[MUSIQUE] [MUSIQUE] Chez Sanofi, on a groupé les parties prenantes en une dizaine de catégories. La première évidemment, ce sont les employés. Ensuite ce sont tous les membres du corps médical au sens large, c'est-à-dire que ça peut être les médecins, les infirmières, les pharmaciens. Ensuite, on a les patients évidemment, que ça soit les patients organisés en associations ou que ça soit les patients organisés en eux-mêmes. Ensuite on a les autorités. Donc ça peut être soit les autorités de santé, les autorités d'enregistrement, puisque nos médicaments doivent être enregistrés pour avoir ce qu'on appelle l'autorisation de mise sur le marché. Et puis on a également les payeurs, qui peuvent être des fois dans les autorités mais ça dépend des pays. Ensuite on a également des parties prenantes qui sont les investisseurs, et en particulier les investisseurs dits SRI, c'est-à-dire Responsable et Sustainable. Et les agences de notation qui font les recommandations pour les payeurs. On a également les médias puisque les journalistes peuvent faire partie de nos parties prenantes et puis les communautés locales sont très importantes, qu'il s'agisse des endroits au travail. Nous avons des sites par exemple, quand nous avons des sites de fabrication, ou par exemple à Lyon, on a des sites de fabrication, on a un siège social pour Sanofi Pasteur, c'est un bassin d'emploi très important pour nous et donc les communautés locales font partie de nos parties prenantes. Enfin, je dirais qu'on a également les organisations nationales ou internationales et par exemple les Nations Unies qui émettent les objectifs de développement durable sont très importants, l'OMS, les ONG, toutes ces organisations peuvent être des partenaires ou des parties prenantes, selon la situation. Comment identifier les parties prenantes et comment les hiérarchiser? Pour les identifier, en fait, on s'est appuyé sur le test de matérialité et le test de matérialité on a commencé par travailler d'abord en interne sur toutes les problématiques que nous pensons être importantes pour Sanofi et la société et on a aussi beaucoup utilisé les questions des agences de notation, des investisseurs parce qu'on en reçoit très régulièrement. Et à partir de ces questions, on a fait nous un premier mapping d'un certain nombre de thèmes. Il y avait 48 thèmes. Quand on a commencé à regrouper ces thèmes, on a travaillé avec une agence spécialisée qui nous a aidé à identifier qui pouvaient être les gens qui allaient nous aider en terme de parties prenantes. Et une fois qu'on a fait ce travail, on a cherché des gens qui avaient envie de le faire parce que tout le monde n'a pas envie d'être impliqué dans ce genre de travail, qui étaient prêts à donner un petit peu de temps, qui avaient une expertise et puis qui avaient un vrai niveau d'influence. Et à partir de là, on est arrivé, je dirais, un peu en entonnoir, à une liste d'une centaine de parties prenantes dans laquelle il y avait un tiers d'internes, et deux tiers d'externes, avec qui nous avons travaillé pour les tests de matérialité. Donc c'est ce que qui a été notre méthodologie pour identifier les parties prenantes. Comment est-ce qu'on associe ces parties prenantes à la politique RSE? Bah d'abord, c'est les deux exemples que je vous donnais tout à l'heure, c'était la matérialité et les comités des parties prenantes. Donc la matérialité c'est un mix d'interviews par internet, donc qui nous permet d'avoir des résultats rapides et d'interviews en profondeur où on peut creuser sur chacun des sujets pour avoir plus de détails, plus de granularité dans notre compréhension des problématiques. Par exemple, si je vous dis le prix et la santé, c'est très vague, ça peut couvrir des tas de choses différentes, donc on a besoin de cerner beaucoup mieux les sujets à travers les interviews. La deuxième chose qu'on fait et qu'on a mis en place il y a déjà plusieurs années, c'est un comité des parties prenantes qui a été fait au niveau de la France d'abord, dans lequel il y avait à peu près trente personnes, deux tiers, pareil, externes, un tiers internes. Et ce comité des parties prenantes a vraiment aidé à structurer la démarche RSE pour Sanofi France. Et ça a permis d'identifier un tas de thèmes qui sont très concrets, qui étaient très présents à l'esprit des participants, et je vais vous donner des exemples comme les ruptures de stock, qui peuvent poser des vrais problèmes de santé publique, la perte de confiance par rapport à l'industrie pharmaceutique, l'innovation, les impacts sociaux, les achats responsables, etc. Et sur un certain nombre de ces sujets, on a mis en place des groupes de travail avec les parties prenantes pour discuter des modalités d'amélioration. On a aussi amendé la manière dont le rapport RSE était fait sur la base de leur input et on a également mis en place, sur des suggestions qui venaient d'eux d'ailleurs, du e-learning pour aider l'entreprise à être plus consciente et avoir une meilleure connaissance de qu'est-ce que c'est que la RSE dans Sanofi. Malheureusement c'est encore assez méconnu mais c'était déjà un bon outil. Je dirais aussi que on a maintenant évolué vers un comité des parties prenantes international qu'on vient de démarrer, la première réunion a eu lieu au mois de novembre. On a gagné beaucoup d'expérience à travers le comité des parties prenantes France, donc on a été directement aux sujets dont on savait qu'ils étaient des questions prioritaires pour nos parties prenantes et on a monté ce comité autour de quatre grands thèmes qui ont été reconfirmés bien entendu par les participants, mais quatre grands thèmes qui étaient le prix, à nouveau, l'accès à la santé, l'impact territorial et puis la R&D, l'innovation et les stratégies d'investissement. [MUSIQUE]