[MUSIQUE] [MUSIQUE] [MUSIQUE] [MUSIQUE] Nous avons vu lors des deux précédentes leçons que la vectorisation des données représente un travail assez considérable, assez fastidieux, et que l'automatisation de ce processus, ne permet que d'économiser très partiellement, l'effort qui doit être consenti. Il est de ce fait, assez important, lorsque des données ont été digitalisées et saisies, de les mettre à disposition du plus grand nombre d'utilisateurs possible. C'est pour cette raison que la plupart des organisations internationales, la plupart des pays mettent de plus en plus à disposition des jeux de données, souvent assez élaborés, notamment dans le cadre d'infrastructures de géodonnées nationales. La présente leçon va donc porter sur ces sources de géodonnées, et leur consultation et intégration dans des projets SIG. Les objectifs de cette leçon consistent à vous proposer une petite visite guidée des principaux domaines dans lesquels on trouve des jeux de données sur Internet, de sorte que, au terme de la leçon, vous soyez en mesure d'une part d'aller rechercher ces jeux de données même si, entre temps, les adresses Web auront pu changé, donc d'aller rechercher ces jeux de données, mais également de les intégrer à un projet SIG, dans le logiciel QGIS. Les sources de données comprennent deux types de données que nous aborderons successivement. Tout d'abord, les données disponibles sur des géoserveurs et puis les données disponibles en téléchargement, parmi lesquelles nous distinguerons les données de modèles numériques d'altitude, d'imagerie satellitaire, les données de géographie physique et les données de géographie humaine. [MUSIQUE] Les données disponibles sur géoserveurs sont donc des géodonnées accessibles par internet, dans une architecture client-serveur. Le client est en général un navigateur Web et le serveur une machine distante, qui abrite un logiciel, logiciel qui est capable d'écouter le traffic sur le réseau internet et de répondre à des requêtes. Les requêtes sont envoyées par le navigateur sous forme de chaînes http, et le géoserveur est un logiciel capable de renvoyer des géodonnées, soit sous forme vectorielle, soit sous forme d'images, en réponse à ces requêtes. Le transfert d'images de raster, qui représente des gros volumes de données, par internet, représente un obstacle, d'où le recours à la décomposition en tuiles de ces images. Le principe de cette décomposition repose sur la définition d'un certain nombre de niveaux de zoom fixés, et à chaque nouveau niveau de zoom, l'image précédente, qui est une image petite de 256 pixels de côté, est divisée en 4, et un nouveau en 4, au niveau de zoom suivant. Les différentes tuiles sont numérotées, mais malheureusement avec des systèmes légèrement différents pour Google, TMS, et pour le QuadTree. On voit que dans le cas de Google, la numérotation commence en haut, à gauche, avec un axe y décroissant alors que dans le cas TMS, on commence en bas, à gauche, avec un axe y croissant. Le tuilage peut être réalisé automatiquement par les logiciels géoserveurs, et l'utilisateur se contente de déposer l'image complète sur le serveur. Ou alors, ce tuilage peut être effectué manuellement, à l'aide d'un outil gdal2tile, qui fait partie de la boîte à outils gdal, accessible sur cet adresse internet. Les logiciels géoserveurs fournissent leurs séries de tuiles, sous forme de services WMS et WFS, WMS pour Web Map Service et WFS pour Web Feature Service. Dans le premier cas on transfère des images et dans le second cas, des objets vectoriels. L'accès à ces services Web, implique le recours à des requêtes http, paramétrés, avec un certain nombre de mots-clés, en particulier le type de requête, qui, dans le cas du WMS, peut être une requête de capacité, qu'est-ce que le serveur est capable de renvoyer comme couches de données notamment, de recherche d'une carte spécifique, de recherche d'information sur les objets qui composent cette carte. Dans le cas des serveurs WFS, on retrouve le même principe, avec toute fois des fonctionnalités un tout petit peu différentes, notamment des requêtes qui vont rechercher cette fois des objets, et dans certains cas, lorsque l'édition est possible, des requêtes qui permettent de bloquer l'édition d'un objet, et d'enregistrer une transaction, donc une modification de cet objet. Parmi les autres paramètres, les couches à sélectionner, la zone d'intérêt, le format des objets que l'on veut avoir en retour, soit du format image gpeg, png, pour les cartes, soit du format GML, GeoJSON, pour les objets vectoriels. Nous avons donc ici, un projet QGIS, qui représente la région Lausannoise, on ajoute le navigateur qui permet d'accéder à l'arborescence des fichiers et là on retrouve une rubrique qui inventorie les services WMS. On crée une nouvelle connection WMS, que l'on documente avec un nom, et avec une adresse, qui est l'adresse http des serveurs de l'administration fédérale Suisse. Cette connection est ajoutée à la liste des connections et lorsqu'on la sélectionne, on envoie une requête du type getCapacities pour récupérer la liste des couches disponibles sur ce service, mais on voit que parmi ces couches, on a ici la couche mosaïque Landsat, qui donne une image satellite, en faible résolution. Parmi ces différentes couches, on voit également, ici, la couche des frontières cantonales, des différents cantons qui composent la Suisse. On voit dans cette liste de services disponibles, une rubrique qui inventorie les Web Feature Services, et l'on va ajouter également, ici, une nouvelle connection de type WFS, qui porte sur le Canton de Neuchâtel, donc on va l'appeler Neuchâtel, et puis on colle l'adresse à laquelle ce service est disponible. Pareillement, un premier click va conduire à charger les couches de données disponibles et on voit que la couche de données disponible, la seule disponible, c'est la couche des communes du Canton de Neuchâtel. Voilà, elle s'affiche. On voit ensuite que par un clic droit sur cette couche de communes, on accède à ses attributs, à sa table attributaire, et on voit bien qu'il s'agit bien d'une couche vectorielle avec des objets dont le seul attribut disponible est l'identifiant. Ces objets peuvent être sélectionnés, ou consultés avec l'outil d'accès à l'information et on voit que dans les informations disponibles, on retrouve les propriétés d'un objet vectoriel, à savoir le périmètre et la surface, puisqu'il s'agit d'un polygone. Les globes virtuels constituent une catégorie particulière de données accessibles par géoserveur, avec comme principale source, OpenStreetMap, ici pour la ville de Dakar, GoogleMaps en version carte et image satellite, BingMaps, donc le produit équivalent à Google de Microsoft, MapQuest, qui est une autre source de cartographie de type Map, les cartes de Yahoo, également une image satellite, les cartes de Yandex, de serveur Russe, et finalement les cartes fournies par ArcGIS Online. L'intégration dans QGIS de ces différentes sources de données globes virtuels, passent par le plugin openlayer, qui est généralement installé d'office, on voit que on a ici, la liste, en fait, des différentes, alors, la liste n'est pas forcément complète, mais une liste d'un certain nombre de globes virtuels que l'on peut ajouter à la carte, ici d'abord, la carte OpenStreetMap pour l'île de Mahé aux Seychelles, et l'image satellitaire de Bing. Si on zoome un peu dans la région de la capitale, Victoria, on voit les détails de ces images et de la carte. Ce OpenStreetMap plugin est, en fait, une extension qui est, comme je l'ai dit, installé d'office, mais qui, parfois, doit être installé à pied, elle se trouve, comme toutes les extensions, donc dans ce menu extension. Finalement, on trouve sur internet divers outils qui permettent de télécharger les tuiles de ces cartes globes virtuels et de les amalgamer en une mosaïque, pour aboutir à une image complète. On voit ici un exemple, d'un logiciel commercial, qui permet de récupérer, alors, à un peu près, toutes les tuiles de tous les types de globe virtuels que j'ai évoqués tout à l'heure, avec différents niveaux de zoom, et puis on définit une zone d'intérêt, par ses coordonnées, en latitude et longitude. [MUSIQUE] [MUSIQUE] Outre les globes virtuels, les données en téléchargement portent notamment sur les modèles numériques d'altitude. Tout d'abord, les données provenant du satellite ASTER, à 30 mètres de résolution, qui sont accessibles notamment sur les deux sites indiqués ici. Ces sites offrent une interface dans laquelle on peut choisir la zone d'intérêt. Ici, la zone du Kilimandjaro. Et puis de récupérer ensuite les différentes, les différentes images qui composent ce modèle numérique d'altitude. L'autre possibilité, les données SRTM à 30 ou 90 mètres de résolution, qui proviennent de la navette spatiale américaine. Avec ici également une interface qui permet de sélectionner une zone d'intérêt. Et ensuite de récupérer le modèle numérique d'altitude correspondant. On voit que les différences de résolution se traduisent par des différences de granularité du modèle obtenu. Finalement, des données altimétriques qui concernent davantage la bathymétrie avec le Marine Geoscience Data System qui offre également une interface permettant de sélectionner une zone d'intérêt. Et de récupérer en fait les données sous différents formats concernant le modèle numérique d'altitude y compris le modèle sous-marin. [MUSIQUE] Le domaine de l'imagerie satellitaire est un peu particulier, dans le sens où les images à haute résolution sont généralement mises à disposition par des compagnies commerciales. Les images disponibles et accessibles librement sont généralement de moins bonne résolution. De l'ordre de 10 mètres pour les images Sentinel et 30 mètres pour les images Landsat. Jusqu'à 15 mètres pour la bande panchromatique dans ce dernier cas. Dans les images aisément accessibles, parmi les meilleurs sites, le site Copernicus de l'agence spatiale américaine. Earth Explorer du service américain de géologie ou le Global Data Explorer du même service. Ou encore le site Reverb de la NASA. Dans les quatre cas, on a une interface qui permet de sélectionner une zone d'intérêt sur une carte. Et puis d'explorer les différents types de produits fournis par différents satellites et différents instruments de mesure. Pour différentes années et à différentes périodes de l'année. Au niveau commercial, beaucoup d'images à très haute résolution, mais qui sont vendues et souvent très cher. Avec les satellites GeoEye qui ont des résolutions très très faibles. 34 centimètres pour la meilleure. WorldView, les satellites Pléiades de l'Agence spatiale européenne, QuickBird, IKONOS, etc, etc. Alors, de nombreuses compagnies mettent à disposition ou vendent ces images. Celle qui est mentionnée ici n'est qu'une parmi toutes ces compagnies. Elle a l'intérêt de fournir à peu près toute la palette des images haute résolution existantes. [MUSIQUE] Dans le domaine de la géographie physique, tout d'abord pour les données générales, le site GEOS, qui constitue un portail d'accès à un grand nombre de sources d'informations. Puis, le site Natural Earth. Ce site propose à la fois des données raster et des données vectorielles pour différents thèmes qui sont en relation avec la géographie physique. Dans le domaine météoclimatique, nous avons WorldClim qui fournit des cartes à assez haute résolution à l'échelle mondiale. Deux paramètres climatiques. Les précipitations moyennes pour l'année, pour différents mois de l'année. Les températures, etc. HydroSHEDS, qui fournit les bassins versants et les réseaux hydrographiques des cours d'eau pour tous les bassins versants de la planète. Et le Global Land Ice Measurements qui fournit des informations sur tout ce qui touche aux glaciers, comme on le voit ici, les différents glaciers des Alpes de l'ouest de la Suisse. Pour les sols, nous avons SoilGrids. Et pour la couverture du sol, GlobeCover. Et la couche Land Cover du Climate Change Initiative qui a pris en fait la succession de GlobeCover. Dans le domaine de l'environnement, les forêts, avec notamment le pourcentage de couvert forestier. Les données mises à disposition par le Programme des Nations Unies sur l'environnement. Les données provenant de l'Agence américaine de protection de l'environnement. Finalement, dans le domaine des ressources, nous avons un portail pour la géologie. Et ici, un site qui constitue un observatoire global de l'énergie. [MUSIQUE] [MUSIQUE] Dans le domaine de la géographie humaine, nous retrouvons les données générales sur le site de Natural Earth, avec notamment les données limites administratives. Lieux de populations, zones urbaines, infrastructures de transports, etc. A nouveau également, le site du Programme des Nations Unies sur l'environnement qui contient de nombreuses données, notamment en relation avec la population ou avec des thèmes socio-économiques. Autre source d'informations intéressantes du point de vue de la géographie humaine, c'est toutes les cartes fournies par la Banque mondiale. Et finalement, le centre d'application et de données socio-économiques DA sauf erreur à la NASA, que l'on trouve ici. Pour des thématiques plus ciblées, nous trouvons pour la population WorldPop. Et pour la toponymie, le site Geonames, avec ici une sélection des toponymes du Ghana. Et pour les limites administratives, Global Administrative Areas. Un site qui fournit les limites administratives de niveau 0, donc nationales. Et de niveau 1, 2, 3 pour les subdivisions par districts, par communes, etc, etc. [MUSIQUE] [MUSIQUE] Voilà, nous avons donc parcouru un peu les différents types de sources de données que l'on trouve sur Internet, soit sous forme de géoserveurs de services web, ou sous forme de données accessibles en téléchargement. Nous avons également vu comment ces différents types de données pouvaient être intégrés à des projets SIG dans QGIS. [MUSIQUE] [MUSIQUE]