[MUSIQUE] [MUSIQUE] [MUSIQUE] Quelles sont les différences entre un modèle économique d'une structure d'intérêt général et d'un opérateur économique d'utilité sociale. Ce point-là est très important et il souligne l'importance aussi de parler de modèle socio-économique. Pour faire très simple, finalement la grande différence c'est que l'opérateur économique d'utilité sociale repose sur un modèle de revenu d'activité alors que par essence même la structure d'intérêt général ne peut pas et c'est parce qu'elle n'a pas un revenu d'activité qui lui permet de se reposer sur ses propres moyens qu'elle va pouvoir avoir droit à deux spécificités. L'une, c'est le recours aux dons et au mécénat mais plus encore la deuxième, c'est le recours au bénévolat. Par le droit du travail, bien évidemment, un acteur économique qui relève d'une activité économique n'a pas le droit d'utiliser du bénévolat. D'où aussi l'importance de bien spécifier la notion de modèle socio-économique. La question majeure du modèle socio-économique c'est est-ce qu'il repose majoritairement sur un revenu d'activité qu'il soit public ou privé ou est-ce que la solvabilisation par le mécénat, par le don, par la capacité à relever et mobiliser des ressources vives bénévoles va être majoritaire dans le projet associatif? [MUSIQUE] [MUSIQUE] La question claire que doit se poser l'acteur c'est, suis-je un opérateur? Si je suis un opérateur de proximité alors mon modèle économique doit être un revenu d'activité. Ou suis-je un catalyseur sur le territoire et avec les acteurs dans lesquels je suis qui a pu faire émerger des solutions mais mobiliser l'ensemble de l'écosystème pour pouvoir le faire? Et là je peux bien évidemment rester comme une structure d'intérêt général puisque je ne suis pas en train de développer des solutions pour mon propre compte, je suis bien en train de mobiliser l'écosystème pour savoir comment ensemble répondre dans cette logique-là et ce rôle de catalyseur est une mission d'intérêt général. À ce stade, il est très important de bien distinguer la mission d'intérêt général du modèle socio-économique d'intérêt général parce que bien évidemment on peut être un opérateur économique d'utilité sociale et avoir une mission d'intérêt général sans nécessairement avoir un modèle socio-économique d'intérêt général c'est-à-dire avec ses spécificités propres. Je vous donne un exemple, bien évidemment dans le médico-social, mais aussi certaines entreprises par exemple comme La Poste ont des missions d'intérêt général et pour autant elles ne reposent pas nécessairement sur un modèle socio-économique d'intérêt général. Deuxième point très important c'est que bien sûr cette notion de modèle socio-économique d'intérêt général, de ses spécificités fait l'objet de travaux actuellement puisque comme je le disais après la phase de solidarité puis celle d'opérateur de proximité se pose cette question de aire aidée sociétale et c'est à travers ce triptyque que se questionne quels devront être demain les modèles socio-économiques d'intérêt général. D'où l'importance de se questionner sur comment agir ensemble pour creuser ce sujet-là. [MUSIQUE] [MUSIQUE] Quelque part nous sommes encore dans une connaissance en émergence. Il faut encore plus la qualifier. Il faut outiller concrètement les acteurs de territoire et les associations et les têtes de réseaux pour qu'elles puissent être en capacité de remonter ce qu'elles constatent réellement et puis il faut être en capacité d'accompagner cette transformation. [MUSIQUE] [MUSIQUE]