C'est plus que simplement le dispositif que je décris.
C'est pas juste quelque chose pour faire joli.
Ça représente un engagement significatif de la MACIF,
y compris sur le plan financier puisque annuellement,
que l'on parle de la prestation chômage ou que l'on parle du FONSO et du FAS,
c'est un investissement de la MACIF de près de 15 millions d'euros par an.
Donc c'est significatif, et ça fait aussi partie de notre mission d'accessibilité,
c'est-à-dire de garantir que dans la population, les gens aient
accès à un bon niveau de protection. >> Vous venez d'évoquer l'engagement assez
significatif de la MACIF sur le champ de la solidarité, est-ce
que d'autres registres d'intervention de la MACIF pourraient être mentionnés
pour illustrer cette notion d'engagement? >> Nous prenons fait et cause
dans la société pour un certain nombre de grandes causes sociétales.
La question des aidants et des aidés, par exemple,
qui est un sujet sur lequel la MACIF s'est positionnée très tôt,
consistant à apporter le soutien aux aidants, et on sait que c'est une
situation difficile pour nombre de familles françaises.
Alors que faisons-nous?
Nous avons déjà constitué et animé une communauté d'aidants et d'aidés et une
mise en relation avec des partenaires qui permet, notamment aux aidants,
de trouver un soutien, dans des situations de difficulté, et nous avons inclus aussi
un apport d'un certain nombre de services, de services de soutien, dans des garanties
de contrats santés, spécifiques pour la population des aidants.
Autre engagement sociétal important, c'est la question de l'accessibilité aux soins,
et nous avons participé fortement,
et nous avons remporté l'appel d'offre sur l'acquisition de la complémentaire santé,
les ACS, qui visait, et c'était une initiative des pouvoirs publics,
à favoriser l'accès aux soins et l'accès à une complémentaire santé
des populations les plus fragiles. >> L'ACS, en quelques chiffres,
ce serait quoi, pour le caractériser? >> Alors l'ACS à la MACIF, en 2016,
sachant que 2016 a été la première année, ça a été 100 000 assurés qui sont
venus à la MACIF pour avoir une aide, un soutien, à
l'acquisition de la complémentaire santé. >> Et financièrement,
ça représente un engagement de quel ordre? >> C'est significatif,
puisque la totalité des cotisations dont on parle ici représente
plusieurs dizaines de millions d'euros. >> Alors puisqu'on parle de millions
d'euros, une compagnie d'assurance c'est aussi la gestion d'actifs,
comment est-ce que cette dimension d'engagement,
revendiquée par les mutuelles, s'exprime-t-elle dans
votre politique de gestion des actifs? >> Alors il faut avoir quelques repères
chiffrés en tête quand on aborde ces questions, en gardant bien à l'esprit
que les assureurs sont un des premiers financeurs de l'économie.
L'assurance c'est à peu près 1 500 milliards d'encours qui sont investis
dans l'économie,
essentiellement dans les obligations d'État ou dans les entreprises françaises.
La MACIF ne déroge pas à la règle puisque la MACIF représente un encours d'à peu
près 30 milliards d'euros.
Ça veut dire qu'avec ces 30 milliards d'euros la MACIF est un acteur qui peut
influencer sur l'économie, et c'est vrai, vous avez raison,
les choix que nous faisons en matière d'investissement ne sont pas neutres.
Alors il ne faut donner l'impression que on fait ce qu'on veut avec l'argent que
nous plaçons puisque c'est d'abord l'argent des assurés.
Il y a des règles de placement, plutôt techniques.
Mais s'ajoute à ça quelque chose de supplémentaire, sur lequel la MACIF,
historiquement, avec MACIF gestion il y a une dizaine d'année, et aujourd'hui avec
OFI, a choisi de se positionner, qui est la question de l'investissement
socialement responsable, et aujourd'hui, une grande partie de nos encours
est positionnée sur des actifs en matière d'investissement socialement responsable.
Nous avons aussi développé des fonds d'investissements spécifiques,
avec OFI, spécialisés sur des thématiques
qu'on juge être de développement économique et social.
Je fais référence, par exemple, au fonds territoire économique et innovant,
que nous avons développé avec OFI,
et qui d'ailleurs est suivi directement par la gouvernance politique de la MACIF.
Donc nous appliquons un certain nombre de critères clés, comme l'ISR.
Nous ne sommes pas les seuls mais il faut quand même noter qu'OFI,
notre société de gestion d'actifs, est le quatrième acteur
du marché en matière d'ISR. >> Alors