[MUSIQUE] [MUSIQUE] Je suis Corine Romeu, Directrice du Centre Associatif Boris Vian, dit CABV, Maison des Associations de Vénissieux qui est aussi un point d'appui, Vénissieux étant une ville de la Métropole de Lyon. [MUSIQUE] [MUSIQUE] Depuis 2015, pour faire face aux restrictions budgétaires nous avons réfléchi avec les adhérents, avec les partenaires pour faire évoluer notre modèle économique parce que nous dépendons encore énormément de subventions publiques. Ça a donné lieu à pas mal d'initiatives qui ont été prises de toute sorte pour essayer d'équilibrer un peu mieux nos finances, de faire rentrer une participation plus importante des adhérents, de devenir organisme de formation professionnelle. La dernière des initiatives c'est La Passerelle, un fond de dotation créé par le CABV qui a pour finalité de réunir associations et entreprises. Ce fonds a été créé avec le soutien de la ville qui nous a mis en contact avec des entreprises, entreprises ayant signé une charte de coopération avec la ville. En 2015 il y avait 25 entreprises, il y a maintenant une centaine d'entreprises qui ont signé cette charte de coopération. La contractualisation, le partenariat se fait sur un partenariat autour de l'accès à l'emploi, de découverte des métiers mais aussi l'urbanisme, mais aussi le développement durable, l'environnement. Autant de sujets qui pour nous sont très importants. La Passerelle est gérée par un conseil d'administration constitué de trois collèges, le collège entreprise, le collège membre du conseil d'administration du CABV puisque le président préside le fonds de dotation et un collège personnalités qualifiées qui par leur expertise nous apportent leurs compétences en matière soit d'accès à l'emploi, soit d'environnement ou même sur des dynamiques territoriales, comment affiner nos stratégies pour monter ce projet. La Passerelle c'est donc à la fois un outil de projet et un outil de collecte de dons. L'équipe du CABV conduit les projets décidés par le conseil d'administration. Nous avons également constitué une Coop Asso. Une Coop Asso, ça n'a pas de structure juridique. Ce sont des associations adhérentes, elles sont une vingtaine qui ont été choisies par le conseil d'administration de La Passerelle et elles vont porter des projets d'intérêt général local. [MUSIQUE] [MUSIQUE] La ville de Vénissieux soutient cette initiative en facilitant la communication entre les associations, entre nous et les entreprises. Dans notre stratégie de départ, même si les enjeux étaient bien identifiés, par contre les moyens d'action nous n'avions pas idée puisque nous voulions construire avec ces différents partenaires. Ensuite il a fallu chercher et c'est ce que nous avons fait pendant un an quand même chercher des moyens d'action. Résonance n'est pas née tout de suite. On a commencé à identifier des actions que la Coop Asso pouvait monter et on a travaillé sur deux actions, une en direction handicap entreprise. On a travaillé aussi sur une journée sur les parcours professionnels féminins, un petit peu avec le même type d'organisation. Ce qui changeait surtout, c'était de faire des choses très courtes, petit-déjeuner avec d'autres formats que d'habitude et de raccourcir tout ce qu'on pouvait faire, tables rondes, conférences, imaginer des séquences assez courtes pour pouvoir inviter des entreprises à venir nous rejoindre. Nous avons également proposé des formations aux associations de la Coop Asso sur qu'est-ce que c'était que le mécénat, qu'est-ce que c'était que la responsabilité sociale des entreprises et ça ce sont des entreprises qui sont venues former nos associations. Enfin nous avions des temps d'animation. [MUSIQUE] Les associations ont des compétences, peuvent proposer aux entreprises. Ça peut être très varié et ensuite ça nous permettra de rentrer en contact de proposer un moment sympa et de pouvoir aussi évoquer tous les projets d'intérêt général qu'on porte. Là ça devait passer par du don. C'est là toujours où c'est plus compliqué pour nous c'est de se dire à un moment donné comment on en fait un modèle économique et comment les entreprises vont participer à se projet. Nous avons pris contact avec une centaine d'entreprises sans résultat et là on a vraiment senti qu'il y avait quelque chose. On s'y prenait mal. Parler d'un développement de nouvelles actions, ce n'était pas l'objet en fait. Il fallait qu'on travaille sur recentrer nos pratiques et faire évoluer nos pratiques et notre modèle ça devait être au cœur de la maison. En réfléchissant à ça avec le CA, avec les assos et avec l'équipe évidemment on a commencé à réfléchir à Résonance et Résonance est née de ces interrogations, en se disant il y a quelque chose qui est mal identifié. Les entreprises ne comprennent pas ce qu'on souhaite faire et pourquoi elles vont nous aider à le construire. Autant quand on les invite, elles viennent mais là-dedans comment ça peut faire des dons sur tout ce qu'on est en train de leur proposer, c'est autre chose. Avec Résonance, on est revenu au cœur de notre maison et de travailler sur un espace de coworking c'était aussi faire évoluer notre modèle économique mais en partant du centre de la maison et d'aller voir des entreprises, tout ça, ça a tout de suite accroché avec le CA, avec les entreprises qu'on rencontrait, avec tous les acteurs du handicap puisque notre Résonance a pour particularité d'être adaptée aux personnes en situation de handicap. Ça a intéressé les entreprises partenaires. Du coup on a commencé à réfléchir vraiment avec elles et elles nous proposaient du temps pour travailler sur ce projet. Je parle encore de projet parce que Résonance n'existe pas. On en est à cette phase de construction. Ce qu'on est en train de faire aussi c'est de retrouver notre Coop Asso c'est-à-dire comment cet espace-là va pouvoir aussi non seulement servir au CABV mais aussi servir à toutes les associations qui constituent cette Coop Asso. On a déjà quelques éléments et on nous dit que petit à petit ça va s'intégrer. Les associations peuvent proposer des services ou proposer leurs compétences dans ce cadre-là. Exemple, nous accueillons une association qui s'appelle SOS féminité et qui dans nos locaux a créé un espace de beauté solidaire. [MUSIQUE] [MUSIQUE] La phase test, je crois qu'il faut un peu passer par là c'est-à-dire qu'il faut se faire une culture commune, un langage commun, ça ce n'est pas gagné au départ, et accepter de partir sans une feuille de route très écrite, le scénario n'est pas écrit et il faut se tester. Cette année qui n'est pas très confortable parce qu'effectivement on va dans le va et vient, on teste quelque chose ça n'a pas eu de grand résultat. Mais en même temps, quand on regarde l'année passée il ne s'est pas rien passé et c'était nécessaire cette phase test. En se disant qu'on fait des étapes très courtes ou en tout cas des actions très courtes et ça permet aussi de tester et que dans toutes ces actions on peut retrouver le sens du projet évidemment. [MUSIQUE]