[MUSIQUE] [MUSIQUE] Je m'appelle Guillaume Brault. J'ai cofondé carenews.com il y a cinq ans, et je le codirige aujourd'hui avec Flavie Deprez. Concrètement, carenews.com est un site média qui permet de suivre l'actualité du secteur de l'engagement sociétal, donc pour nous c'est la RSE, le mécénat, l'impact investing, l'ISR, etc. Ce qu'on permet? En plus d'avoir une rédaction qui scrute le secteur, on permet à tous les acteurs, qu'ils soient associatifs ou entreprises, ou fondations, d'héberger leur blog sur notre média pour pouvoir communiquer sur leurs actions. Ça permet en fait de concentrer sur le web l'ensemble du contenu du secteur et de le diffuser de manière plus puissante et, pour l'ensemble des acteurs, plus crédible. [MUSIQUE] On a lancé carenews.com sans étude de marché. Le tilt du départ était plutôt un constat. Je revenais des États-Unis, où je m'étais rendu compte que l'engagement sociétal était quelque chose d'assez sympa, moderne, et qui était totalement intégré à la personnalité d'une personne. Quand on se présente, là-bas, dans les deux ou trois premières minutes, on raconte qu'on va nettoyer Central Park, qu'on aide telle association avec des enfants handicapés, ou des personnes à retrouver un emploi. Et ça fait vraiment partie de la définition d'une personne. Et on s'est dit qu'il y avait sans doute des choses à faire en France autour de cette dimension. On a regardé un petit peu le secteur et on s'est rendu compte que sur ce secteur, en fait, d'une part les associations arrivaient peu à communiquer sur le web, souvent par faute de moyens et de contenus, et du coup le temps qu'elles investissaient à créer leur site web, à créer des contenus, des articles, etc. ils n'étaient jamais lus donc c'était un peu dommage. Et qu'à l'heure de Google, c'était aussi dommage de ne pas permettre à des personnes qui cherchaient de l'information de trouver exactement des associations pour lesquelles ils voulaient s'engager. Et à l'autre bout, on avait des entreprises qui commençaient à s'intéresser à la RSE, à essayer de structurer un peu plus leur engagement sociétal, à faire connaître leur fondation et leurs différentes actions. Et elles n'avaient pas un écho terrible sur le web parce que, en fait, soit c'était de l'actualité qui était sur le site corporate mais les gens qui vont sur le site corporate des banques, des assureurs ne viennent pas forcément chercher leurs dernières actions d'engagement. Et puis, il n'y avait pas des budgets non plus colossaux en termes de diffusion de cette information-là. Donc l'idée a été vraiment de tous les regrouper sur un média pour concentrer l'information autour de l'engagement et pouvoir la diffuser de manière plus efficace et plus forte. [MUSIQUE] [MUSIQUE] En termes de modèle économique, c'est quelque chose qu'on a construit vraiment de manière empirique en allant rencontrer nos premiers clients et en essayant de développer l'offre avec eux. Aujourd'hui, on a un modèle qui est hyper clair, dont la base est un abonnement, un abonnement annuel à la plateforme qui permet d'ouvrir un certain nombre de fonctionnalités de base, qui est l'hébergement d'un espace blog, et on vient compléter ça avec de l'offre de service sur de la production de contenus ou de la visibilité. Ce qui est très important pour nous, c'est le modèle récurrent. C'est le fait, et on a un taux de réabonnement de plus de 90 %, et c'est ça qui plaît beaucoup aux investisseurs. Et au-delà de plaire aux investisseurs, ça nous permet surtout d'avoir de la visibilité pour le développement de la plateforme. [MUSIQUE] [MUSIQUE] En termes de concurrence, nous, on est sur un modèle assez particulier dans notre secteur parce qu'on est sur un modèle B2B2C. En B2B, on adresse des entreprises, et sur cette dimension-là, on peut être en concurrence avec des réseaux qui ont pour rôle d'animer un secteur. Et après, on adresse notre information, donc ça c'est le B2C, au grand public, et sur cette dimension-là on peut être en concurrence avec des médias qui sont des médias positifs ou des médias spécialisés sur la RSE ou l'engagement sociétal. [MUSIQUE] [MUSIQUE] En tant que média, on a forcément une visibilité qui est assez forte dans le secteur. Il faut se servir des atouts qu'on a et donc on s'en sert pas mal. On essaie d'animer un certain nombre d'événements dans le secteur pour faire connaître Carenews, pour que les gens aient envie de venir lire et chercher des informations complémentaires. Et ça, ça nous permet de créer un certain nombre de contacts. Après, on est quand même dans un secteur assez jeune donc il faut créer de la confiance. Les premiers clients avaient un petit peu peur de venir chez nous en se disant : mais est-ce qu'ils seront encore là l'année prochaine? Et ça, ça commence à diminuer un petit peu donc ça devient plus facile. Mais globalement, on crée de la proximité avec la dimension média, et après on essaie de comprendre ce que cherchent les différents acteurs pour leur proposer des services qui correspondent à leurs besoins en termes de communication et de visibilité, soit de leur visibilité, soit de la visibilité des partenaires associatifs avec lesquels ils travaillent. [MUSIQUE]