[MUSIQUE] [MUSIQUE] On va s'intéresser aujourd'hui à l'évaluation, à la mesure de l'impact de ces partenariats. Après avoir qualifié et défini les grands types de partenariats, avoir regardé quels étaient les objectifs de ces partenariats, et puis étudié le comment, et la façon de nouer ces alliances, alors ma première question c'est, quels sont finalement les facteurs clés de succès de tels partenariats? >> D'abord c'est le temps. Parce que, finalement, c'est sur le temps que se mesure réellement l'impact du partenariat. Le deuxième facteur clé de succès, c'est vraiment, finalement, la confiance qui a pu naître entre ces acteurs. Et ça c'est très intéressant, parce que l'un des éléments de changements majeurs, c'est justement la transformation que ça a pu avoir, au-delà de la réussite du projet. Et puis, très concrètement, le troisième facteur clé de succès, c'est, finalement, de pouvoir rendre compte de ce qu'a produit ce partenariat, pour pouvoir, justement le partager plus largement, au-delà des seuls partenaires eux-mêmes. >> Alors, si on prolonge ce que vous venez de nous proposer comme facteurs clés de succès, finalement, pourquoi les associations, les entreprises, ont-elles intérêt à rendre compte, à >> d'abord évaluer, et ensuite à rendre compte de ce partenariat. >> Parce qu'en fait on se rend compte que ces partenariats ont trois impacts majeurs. Le premier impact, nous l'avons dit, et c'est tout l'enjeu de ce MOOC, c'est l'innovation. Finalement, si elles ont pris suffisamment de temps pour travailler ensemble, le champ d'action réciproque de l'un et de l'autre, a permis d'ouvrir des voies que ni l'un, ni l'autre n'avaient, avant leur alliance. Donc cette capacité d'innovation, finalement, de pouvoir voir et mesurer, finalement, quelle innovation ça a pu produire, ensemble, est tout à fait essentielle. Le deuxième, c'est que c'est un levier de performances, pour l'association et pour l'entreprise. Nous avons vu dans un chapitre précédent, finalement, les objectifs pour chacun. Et du coup, de pouvoir bien mesurer qu'est-ce que ça a pu produire chez l'un et chez l'autre, est tout à fait essentiel. Et puis le troisième point, tout aussi en profondeur, finalement, c'est un levier de confiance. C'est-à-dire, chacun des acteurs, finalement, et le territoire sur lequel ils sont impliqués, finalement, découvre qu'en co-construisant on peut réellement à la fois avoir de l'innovation, à la fois rendre plus performant nos associations et nos entreprises, et donc, développer une dynamique qui, réellement, est extrêmement constructive pour les organisations qui sont impliquées, mais aussi pour le territoire sur lequel elles s'impliquent. >> Alors, on comprend bien que l'évaluation du partenariat d'aujourd'hui est la base des partenariats de demain, >> donc comment procéder à cette évaluation, à qui faire appel, quels sont les acteurs de cette évaluation, selon vous? >> Alors, d'abord je voudrais dire, finalement, sur quoi faire cette évaluation. Et sur cette évaluation il faut que d'abord on puisse dire, finalement, sur le projet associatif d'intérêt général, quel est l'impact? Comment est-ce que l'association, finalement, a répondu à son propre projet d'intérêt général? Le deuxième, c'est de pouvoir dire, pour l'entreprise, finalement, quel est le retour sur engagement, qu'est-ce que ça a, vraiment, produit, sur l'entreprise elle-même? Et puis, le troisième point, essentiel, finalement, qu'est-ce que ça a produit sur le territoire? Qu'est-ce que ça a produit sur les cibles, qui étaient derrière, et finalement, est-ce que, au-delà de la réussite du projet, finalement, est-ce qu'il y a eu un véritable effet de levier, les partenaires ensemble? Et donc, après, effectivement, la question clé c'est de pouvoir savoir qui peut aider, finalement, à pouvoir faire cette évaluation? D'abord, nous pensons qu'il faut, déjà, que les partenaires aient envie de le faire. Et il peuvent déjà, de façon extrêmement simple, s'outiller. De nombreux acteurs, l'ESSEC notamment, l'Avise, les travaux du Rameau, peuvent contribuer, finalement, à donner des outils pour une autoévaluation. Et dans bien des cas, cette première étape est importante. Mais, il y a, souvent, un moment où il est important, notamment quand la durée a été suffisamment longue, de faire appel à un tiers de confiance. Et là, les réseaux, tant côté de l'entreprise que du côté de l'association, peuvent aider à orienter vers des dispositifs qui, justement, accompagnent cette logique-là. Et il est absolument indispensable à la fois que l'association, et l'entreprise, aient envie d'aller vers cette évaluation, qu'elle soit vécue vraiment comme une dynamique positive, mais aussi qu'elle soit, souvent, accompagnée par un tiers de confiance, parce que c'est là où on prend le recul suffisant, et c'est là où, encore une fois, on peut voir les trois impacts, très clairement de ces alliances ; à la fois, en termes d'innovation, de performances des organisations, et puis de confiance. Et aujourd'hui, dans un monde qui est tellement bouleversé, tel que nous le voyons, finalement, ce levier de confiance de la co-construction, n'est-ce pas un moyen d'avoir un XXIe siècle plus solidaire et durable? >> Et alors, si on termine ce propos par un souci >> d'amélioration, l'autoévaluation dans un premier temps, le recours à un tiers de confiance pour un XXIe siècle plus solidaire et plus durable, pourquoi est-ce qu'une entreprise, et comment est-ce qu'une entreprise peut utiliser l'évaluation, pour améliorer le partenariat, et améliorer sa performance? >> Eh bien >> je pense que, que ce soit pour l'entreprise, ou que ce soit pour l'association, c'est un levier absolument indispensable pour pouvoir rendre compte, et valoriser les résultats qui ont été faits. Ces démarches de partenariat sont encore trop peu nombreuses. Même si le mouvement est réellement en marche, finalement, ce sont des pionniers qui se sont engagés. En tous les cas, ceux qui ont aujourd'hui, cinq, sept ans, pour pouvoir rendre compte de la richesse que ça a pu produire. Et donc, quelque part, l'association et l'entreprise, au-delà de pouvoir rendre compte, auprès de leur parties prenantes, de ce que ça a produit, c'est aussi un moyen de pouvoir, réellement, convaincre d'autres de passer à l'étape. De pouvoir s'engager dans cette dynamique. Nous avons besoin aujourd'hui, notamment sur ces questions d'innovation, nous avons besoin de plus en plus d'associations et d'entreprises engagées. Et finalement, c'est le témoignage de pairs, qui peuvent témoigner, à la fois des difficultés parce que ce n'est pas une logique aussi facile que ça, il faut prendre des risques, il faut s'engager, il faut pouvoir se tromper parfois ; mais de pouvoir montrer que, in fine, finalement, ces partenariats sont, extrêmement riches, et extrêmement porteurs de valeurs pour tout le monde ; pour l'association, pour l'entreprise et bien évidemment pour le bien commun. [MUSIQUE]