[MUSIQUE] [MUSIQUE] Lors du premier module on a évoqué les grands types de partenariats qui pouvaient exister entre les entreprises grandes et moyennes d'un autre côté. Sur ce module-là on s'intéresse au pourquoi de ces partenariats. Alors quels sont les grands objectifs de ces partenariats? >> Alors on trouve, d'ailleurs vous pourrez voir dans le guide référentiel Modèle d'investisseur sociétal, on trouve en fait quatre grands objectifs. Et curieusement, ces objectifs sont les mêmes pour les entreprises et pour les associations. Premier objectif, c'est des questions de compétences et de richesse humaine. Deuxième objectif, c'est des questions de partie prenante, au-delà d'ailleurs de l'organisation. Troisième objectif, des questions d'innovations et quatrième objectif, des ressources financières ou de la performance économique pour les entreprises. Et la grande différence entre les associations et les entreprises c'est que là où les entreprises vont plutôt être dans des enjeux de mobilisation versus des enjeux de performance, donc mobilisation en interne ou en externe sur les territoires, versus performances économiques ou d'innovation, les associations elles, vont beaucoup plus être dans une logique qu'on appellera plus verticale. Diversification des ressources, donc ressources financières ou ressources humaines, versus rayonnement du projet associatif, que ce soit en impliquant d'autres parties prenantes, voire même en co-construisant en innovation finalement, avec le partenaire entreprise. Et donc on retrouve bien ce carré magique finalement, qui est extrêmement intéressant à analyser. >> Alors si justement on prolonge un peu l'analyse, quels sont les objectifs des associations et est-ce que ces objectifs varient en fonction de leur taille ou de leur secteur d'activité? Et puis la même question, est-ce que les objectifs peuvent changer pour les entreprises en fonction de leur taille et de leur secteur d'activité ou d'autres critères de caractérisation? >> Alors, >> ça a été vraiment notre première question, de se dire finalement, est-ce que ça varie en fonction de la taille et du type de l'organisation? Et en fait, on est arrivé à la conclusion que, assez peu. C'est beaucoup plus structurellement finalement un, une question de quelle est la tradition territoriale de cette dynamique, d'une part, donc, les organisations sont-elles poussées ou pas sur leur territoire à travailler ensemble? Et deuxième point, pour l'organisation elle-même, beaucoup plus poussée dans sa propre volonté d'ouverture? Et en fait, on voit bien que la taille et le secteur d'activité, que ce soit pour l'entreprise ou pour l'association, influence assez peu, finalement, cette dynamique-là. En revanche, selon les différents territoires en France, où la culture existe ou n'existe pas de cette co-construction d'une part, et suivant la capacité, la maturité de l'organisation à être ouverte sur les autres, eh bien, on va voir des différences beaucoup plus profondes. >> Alors, si on continue la réflexion, finalement pourquoi est-ce que ces nouveaux >> partenariats se sont développés, pourquoi est-ce que les associations et les entreprises ont éprouvé ce besoin de co-construire, finalement, ces nouvelles solutions? >> Alors c'est vraiment, finalement, à l'origine sur les territoires que les choses ont commencé à émerger. C'est-à-dire que finalement ça a été des rencontres un peu fortuites au départ, et c'est finalement au fur et à mesure, par pragmatisme, au fur et à mesure où ces rencontres se sont développées, que les uns et les autres ont compris les impacts que pouvaient avoir réellement ces alliances. À la fois les impacts pour elles, vrai levier de performance et pour l'association, et pour l'entreprise, nous l'avons vu, ce fameux carré magique, mais aussi capacité à répondre ensemble à des enjeux de territoire. Et ce qui est très intéressant, c'est que plus nous rentrons dans une mutation de société qui n'est pas seulement une succession de crises politiques, économiques, sociales, financières, mais qui est vraiment beaucoup plus profondément une mutation, plus les acteurs se sont rendus compte qu'ensemble, sur leur territoire, ils étaient capables de faire quelque chose. Et j'allais dire, l'élément de segmentation, aujourd'hui, c'est ceux qui sont déjà engagés et qui ont découvert toute la richesse que pouvait produire cette alliance, et ceux qui ne sont pas encore engagés, et pour lesquels, plus ils tardent, plus il est difficile finalement de rentrer dans cette dynamique de co-construction. [MUSIQUE]