[MUSIQUE] [MUSIQUE] [MUSIQUE] Bonjour. J'ai le plaisir de vous présenter une étude de cas qui porte sur la biodiversité Sénégal-Mauritanie. Le but de cette leçon est d'illustrer le rôle et les apports des Systèmes d'Informations Géographiques dans un projet de préservation de la biodiversité. Nous allons vous décliner le plan de la présentation de cette étude de cas, où nous allons, dans un premier temps, parler de la vallée du fleuve Sénégal ; ensuite décliner les objectifs pour, dans un premier temps, vous décrire la méthodologie qui a été utilisée ; enfin, vous présenter les résultats. [MUSIQUE] Nous sommes dans une partie du globe qui s'appelle le Sahel, qui ne présente aucun intérêt majeur pour des questions liées à la biodiversité. Heureusement, de nos jours, il y a une attention qui est accordée à ces milieux. Justement, nous allons nous intéresser à la vallée du fleuve Sénégal qui s'étend, pour la partie qui va nous intéresser, du delta du fleuve Sénégal jusqu'à Bakel, sur une bande de 50 km de part et d'autre du fleuve Sénégal, sur une superficie de 60 000 kilomètres carrés. C'est donc une zone qui abrite des espèces uniques. Nous avons, dans la vallée du fleuve Sénégal, une diversité de l'écosystème. Nous avons 4 types d'écosystèmes : le Ferlo sableux, le Ferlo latéritique, également les baies inondables et les zones humides. Cette diversité d'écosystèmes dans la vallée est liée, notamment, aux variations climatiques, aux variations géologiques et pédologiques. Dans cette partie de la vallée du fleuve Sénégal, nous avons aussi une diversité des ethnies et des modes de vie. On a des Soninkés, des Toucouleurs, des Peuls, des Wolofs, des Maures, qui sont des différentes ethnies. Nous avons des agriculteurs sédentaires, des éleveurs, diverses activités : agricoles, la culture du riz, du mil, de la canne à sucre ; l'élevage extensif, la pêche. [MUSIQUE] [MUSIQUE] Nous allons nous arrêter un peu sur les objectifs du projet. D'abord dire que, dans cette zone de la vallée du fleuve Sénégal, on a noté une perte de biodiversité due à l'expansion de l'agriculture, à l'utilisation croissante de certaines essences d'arbres dans la construction. Concernant les objectifs du projet, nous avons d'abord la préservation de la biodiversité à travers la restauration des sols dégradés ; nous avons comme objectif également la gestion durable des écosystèmes avec l'implication des acteurs de la population ; enfin, une contribution à la lutte contre la pauvreté par la création de nouvelles sources de revenus. Les systèmes d'informations ont un rôle important dans l'atteinte de ces objectifs, puisque les SIG ont pour rôle la collecte et le stockage des données, la communication et le partage. [MUSIQUE] [MUSIQUE] [MUSIQUE] Pour ce qui est de la démarche suivie dans le cadre de l'analyse de l'occupation des sols, quatre étapes doivent être soulignées. La première étape est la sélection et le traitement des images. Deuxième étape : classification supervisée. Troisième étape : analyse diachronique. Quatrième étape : vectorisation, digitalisation et ajout de couches vectorielles. Pour ce qui est de l'étape de sélection et traitement des images, il faut savoir que nous avons utilisé des images Landsat, 30 mètres de résolution avec plusieurs bandes spectrales. La période d'acquisition optimale de ces images est entre mi-octobre et fin décembre. Pourquoi? Parce que c'est la période où le couvert ligneux garde encore ses feuilles, c'est également à cette période que [MUSIQUE] [MUSIQUE] les iii sont facilement identifiables. Nous avons aussi procédé à la mosaïque des images, puisque, compte tenu de la zone d'étude, il a fallu avoir sept scènes Landsat pour couvrir la zone d'étude et il fallait donc faire une mosaïque de ces sept scènes Landsat. Après l'étape du traitement des images, il y a l'étape de la classification supervisée, avec une combinaison de bandes spectrales, des études de terrain pour identifier les zones-témoins caractéristiques. Il y a aussi l'identification de la signature spectrale des zones-témoins, et, enfin, la généralisation de ces signatures à l'ensemble de la zone d'étude. Après l'étape de la classification supervisée, nous procédons à une analyse diachronique. En quoi consiste cette analyse? Elle consiste à procéder en comptage des surfaces pixel dans chaque catégorie d'occupation du sol ; ensuite, il y a un overlay des couches rasters pour mettre en évidence les pixels qui ont changé d'occupation du sol entre les deux dates, c'est-à -dire entre 1984 et 2003. Toujours dans cette partie méthodologie, nous avons également trois autres étapes, non moins importantes, dans l'élaboration des couches vectorielles. C'est d'abord la vectorisation de l'occupation du sol ; ensuite, digitaliser certains éléments comme le réseau routier, certaines localités, etc ; aussi l'intégration de sources externes puisqu'il y a des layers, des couches, des données qui existent dans d'autres institutions, comme, par exemple, les limites administratives. Nous essayons donc, dans un troisième temps, d'intégrer ces sources externes. [MUSIQUE] Enfin, pour les résultats obtenus. Arrêtons-nous un moment sur l'occupation du sol de 1984. Ce qu'il faut dire c'est que la classification des images satellitales fait ressortir 7 types de formations végétales. Les autres termes favorables à l'existence d'habitat sont afférents aux eaux de surface. Les écosystèmes reflètent encore une certaine, disons, diversité. Sur la carte de 2003, le même nombre de classes qu'en 1984 a été répertorié. Ceci montre que l'évolution du milieu n'a entrainé ni apparition ni disparition de thème, les formations naturelles parmi lesquelles les steppes arbustives constituent de loin la première classe. Ça aussi c'est important à souligner [MUSIQUE] [MUSIQUE] [MUSIQUE] De l'espace sont intervenues dans le bassin du fleuve Sénégal en général et le delta et la vallée en particulier, donc entre 84 et 2003, des modifications majeures dans l'occupation et utilisation de l'espace sont intervenues dans le delta et la vallée du fleuve Sénégal. Ces modifications peuvent être décelées à travers les variations, augmentations ou diminutions des superficies des différents types d'occupation utilisation du sol. qui ont été mises en évidence par la cartographie de la zone entre ces deux dates, c'est-à -dire entre 84 et 2003. Prenons l'exemple de la mangrove c'est une maigre formation de palétuviers qui s'est progressivement dégradée au cours du temps et la mangrove a diminué de 460 hectares entre 84 et 2003, en passant de 1 445 hectares à 977 hectares au rythme au moins d'environ 25 hectares par an. Le [INAUDIBLE] également sont considérablement développés avec la plus grande disponibilité de l'eau, induite par les barrages de Diama et de Manantali. Donc et son extension s'est surtout faite au détriment des formations végétales naturelles, situées dans la plaine alluviale, c'est-à -dire la steppe arbustive et ce qu'on peut appeler les forêts relictuelles. Globalement, nous pouvons dire que l'eau et les types d'occupation du sol liés à sa présence, végétation aquatique, cultures irriguées sol nu inondable ont augmenté tandis que les thèmes comme par exemple les formations végétales naturelles qui sont plus exposées aux actions anthropiques, ont sensiblement régressé. Pour ce qui est de la dynamique spatialisée, de l'occupation du sol entre ces deux dates, il faut souligner, il faut tenir en compte l'opposition entre les terres du Djeri et les terres du Waalo. Le Djeri, qui est un terme géographique d'origine Toucouleur, qui désigne les terres non inondables de la vallée. Par opposition au Waalo, ou qui sont les terres cultivées dans la partie inondée par les crues annuelles du fleuve. Donc c'est très important lorsqu'on procède à la dynamique spatialisée, de justement tenir compte de cette opposition. C'est important de faire cette opposition, puisque les zones de cultures sèches sont généralement plus menacées car entièrement dépendantes de la pluviométrie. [MUSIQUE[ [MUSIQUE] [MUSIQUE] Nous venons de vous présenter les objectifs de l'étude de cas, la méthodologie et les résultats. Ce qu'on peut retenir, c'est que au total la zone d'étude comprend différents écosystèmes abritant plusieurs centaines d'espèces animales et végétales, soit une diversité biologique fort appréciable pour une zone qui est située quand-même en marge du désert. Mais les ressources naturelles ont évolué sous les effets combinés de plusieurs processus où sont mis en cause les actions anthropiques d'une part et les facteurs physiques d'autre part. Et l'analyse des systèmes de production a mis en évidence un contraste entre le Djeri et le Waalo, mais surtout une complémentarité entre les systèmes de production agricole, je veux citer l'agriculture sous pluie, les cultures irriguées et l'élevage. La cartographie multidate au deux cent millième a mis en exergue, en évidence des changements majeurs résultant d'une part, comment encore, du potentiel végétal qui a été durement éprouvé au cours [MUSIQUE] [MUSIQUE] [MUSIQUE] [MUSIQUE] [AUDIO_VIDE] [AUDIO_VIDE] [AUDIO_VIDE] [AUDIO_VIDE] [AUDIO_VIDE] [AUDIO_VIDE] [AUDIO_VIDE] [AUDIO_VIDE] [AUDIO_VIDE] [MUSIQUE]