[MUSIQUE] Dans ce module, nous avons vu ensemble le potentiel de l'eye-tracking pour pouvoir mesurer un certain nombre de comportements, de la cognition sociale à des processus finalement plus simples et plus basiques d'attention. Vous avez vu vraiment que c'est un setup qui amène une certaine flexibilité parce qu'on va pouvoir montrer des vidéos qui sont extrêmement variées à cet enfant ou à cet adulte. Vous avez aussi réalisé que c'était finalement un examen qui était relativement facile à faire puisqu'il ne demande pas de réponse de la part de l'enfant, et qu'il n'y a pas de consignes spécifiques à suivre. Nous avons aussi vu le potentiel d'autres types de nouvelles technologies pour pouvoir nous avancer dans le diagnostic d'autisme, et vous avez vu que finalement, on est passé d'un eye-tracking qui est un setup qui est finalement relativement lourd, qui se fait dans un laboratoire, qui est aussi un setup qui coûte une certaine quantité d'argent, vers des choses qui sont de plus en plus automatisées et aussi de plus en plus du laboratoire vers le domicile des personnes, puisque finalement, il y a aussi pour les parents ou pour les personnes intéressées, la possibilité de pouvoir soumettre des vidéos à l'analyse automatique par des algorithmes qui pourraient amener une certaine quantification des symptômes. Un des aspects les plus attractifs de toutes ces nouvelles technologies, c'est la possibilité d'amener des mesures qui sont des mesures quantitatives, fiables et reproductibles, qui puissent vraiment permettre de pouvoir soutenir le diagnostic, mais aussi le suivi de ces enfants-là, et en particulier aussi des techniques qui s'appliquent pour des cas relativement difficiles afin de pouvoir soutenir le clinicien dans sa certitude diagnostique. Donc, on n'est pas en train de parler d'algorithmes qui vont remplacer le clinicien et qui vont poser un diagnostic d'autisme, mais plutôt de comment est-ce que les nouvelles technologies pourraient soutenir le clinicien dans son travail et lui permettre d'être plus au clair par rapport à des cas qui peuvent être des cas difficiles ou au contraire lui permettre d'avoir des mesures plus objectives de l'évolution de cet enfant-là. Donc, pour finir, on a beaucoup parlé de comment est-ce que ces nouvelles technologies pouvaient apporter un soutien par rapport au diagnostic et au suivi des personnes, donc comment est-ce qu'elles pouvaient aider les cliniciens dans leur travail, mais on a assez peu parlé de comment ces nouvelles technologies pouvaient finalement soutenir aussi la personne dans son quotidien. Et pourtant, c'est aussi un domaine qui est en pleine émergence, dans lequel on voit énormément d'applications qui se développent. Par exemple, il y a beaucoup d'applications sur le smartphone, qui ont pour but de pouvoir aider la personne à s'organiser dans sa journée, à pouvoir structurer son espace. Il y a aussi des groupes qui ont proposé d'utiliser des nouvelles technologies pour pouvoir produire un soutien vraiment en temps réel à la personne. Ça c'est l'exemple par exemple des Google Glass, les autism glass du groupe de Stanford, qui en temps réel, vont pouvoir identifier là où il y a des visages, dans le champ visuel de la personne dans son quotidien, regarder ces visages et regarder quelle est l'émotion, et afficher à côté de la lunette finalement, quelle est l'émotion de la personne qui est en face. Il y a beaucoup de personnes sur le spectre qui disent que ça leur permet d'avoir un outil qui est vraiment inestimable pour pouvoir s'adapter à la personne qui est en face d'eux, puisqu'ils avaient sinon une certaine difficulté à lire les émotions de cette personne. Il y a aussi d'autres groupes qui ont proposé d'utiliser des techniques de mesure de la conductance cutanée, donc c'est par exemple de bracelets tels que les bracelets empatica, développés par Rosaline [INCONNU] au MIT. C'est vraiment un bracelet qui va être utilisé tout le temps par la personne et qui va mesurer la conductance cutanée, donc la manière dont elle transpire. Et c'est quelque chose qui a été vraiment montré comme pouvant prédire les prodromes d'une crise d'épilepsie, donc il y a beaucoup de potentiel pour identifier juste les quelques minutes avant que la personne présente une crise d'épilepsie, et qui est actuellement en étude pour savoir si ça permettrait aussi de prédire d'autres états qui sont par exemple des comportements défis qu'on retrouve chez une personne qui est sur le spectre de l'autisme comme un moment d'hétéroagressivité ou d'autoagressivité. Donc, vous voyez vraiment que toutes ces nouvelles technologies même si on a discuté plus tôt des aspects de diagnostic et de suivi, donc des aspects plutôt d'aide au clinicien, il y a aussi tout un développement qui se fait pour avoir vraiment une aide directe en temps réel directement aux personnes qui sont affectées dans leur quotidien. [MUSIQUE] [MUSIQUE]