[MUSIQUE] [MUSIQUE] [MUSIQUE] En fait, nos modèles ont avancé et évolué au fur et à mesure que nous avancions sur le chemin du médicament. Il y avait le GRAS de recherches, ensuite nos projets avaient quitté le monde de la paillasse, le monde de la recherche, devenaient des projets plus à vocation thérapeutique, et prenaient de l'ampleur parce que lorsqu'on travaille sur un projet de recherche, c'est un petit projet, c'est avec 50, 100 000 euros. Quand on est avec une perspective thérapeutique, passer aux essais chez l'homme, là ça veut dire des projets qu'on engage sur plusieurs années, et des projets qui coûtent beaucoup plus cher. Au fur et à mesure que ces projets avaient ce niveau de maturité, il fallait les individualiser. Dans un monde business, on appellerait ça les spinoffer, en fait, qu'ils soient au centre de start-ups pour être individualisés et qu'ils puissent bénéficier de moyens beaucoup plus importants. Et en général dans ce type de petite spin off, de petite start-up, on met deux, trois projets. Et donc, l'idée ça a été de créer, c'était assez novateur, très novateur pour une association de malades et de parents de malades à but non lucratif, c'est d'approcher BPI France notamment, et à l'époque c'était la Caisse des dépôts et consignations, et de dire, nous avons un portefeuille de projets, on a à peu près une quinzaine de projets qui sont à un stade de maturité tel que dans les dix ans, c'est sûr, ça va donner lieu sans doute à un traitement. Ça ne peut pas reposer sur les seuls fonds issus du téléthon, ce n'est pas possible, et comment avec des partenaires notamment tels que vous BPI, on peut créer un fonds d'amorçage. Nous avons créé en mai 2013 pour la première fois, ce fonds d'amorçage, l'AFM-Téléthon s'engageant à apporter 30 millions d'euros et BPI France s'engageant à apporter 20 millions d'euros, donc 50 millions d'euros, et que ce fonds d'amorçage justement était là pour aider à la création, à l'impulsion de start-ups qui allaient dans leur mission en tout cas, porter ces projets et notre fonds d'amorçage aujourd'hui en est à sept petites start-ups qui ont été soutenues par notre fonds d'amorçage et qui donc ont pu bénéficier de notre fonds d'amorçage, mais pas seulement du nôtre, qui sont allées voir aussi d'autres fonds d'amorçage pour pouvoir grandir, grossir et porter de façon beaucoup plus rapide, volontaire avec plus de moyens. Nous, on a eu cet effet levier, le but c'était de faire effet de levier. C'est ce qu'a fait notre fonds d'amorçage. Et donc, ces start-ups aujourd'hui vivent leur vie avec pour certaines d'entre elles, deux sont même cotées en bourse, etc., elles se sont beaucoup développées, l'objectif étant d'aller le plus vite, encore une fois de sécuriser l'accès des patients aux médicaments. Dans le règlement du fonds, de notre fonds d'amorçage, nous avons mis évidemment un certain nombre de nos valeurs et dans nos valeurs, il y a justement le prix du médicament. Donc, dans le modèle économique, il y a une prise en compte par ces petites biothèques de mettre à disposition ces traitements à un prix juste et maîtrisé. [MUSIQUE] Puisque nous travaillons, et le laboratoire Généthon est un vaisseau amiral dans la thérapie génique, on était leader depuis plus de 20 ans dans ce domaine-là et il fallait là aussi un outil, une plateforme industrielle. On voulait tout de suite anticiper la vision industrielle, c'est-à-dire si les traitements chez l'homme marchent, il ne faut pas se dire après, on va créer la plateforme industrielle. Il faut l'anticiper. Et là encore, dès 2012, 2013, à peine avions-nous créé d'ailleurs le fonds d'amorçage avec BPI France, qu'on avait déjà en tête qu'il fallait dépasser l'étape du développement, mais aller tout de suite sur l'industrialisation des produits de thérapie génique. Et donc là encore, nous sommes allés à la rencontre de BPI, mais le fonds SPI, le fonds de société de projet industriel, pour avec BPI France pouvoir créer cette fois non pas un fonds d'amorçage, mais une plateforme industrielle qui permettrait de produire pour des essais et aussi demain pour éventuellement de la commercialisation des lots de médicaments de thérapie génique. Et donc, en novembre 2016, le fonds SPI de BPI France s'est associé à l'AFM-Téléthon. D'un côté, l'AFM-Téléthon, nous avons créé une holding financière, c'est-à-dire AFM-Téléthon plus Généthon plus CECS I-STEM, donc les trois partenaires qui représentaient la maison AFM-Téléthon d'un côté. Et de l'autre côté, BPI France. On a créé une société qui porte juridiquement cette plateforme industrielle. C'est une société dans laquelle HMRB, donc l'AFM-Téléthon, Généthon et CECS I-STEM ont 54 % des parts et BPI France a 46 % des parts. BPI France s'est engagé dans un premier temps à apporter en cash 52 millions d'euros et côté AFM-Téléthon, Généthon et CECS I-STEM, nous avons apporté plusieurs choses. Du cash, 21,5 millions d'euros d'une part, et 38,5 millions d'euros qui n'étaient pas du cash, qui étaient les apports en nature, les expertises venant de Généthon d'un côté et de CECS I-STEM de l'autre côté. Donc, les deux, entre BPI France et le HMRB qui regroupe les trois associations que sont AFM-Téléthon, Généthon, CECS I-STEM, nous avons créé cette plateforme industrielle qui s'appelle YposKesi. Pourquoi YposKesi ? YposKesi ça veut dire promesse, promesse en grec. C'est la promesse qu'on a faite à nos enfants. [MUSIQUE]