[MUSIQUE] {MUSIQUE] Je suis Jean-René KIECHEL. Je suis responsable du projet FACT pour DNDI, qui est le projet du développement d'une forme pharmaceutique association fixe pour traiter le paludisme. La mission de DNDI est de développer la recherche, le développement de nouveaux traitements, pour des populations négligées. Et c'est des traitements qui doivent êtres sûrs, efficaces bien sûr, mais également accessibles à ces populations déshéritées. En 2004 nous avions mis au point une formulation stable, qui remplissait le cahier des charges, de ce que nous voulions obtenir en tant que produit anti-paludique. À ce moment-là nous avons appris que nous n'étions au courant les uns les autres qu'il y avait un projet semblable, mais qui n'avait pas encore fait les mêmes progrès que nous. On s'est donc rencontrés, et dans un premier temps on a dit, oui on va travailler un ou deux ou quatre mois en parallèle, et on prendra le choix du meilleur candidat. Ces un ou deux ou trois ou quatre mois se sont vite terminés. On a rapidement dit mais ça n'a pas de sens, nous allons gaspiller des ressources mettons nous tout de suite autour d'une table, et démarrons ce travail commun. Deux choses là qui sont importantes : Un, c'est que derrière il y a un certain nombre de demandes. De demandes par exemple qu'il n'y ait pas de relevé pris sur la molécule. Partenariat aussi dans lequel il n'y avait pas d'exclusivité. Partenariat aussi où le prix des médicaments vendus était le prix coûtant, s'il s'agissait du domaine public. Donc il y avait un certain nombre de prérequis et évidement ceci à été discuté, négocié. Mais, vu l'intérêt qu'avait la direction dans ce projet, parce qu'il y avait vraiment une forte motivation du groupe Sanofi dans le domaine du paludisme, et aussi en pensant à l'Afrique, eh bien, on est arrivé à trouver un plan de développement commun et une orientation commune pour ce projet. Il faut peut-être dire là aussi que, comme nous avions créé un partenariat avec d'autres participants, à ce moment là nous avons demandé l'accord, l'autorisation, de continuer un travail avec un partenaire industriel. Ce qui était indispensable parce que, on peut bien avoir tous les talents autour d'une table, et avoir tous les développeurs ou les personnes qui connaissent la maladie, les pays autour d'une table, ça ne peut pas remplacer la capacité industrielle. Ça ne peut pas remplacer la capacité de savoir-faire d'enregistrement. Quand on pense que le iii c'est quelques kilos de quelques comprimés à des millions de comprimés. Voila de quoi il s'agit, et ça seul un industriel peut vraiment le faire. C'est vrai que dans la motivation industrielle, il entre souvent l'aspect financier. C'était clairement pas le cas là. D'ailleurs dès la description les prérequis étaient clairs que ce n'était pas un objectif de gains financiers qui pouvait sortir d'une telle collaboration. D'ailleurs ce n'est pas dans cet état d'esprit que Sanofi à fait, mené les discussions que nous avons eues. C'était vraiment la motivation de, nous devons contribuer quelque chose au niveau de notre rôle social, dans le domaine du thérapeutique du paludisme. C'était vraiment ça la motivation, plutôt que je veux un produit qui rapporte de l'argent. C'est pas du tout ça qui était à la base de la discussion et je dirais que l'on à trouvé moins de résistance, que l'on pouvait s'imaginer. À un certain moment, des personnes, même du côté Sanofi disaient, on va essayer de marier le feu et l'eau. Très sincèrement je ne l'ai pas ressenti ainsi, parce que quand on a l'OK des dirigeants des grandes organisations, ça c'est un point important, et qu'on à ensuite, dans le groupe de travail, des scientifiques dont la motivations est exactement similaire, développer des traitements, trouver des traitements, pour des malades. C'est la même motivation, que l'on travaille dans l'industrie ou que l'on travaille dans une organisation telle que la nôtre. Donc là il était relativement facile de trouver les solutions aux problèmes. On peut difficilement donner un chiffre qui représenterait le nombre de personnes sauvées lorsque ces traitements sont utilisés. Je prends un exemple, l'exemple du projet dont j'ai eu la responsabilité qui est ASAC, qui est Artesunate Amodiaquine. Il y a eu 400 millions de traitements distribués dans le monde, de ce médicament. En principe un traitement c'est pour un malade. Donc voilà, dans ces années, depuis 2007, il y a eu ce nombre de traitements qui ont été distribués. Je pense que ça donne une idée de ce qui peut avoir un tel impact. Aujourd'hui ASAC représente le produit qui visait en numéro deux, disons au niveau de la fréquence pour le traitement du paludisme. Il représente 35 % des traitements prescrits globalement et il a donc un rôle important dans le traitement du paludisme. Il contribue certainement à sauver des vies. [MUSIQUE]