[MUSIQUE] [MUSIQUE] Bonjour à tous. Nous arrivons à la dernière séquence de notre MOOC sur la publication scientifique. J'espère vraiment que vous avez apprécié les séquences précédentes et que le travail personnel que nous vous avons conseillé de fournir commence à porter ses fruits, à la fois sur la connaissance du monde académique, mais plus encore sur les méthodes d'écriture de base d'un article scientifique. Du coup, nous espérons qu'aujourd'hui, vous vous considérez un peu plus comme un insider du monde académique. Je vais essayer de résumer rapidement ce que nous avons appris jusqu'ici. Dans la première séquence, nous avons découvert l'ensemble des règles formelles et informelles qui définissent la communauté académique dans laquelle vous vous inscrivez. J'espère qu'à travers vos contributions variées, du mémoire de recherche, en passant par la thèse et les articles scientifiques, vous continuerez à mieux comprendre ces règles. Enfin, durant cette séquence, nous avons aussi souligné que chaque communauté a ses propres règles et voire parfois dans différents journaux, un même champ de recherche, donc attention. Ensuite, nous avons discuté ce que nous avons appelé la pertinence de votre article. Par exemple, est-ce que votre article passe le fameux So what test? Avez-vous construit une revue de littérature assez solide qui vous permet d'introduire de manière fluide votre question de recherche et le gap, c'est-à-dire le manque ou plutôt ce vide que vous souhaitiez combler? Dans la séquence 3, nous avons travaillé ensemble pour bien comprendre le squelette générique d'un article de recherche, et plus particulièrement ce qui concerne les attentes des éditeurs et des évaluateurs. Pour vous aider, nous vous avons proposé la méthode MRCI, pour méthodes, résultats, contributions et implications. Enfin, dans la dernière séquence, nous avons, à travers deux interviews de chercheurs confirmés, mis en avant les erreurs typiques, les choses à ne surtout pas faire lorsqu'on écrit un article. Encore merci à Mathis et Arthur. Maintenant, nous savons un peu mieux comment les éviter, ces erreurs. Nous souhaitons vraiment que notre MOOC et votre travail personnel, ainsi que votre curiosité vous ont permis de vous sentir plus familier avec les codes de votre communauté. Est-ce que vous avez commencé à développer votre propre expertise dans l'écriture d'un article scientifique? Alors, allez-y, écrivez, écrivez, encore et encore, et souvenez-vous que c'est par cette pratique régulière que vous développerez vos compétences. Nous pensons aussi que nous devons continuer à partager nos expériences entre nous, bonnes ou mauvaises, et particulièrement dans des situations comme le doctorat, l'habilitation à diriger la recherche ou la préparation en phase de recrutement. Pour ces questions, n'hésitez pas à utiliser le forum ou à nous envoyer un mail. Comme vous l'avez compris, ce MOOC très généraliste ne vous a pas apporté directement les réponses à vos questions ou problèmes bien particuliers de chercheur en chimie organique, en management de l'innovation ou encore en mathématiques appliquées, mais de devenir en quelque sorte votre propre mentor, de développer vos propres capacités d'apprentissage et de compréhension des codes de la recherche. C'est ce que nous avons fait jusqu'ici avec les différents exercices proposés. Donc, pour conclure, nous vous proposons ceci. Construire votre propre checklist. Vous allez me dire une checklist? Pour quoi faire? Comme on l'a vu, le processus d'écriture n'est pas un long fleuve tranquille, mais un chemin long et sinueux qui sera le reflet de votre recherche. Pour traduire cette complexité en termes plus concrets, je vais simplement vous demander une chose. Qui n'a jamais connu le syndrome de la page blanche? Syndrome récurrent et des plus angoissants lorsque les échéances approchent. Pour éviter cela, nous pensons que la checklist peut être un très bon outil, voire même devenir votre meilleur ami, et ceci pour deux principales raisons. Un, vous pouvez considérer la checklist comme une sorte de processus formalisé que vous suivez avant d'envoyer votre article à échéance. En effet, on écrit souvent un article sous pression et encore plus souvent en retard. Encore un autre syndrome célèbre, ce qu'on appelle le syndrome de l'étudiant. Dans ces conditions, vous pouvez en être sûr, vous allez sûrement commettre des erreurs de forme, mais aussi de fond. La checklist sera alors pour vous comme un garde-fou. Respecter votre checklist vous permettra alors d'augmenter vos chances de réussite et surtout de ne pas vous faire rejeter trop vite par un journal ou une conférence. Bien sûr, vous pourrez aussi l'utiliser lorsque vous aurez à évaluer un travail académique d'un de vos pairs. La deuxième raison pour construire et utiliser une checklist est qu'elle vous aidera à éviter ou au moins à réduire la durée de ce fameux syndrome de la page blanche. Lorsque vous écrivez, le nez dans le guidon, il est possible que vous égariez ou preniez une mauvaise voie. En consultant régulièrement votre checklist, vous allez ainsi faire preuve de réflexivité dans la construction de votre article. C'est un outil qui vous permet de prendre du recul sur votre travail d'une manière méthodique et organisée. Nous vous demandons donc d'écrire votre propre checklist à partir des différentes séquences que nous avons exposées dans ce MOOC. Vous pouvez par exemple suivre la structure du MOOC en classant les informations que vous avez notées et les compléter via les différents exercices effectués jusqu'ici. Cette étape vous permettra de mieux catégoriser ce que vous avez à contrôler à la fois sur le fond et sur la forme. N'oubliez pas de respecter les règles de la revue ou conférence académique que vous visez. Lisez, annotez, faites-vous des post-its de ces règles formelles, s'il le faut. De même, n'hésitez pas à utiliser la structure et la mise en page d'articles effectivement publiés dans ce journal. Cela pourrait même être un élément à cocher de votre liste. Dans un esprit collaboratif, nous voulons aussi que votre checklist soit évaluée par vos pairs. En effet, nous pensons que plus nous échangerons sur ces sujets, plus nous apprendrons en nous améliorant au niveau individuel, mais aussi collectif, en tant que communauté scientifique au sens large. Donc, une fois votre checklist écrite et mise en forme, postez-la comme indiqué sur la plateforme. Ensuite, vous comparerez et ferez l'évaluation constructive de la checklist d'autres apprentis chercheurs qui ont suivi eux aussi le MOOC. Cet exercice n'est pas anodin, car il vous met déjà dans la position délicate d'évaluateur qui vous suivra tout le long de votre carrière. Alors, bon courage. Pour conclure ce MOOC, l'équipe et moi voulions vous remercier pour avoir suivi ce cours. Nous espérons vraiment que vous avez apprécié suivre ces quelques vidéos autant que nous avons apprécié de les concevoir et les filmer. Et surtout, nous espérons que vous continuerez à développer vos compétences, ainsi que votre travail de recherche. Au revoir. [MUSIQUE] [MUSIQUE] [MUSIQUE]