[MUSIQUE] [MUSIQUE] [MUSIQUE] [MUSIQUE] On a un statut juridique assez classique. On est une SAS. On a un capital aujourd'hui de 78 000 euros. Pourquoi on a choisi le statut SAS? Parce que c'est un statut qui est très simple pour faire entrer et sortir les actionnaires et qu'on prévoyait d'avoir un actionnariat nombreux. Aujourd'hui, il y a Pierre Beuret mon associé, moi-même, l'École Polytechnique, InnoEnergy. Et là, en instance d'entrée, il va y avoir les Business Angels de Paris Business Angels, et, potentiellement aussi, le fonds NCI. [MUSIQUE] [MUSIQUE] Pour une start-up, on a fait quelque chose d'assez original, c'est que d'abord on est allé chercher des clients, donc on a commencé par gagner de l'argent. D'abord, c'était les collectivités territoriales. On a gagné des contrats qui étaient assez gros, des contrats de plusieurs dizaines de milliers d'euros. Par exemple, en Belgique, on avait un contrat de 80 000 euros. Et puis, avec le secteur privé aussi, on a eu des contrats qui tournaient, en moyenne, à 50 000 euros. Ça nous a permis d'avoir cet apport financier récurrent assez rapide. Le secret c'était aussi que les fondateurs ne se payaient pas ou se payaient très, très peu. Parce que c'était possible dans notre situation. Moi, je n'ai commencé à être payé qu'à partir du début de cette année, par exemple, un tout petit salaire. C'est plus un salaire symbolique mais qui permettait de passer. Après, on eu besoin de se financer. Comment on a été chercher de l'argent? Quel argent on a été chercher? On est allé chercher de l'argent public. Le premier argent public qu'on a été chercher, ça a été l'argent de l'ADEME, avec laquelle on a participé à un investissement d'avenir. Il y a eu un appel à projets, et sur cet appel à projets qui était lié à l'écologie industrielle et territoriale, on a répondu et on a été lauréat. Pour recevoir un financement public, il fallait faire grossir notre capital. Deux solutions : c'était soit aller chercher des fonds, mais c'était trop tôt, soit c'était de faire grossir notre capital social. Et la méthode qu'on a utilisée, c'était de faire appel à un commissaire aux comptes qui a valorisé nos apports en industries et nos apports intellectuels à la société et qui l'avait évaluée à environ 200 000 euros. Et ça, ça nous a permis de recevoir une subvention d'un montant équivalent, qui nous a permis de faire avancer iNex. Ça a été le premier élément. Ensuite, on a demandé des subventions à la BPI pour tout ce qui était aides à l'innovation, qu'on a obtenues, d'un montant de 30 000 euros. Et puis ensuite, bien sûr, ça a été la levée de fonds, se lancer dans le processus de levée de fonds, qui nous a pris environ six mois, et qui aujourd'hui a abouti par l'entrée de Polytechnique, InnoEnergy, donc pour un total de 220 000 euros à eux deux. Et maintenant, c'est l'entrée de Paris Business Angels, et potentiellement de NCI pour un montant d'au moins 200 000 à 400 000 euros supplémentaires. [MUSIQUE] On a fait plein d'erreurs. La première erreur, ça a été de se dire, on est super forts, on va tout de suite faire une série A, on va aller chercher beaucoup d'argent. Donc on va aller tout de suite voir des fonds qui sont après le seed. On avait mal qualifié le type d'investissements qu'on voulait mettre à l'intérieur de la société. Ça nous a fait perdre du temps parce qu'on a été voir des fonds qui étaient intéressés, parce que, eux, ils cherchent quand même à connaître les projets, et peut-être à investir chez vous dans deux ans. Et ça, ils ne vont pas vous le dire. Ils vous font perdre du temps parce que vous faites beaucoup de dossiers, vous leur envoyez beaucoup de documents, vous leur présentez vos clients, vous allez les voir, vous faites des réunions. Et là, vous perdez du temps. Et puis, plus on a avancé, plus on s'est dit, ça prend vraiment du temps. Au bout de deux, trois mois, il n'y a pas vraiment de réponse. C'est des réponses qui ne sont pas franches, parce que c'est très rare qu'on vous dise non. C'est plutôt oui, attends, mais avance un peu, tu verras, ton business, dès qu'il sera un peu plus développé, on sera là. Et en fait, non. Ce qu'il faut, c'est savoir quel est le montant d'investissement que vous allez avoir, savoir quel est le bon interlocuteur, choisir les bons fonds. Peut-être que les fonds impact, ce ne sont pas les fonds qu'il vous faut. Il faut peut-être d'abord des Business Angels, et c'est plutôt ce qu'il nous a fallu, à nous. Ça vous permet d'attendre pour aller voir ces fonds pour faire un tour plus important après. Et quand on a pris cette décision-là, qu'on a vu ce vent tourner, elle a été bonne. C'est vrai qu'on a d'abord essayé d'apprendre par nous-mêmes et de tâtonner, re-réfléchir. On a beaucoup appris. Je me pose, moi, la question, mon associé n'est pas de cet avis-là, mais je me pose la question si on n'aurait pas dû prendre directement un leveur qui aurait, lui, tout de suite identifié les différents éléments. Ça nous aurait coûté 8 % de la levée, mais ça aurait pu nous faire gagner énormément de temps, et notamment avoir un apprentissage plus rapide d'éléments qu'on a dû aller grappiller. Parce que lever des fonds c'est trouver le bon interlocuteur, c'est présenter, mais c'est aussi toute une documentation sur laquelle vous êtes obligés de monter en expertise. Si on parle de ratchet, la première fois que vous entendez ce mot, vous dite, qu'est-ce que c'est? Je ne savais pas ce que c'était non plus. Il a fallu l'apprendre, il a fallu y être confronté. Donc ce sont ces éléments. Moi, je pense que la meilleure solution si vous voulez aller vite, c'est de prendre un leveur, à condition que vous soyez au niveau où il y a besoin d'un leveur. Sinon, pensez à la Love Money, pensez aux investissements BPI, pensez aux Business Angels avant de partir sur ce genre d'éléments. C'est d'avoir aussi un super avocat qui va pouvoir vous accompagner dans la documentation, et bien vous préciser les différents [INCOMPRÉHENSIBLE]. Et sur les avocats, soyez chef de projet. Parce que, autant ils connaissent le droit, autant ils ne savent pas s'organiser. On y est arrivé, mais si ça peut être optimisé, ce que je vous recommande, faites-le. [MUSIQUE]