[MUSIQUE] [MUSIQUE] Je pense que j'ai apprécié aussi, c'est qu'on ait pu éviter les enjeux de pouvoir. Voilà, je trouve que de ce côté-là on est partis sur une relation que je qualifierais d'équilibrée et d'équitable, sans, voilà sans chercher en tout cas à mettre, à hiérarchiser, à hiérarchiser cette relation. On l'a gardée, je pense, équilibrée. Dans nos contrats, comme on l'a dit. La durée des contrats n'a pas, enfin ça n'a pas fait l'objet de négociations. On s'est dit, forcément on y va pour un long bail. On co-investit, on l'a exprimé tout à l'heure, donc pas loin de deux millions quand même. On co-investit, on co-investit sur le plan humain aussi, puisqu'on a constitué deux équipes. >> Les objectifs au départ >> pour Restoria, au-delà de ceux de l'ADAPEI, qui était de créer de l'emploi handicapé, pour nous clairement, c'était de se dire, on veut transformer la menace en opportunité, la menace de perdre ce client ADAPEI, en opportunité de le garder et de le fidéliser, puisque on est maintenant liés pour dix ans, donc c'est également le fidéliser. Et on voulait également, autre, deuxième objectif. On a cet autre client, qui a une demande très spécifique, à laquelle on ne sait pas répondre. Et avec ce projet qu'on va créer d'une nouvelle cuisine, on va pouvoir une cuisine dédiée uniquement pour cet autre client-là. Aujourd'hui les deux sont atteints. >> En ce qui nous concerne, donc, comme on l'a précédemment évoqué, notre premier objectif, c'était donc >> de créer des emplois. Donc, à aujourd'hui, l'objectif est atteint, puisque bon, nous avons créé le nombre d'emplois qui correspondait au projet initial. Le deuxième objectif qu'on avait, c'était aussi de contribuer donc, comme les autres activités que nous avons et dans les autres métiers que nous avons, donc de contribuer à l'équilibre général de nos entreprises adaptées, bien sûr. Cet objectif-là donc sera peut-être un petit peu plus long, puisque donc il va être fonction des résultats économiques et de la montée donc en puissance de ces résultats. >> D'un autre côté, pour être tout à fait transparent, au bout d'un an d'exploitation >> clairement, le modèle économique se cherche encore un peu. On est aujourd'hui à un déséquilibre, on travaille tous les jours pour retrouver cet équilibre, et même un équilibre dans l'autre sens, un déséquilibre dans l'autre sens, ça serait positif. Mais ça on va dire que c'est peut-être le, l'essence même d'un nouveau projet que l'on lance. On sait que la première année c'est difficile, il faut un petit de temps. Ça a été plus difficile que prévu. Mais voilà, on a, nous on a la volonté vraiment chevillée au corps de réussir. >> Est-ce qu'il y a des conditions à remplir? On va dire ça comme ça. Je pense qu'y a des y a deux types de conditions, enfin y a des conditions qui nous sont internes. C'est-à-dire, je pense que ça nécessite une préparation de nos équipes. Je veux dire à ce type de modèle, où on est moins autonome. On est dans de l'interdépendance. Ça demande de la souplesse. Voilà. Ça demande de bien cibler les enjeux. Ça demande d'être très au clair. Et je pense ce qui nous a intéressé avec Restoria, c'est-à-dire, d'en mesurer, en tout cas de mesurer ce que pouvaient être les enjeux de notre partenaire. >> Y a un autre impact très important que l'on mesure, enfin qu'on mesure pas en fait, mais je sais qu'il existe. Cet autre impact, c'est la contribution à notre démarche RSE. C'est ce beau projet totalement innovant qu'on a expliqué à l'ensemble de nos 630 collaborateurs. Voilà ce qui se passe. On leur parle de plus en plus d'économie inclusive. Alors ça fait un peu barbare ce mot inclusif, qu'est-ce que ça veut dire, c'est pas clair. Donc on a passé beaucoup de temps ici à expliquer en interne à nos collaborateurs, qu'est-ce qui se passe, qu'est-ce que l'on fait avec l'ADAPEI 49. Quel est le sens de cette filiale dédiée, Poivre et Sel, à quoi ça sert. Et donc, je crois que tout ça, ça a beaucoup aidé aussi en interne au sein de Restoria à contribuer à une certaine fierté des collaborateurs. C'est aussi tout ce qui ne se mesure pas peut-être. C'est ce qu'on appelle le fameux capital immatériel, derrière, la satisfaction des collaborateurs de travailler dans une entreprise qui apporte du sens et qui contribue, au-delà de juste, l'image que peut-être une entreprise peut avoir parfois et que peut-être une association peut avoir aussi parfois de l'entreprise, c'est le grand vilain méchant loup qui est là pour faire du fric, et uniquement faire du fric. Là on est là bien sûr parce qu'il faut qu'on soit rentables, faut qu'on soit pérennes, si on est pas rentables, on ne sera pas pérennes demain, donc évidemment on doit gagner de l'argent. Mais on peut essayer de mettre du sens là dedans. Dans les facteurs clés de succès de ce projet-là qu'on a mis en place, mais des deux côtés vraiment je pense de manière spontanée, je crois que c'est la plus grande transparence. Important. Et puis surtout transparence sur les objectifs de chacun. Qu'est-ce que vous voulez? Et souvent on s'est, on a reformulé. Rappelez-moi bien vos objectifs. Vos objectifs, c'est bien ça. Oui, c'est ça. Nos objectifs, c'est créer un minimum pour l'ADAPEI, un minimum dix, voire 15, voire 20 emplois de travailleurs en situation de handicap. C'est l'objectif premier, c'est ça que l'on veut parce que y a un besoin pour l'ADAPEI de créer ces emplois handicapés. Nous, notre objectif, il est celui de fidéliser et puis de répondre à la demande de notre autre client. Vous l'avez évoqué tout à l'heure, c'est l'absence peut-être de jeux de pouvoir. C'est-à-dire qu'y en a pas un qui a essayé d'être, d'avoir, c'est son projet, c'est mon projet ou c'est le tien ou c'est le mien. C'est un projet ensemble. C'est vous qui étiez à l'initiative au départ, de dire il faut créer une cuisine pour l'ADAPEI 49. Nous on a pris le projet, au début on l'a refusé, puis après on s'est dit on va le reprendre, on l'a réinterprété, on est revenu vous présenter notre interprétation. Vous nous avez dit ben oui pourquoi pas, après tout, c'est intéressant. Et donc c'est devenu un projet commun. >> Alors après en conclusion générale, si, enfin, pour reprendre un petit peu ce que vous disiez tout à l'heure. Moi je dirais, enfin ça va être très banal ce que je veux dire, mais je veux juste dire que ça peut marcher. Voilà, enfin, bon. On est, on n'est pas, on n'est plus dans un projet. Parce qu'on parle de projet, mais... >> C'est plus un projet, c'est une réalité >> Je veux dire ça fonctionne. Depuis un an, on a donc les 35-40 salariés qui travaillent ensemble, ont produit. Voilà, c'est une co-entreprise qui tourne et qui fonctionne. On n'est plus au stade de simplement, de savoir si ça pourrait ou si ça ne pourrait pas marcher. Aujourd'hui, aujourd'hui ça fonctionne. Bon, voilà, le business plan, c'est, y a des choses à reprendre sur le versant économique. Mais on se le ...enfin, je veux dire voilà, tout est sur la table. En tout cas, en tout cas En tout cas, ça marche et y a pas de regrets, enfin du côté associatif. Aujourd'hui, y a pas de regrets bien sûr sur ce partenariat. >> Clairement si c'était à refaire, si c'était à refaire on le referait. On pourrait repartir. >> Ça c'est clair. [MUSIQUE] [MUSIQUE]