[MUSIQUE] [MUSIQUE] Je suis Olivier Gambari. Je suis le président d'iNex Circular, et à iNex Circular, on est des spécialistes de la détection de gisements de déchets industriels et agricoles à partir de l'open data. On est capable de prédire n'importe où en Europe ce que va produire comme types de déchets un industriel ou une exploitation agricole. On a mis en place des algorithmes de collecte de données et ensuite de travail qui permettent d'accélérer ce genre de démarche. On travaille pour les industriels, on travaille pour les recycleurs et on travaille pour les énergéticiens. Et pour chacun d'entre eux, on va les aider à détecter les matières. Leur but, c'est d'avoir en trois clics l'ensemble des données qui sont présentes sur une zone, savoir quels sont les déchets qui sont produits, savoir quelles sont les personnes à contacter pour pouvoir avoir accès à ces déchets, avoir les caractéristiques des déchets. Depuis qu'on a inventé cette technologie, on a travaillé avec des très grands du secteur, avec Veolia, avec Engie, avec Baudelet Environnement. Et on les aide à aller plus vite et plus localement dans la réception de matière. Donc, notre travail est de relocaliser la collecte des déchets sur des unités de production qui tournent en sous-régime pour implanter des nouvelles unités de production au bon endroit. Et tout ça, ça a un impact fort, puisque grâce à ça on diminue les transports, on diminue les émissions de CO² et on permet aussi la réutilisation de matière qui soit finissait en enfouissement soit en incinération. Et donc, par exemple, si on prend le cas de Véolia, on les a aidés à trouver une zone entre Berlin et Hambourg où installer une nouvelle unité de méthanisation de 40 000 tonnes. Et, à partir de cette détection de zone, ils avaient besoin aussi de détecter où ils pouvaient s'approvisionner et pouvoir accélérer, justement, l'approvisionnement de leur méthaniseur. Donc, notre rôle a consisté à aller chercher l'ensemble de la donnée sur la zone, de l'agréger à l'intérieur de notre outil et de permettre à l'étude marketing d'étudier le marché et de savoir qui étaient les acteurs, préparer ce marché pour les commerciaux, qui ensuite utilisent les outils pour avoir les numéros de téléphone et pour pouvoir appeler les différentes entreprises. Donc, on a réussi à sortir 7 000 acteurs en moins de trois semaines, là où il aurait fallu entre six mois et un an de leur côté. Donc, pour eux qui avaient prévu dans leur business plan de développer cette unité de méthanisation sur trois ans, ils le réduisent maintenant à un an et demi, voire un an, en fonction des résultats qui sont en train d'intervenir. Et pour arriver à tout ça, il a fallu se structurer, il a fallu à un moment lever des fonds, et donc pour le business plan, c'est oui. On a fait un business plan. [MUSIQUE] À l'origine, quand on a commencé la société, on n'avait pas de business plan. On est parti un peu à l'aventure sur un ressenti, sur des demandes qui étaient liées à nos clients et surtout sur un besoin terrain. À la base, on faisait des études d'écologie industrielle et territoriale. On aidait à faire en sorte que les déchets des uns deviennent la matière première des autres. Et on travaillait avec les collectivités territoriales. Ça a été notre première approche. Après, on a vu que c'était assez compliqué de travailler avec les collectivités territoriales, que ça prenait énormément de temps. Et on s'est dit qu'on allait commencer à travailler avec les industriels et notamment les recycleurs, pour les aider à détecter. Et là, on a vu qu'il y avait un besoin. Et donc, comme on a vu qu'il commençait à y avoir un besoin, on a commencé à se structurer. On a eu d'abord des stagiaires qui sont venus nous aider. Ensuite, on a pris un premier salarié et à ce moment-là on s'est dit : on a besoin d'un business plan. Pour réussir notre niveau de développement, on va avoir besoin de fonds, donc il faut se structurer. Et donc, la première chose qu'on nous a demandée, c'est : votre pitch deck et votre business plan. Donc, le business plan est devenu très vite essentiel dès qu'il a fallu lever des fonds. Donc, on l'a beaucoup travaillé. On a été très loin. On a été aussi accompagné par Antropia ESSEC sur ce sujet-là. Donc, on a pu rencontrer des acteurs de la BNP qui nous ont aidés à le structurer. On a été très loin. On est même allé trop loin. C'est-à-dire qu'on est arrivé avec un business plan hyper expert, une fiche Excel avec des dizaines d'onglets qui prouvaient notre modèle économique, qui montraient comment on calculait, comment on allait pénétrer les marchés, etc. En fait, c'est devenu tellement massif que plus personne n'arrivait à le lire. Donc, on a fait des tableaux qui résumaient les différents éléments clés, qui montraient comment on pénétrait le marché, qui montraient l'évolution du chiffre d'affaires, qui montraient quelles étaient les hypothèses. Et ça, ça a été beaucoup plus simple. Ce qui a été étonnant, c'est que ce business plan, qui nous était tant demandé, était vraiment feuilleté de manière extrêmement rapide. Donc, mon conseil sur le business plan, c'est de faire quelque chose qui soit très simple à lire, qui soit esthétique et qui soit accompagné. Plein de gens vous disent de passer votre temps à l'actualiser. Nous, honnêtement, notre business plan, on l'a rédigé il y a sept mois. Il n'est plus du tout d'actualité par rapport à ce qu'on est en train de faire. Ce qui compte après, quand vous avancez avec les fonds, c'est la confiance que vous établissez avec eux et c'est ce besoin qu'ils vont avoir d'être rassurés. Ça les rassure de voir que vous êtes capable de faire l'exercice. Faites-le. Ça peut vous aider, ça vous fait poser plein de bonnes questions. Et puis ensuite, il sera mis au second plan. Ce qui va compter, c'est l'équipe, c'est le projet, c'est surtout les clients. Ça c'est l'indicateur le plus important. À chaque fois que vous signez un client, retournez voir les fonds et dites-leur : ça y est, j'ai signé quelque chose. Et là, c'est super. [MUSIQUE]