[MUSIQUE] [MUSIQUE] [MUSIQUE] Bonjour, je m'appelle Mathieu Nendaz, et de part mon activité clinique et mon intérêt pour la formation, j'ai à cœur la supervision clinique et j'ai ainsi le plaisir de vous accompagner durant ce module. J'aimerais tout d'abord discuter avec vous d'aspects un peu plus généraux qui donnent un cadre à la supervision clinique. Le premier aspect a trait au contexte de supervision. Vous le savez bien, une interaction entre un patient et un soignant peut avoir lieu dans divers contextes. Il peut bien sûr s'agir d'une consultation dans un cabinet médical, mais il peut également s'agir de situations plus extrêmes comme des soins dans la rue ou dans un lieu public. Pensez à toutes les interventions des services extra-hospitaliers. Il peut s'agir aussi d'une interaction en milieu d'urgence, ou alors dans une unité d'hospitalisation, ou encore au domicile d'un patient ou dans une résidence pour personnes âgées, ou encore, même, au téléphone. Le message ici c'est surtout de dire que, quel que soit le contexte, il y a une opportunité d'apprentissage dès l'instant où un stagiaire est présent dans ce contexte, ne serait-ce que par sa simple observation de ce qui se passe. Il serait faux de croire que, en fonction des contextes, on peut ou on ne peut pas prodiguer une supervision. En effet, une supervision peut tout à fait être prodiguée dans tout contexte ; simplement, évidemment, en ajustant peut-être les modalités et les méthodes que l'on utilise. Le deuxième aspect, qui a trait aussi au contexte un peu plus général, et vous l'avez déjà vu d'ailleurs dans les modules précédents, ce sont les modalités de supervision. Je vous rappelle simplement qu'il y a donc des supervisions dites directes, c'est-à-dire où on a la capacité d'observer le stagiaire en interaction avec le patient ou en train de faire une autre tâche par exemple, puis en discuter ensuite, ou alors une supervision indirecte, c'est-à-dire lorsque le patient n'est pas en présence du superviseur et du supervisé, typiquement une situation où l'on discute d'un cas clinique ou alors où on évalue un dossier, par exemple. À cela on peut aussi rajouter une supervision par modélisation de rôle, par démonstration si vous voulez, démonstration qui peut être d'ailleurs plus ou moins explicite, ou explicitée, au supervisé. Le message général, vous l'avez compris, c'est que quel que soit le contexte, quel que soit le mode de supervision, tout cela ne peut se passer que si l'on a l'idée, évidemment, d'entreprendre une supervison. Cela veut dire avoir l'idée de saisir toutes les opportunités de supervision au cours d'une journée de travail, et elles sont nombreuses. Il serait faux de croire que, pour superviser, il faut disposer d'un certain temps devant soi, dans un cadre bien précis, ça peut se faire tout en travaillant, en saisissant chaque fois de petites opportunités de s'arrêter, de discuter avec le stagiaire et de donner un feed-back ou une rétroaction sur ce qu'il ou elle a pensé d'une situation. Donc, mon encouragement, c'est, repérez ces moments d'enseignement qui sont présents tout au long d'une journée de travail. [MUSIQUE] [MUSIQUE]