[MUSIQUE] [MUSIQUE] [MUSIQUE] À l'origine, on a détecté qu'il y avait un besoin parce qu'on était un cabinet de conseil en développement durable et en écologie industrielle et territoriale. On voyait que les collectivités territoriales voulaient développer des boucles circulaires, des boucles d'échanges entre entreprises et qu'elles avaient des méthodes qui menaient à l'échec. Donc, systématiquement, dès qu'il y avait un lancement d'une écologie industrielle et territoriale, donc l'économie circulaire entre industries pour échanger des déchets, il y avait plein de monde qui était intéressé, il y avait plein d'entreprises qui venaient et puis au bout d'un moment les éléments se tarissaient et ça mourait. Et donc on avait identifié que le problème venait du manque d'information, du manque de données qu'on avait sur les entreprises pour, un, cibler les bonnes entreprises qui étaient intéressées donc par exemple dire, sur cette zone on voit qu'il y a tant de milliers de tonnes de ce type de plastique qui sont produits par des industriels donc, ça serait intéressant de l'adresser parce que l'on voit qu'il y a beaucoup d'incinération, beaucoup d'enfouissement, alors qu'en face il y a des plasturgistes qui pourraient être intéressés. C'est un monde qui ne se connaît pas. Mais, on faisait venir un petit peu au tout-venant n'importe quel type d'entreprise, donc nous l'idée, c'était d'avoir un outil qui nous permettait de cartographier sur une carte et de savoir quelles étaient les entreprises qui étaient présentes aussi bien les preneuses que les donneuses, donc celles qui allaient donner leurs déchets, celles qui allaient les reprendre. Et on avait ce besoin de savoir aussi quelles étaient les entreprises les plus pertinentes, celles qui avaient les plus gros tonnages, celles qui avaient des technologies qui étaient compatibles avec les autres matières. Et donc, c'est de là qu'est né à l'origine Inex et cette volonté de faire matcher les acteurs entre eux et c'est pour ça qu'on nous appelait le Tinder des déchets. Donc, on faisait matcher les entreprises, on les faisait travailler entre elles, donc avec les collectivités territoriales, on leur vendait un accompagnement. Donc, notre modèle économique, c'était de vendre cet accompagnement et de vendre une licence d'utilisation de l'outil. C'était sur des périodes de un à deux ans généralement. Ça prenait énormément de temps et en plus, il y avait des outils concurrents qui avaient été développés par des Chambres de commerce et d'industrie qui sans le dire, subventionnaient ce genre de démarche auprès des collectivités. Donc, on a bien vu qu'on allait vraiment lutter, que ça allait être difficile et que l'on allait manquer d'argent et de temps, et on a vu d'un autre côté les industriels nous demandaient aussi de trouver des matières. On n'avait pas détecté ce besoin. On était très axé, le plus gros impact, ça sera les collectivités territoriales. On est sûr qu'on pourra faire quelque chose. En fait c'était une erreur, donc a rebasculé du côté des industriels et là en fait on a vu qu'il y avait une appétence qui pouvait être soit économique, soit aussi dans une démarche RSE, soit une démarche aussi d'impact, plus les pouvoirs publics qui poussaient. Là on s'est dit, il y a vraiment quelque chose à faire. Donc là, pour bien l'étudier, ce qu'on a fait c'est qu'on est allé voir une trentaine de recycleurs, on est allé voir des énergéticiens, on est allé voir des plasticiens, des plasturgistes. On est allé voir ce que l'on appelle les chasseurs de gisements de déchets. Et on a vu que pour chacun, ces recherches de gisements étaient faites de manière mais hyper traditionnelle. C'était des coups de fil, c'était du réseau, c'était la machine à café. L'ensemble des données qu'on récupérait était mis dans une feuille Excel. Et là on s'est dit, proposons leur un démonstrateur. On a vu que le besoin grandissait et là, à ce moment-là, on l'a quantifié. À ce moment-là, on l'a vraiment étudié, on l'a poussé et ça nous a permis de démarrer, de vivre sans avoir besoin de lever des fonds, d'avancer de cette manière là et de commencer à structurer notre offre aussi bien en termes de marketing qu'en termes de démarchage commercial. [MUSIQUE] [MUSIQUE] Inex, aujourd'hui, on est sept collaborateurs. On fait un petit plus de 200 000 euros de chiffre d'affaires pour notre première année de commercialisation de notre outil. C'est une levée de fond d'environ 500 000 euros en Seed et on a pour ambition en 2020 d'être une dizaine de collaborateurs et d'avoir une dizaine de clients sachant qu'aujourd'hui on a cinq clients dans notre cible et qui sont des clients répétitifs c'est-à-dire qui nous passent de nouvelles commandes. On leur propose un abonnement, donc on est un SAS, software as a service, et donc, contre X euros qui sont variables en fonction de la matière, de la taille de la zone qu'ils veulent étudier, sur laquelle ils veulent avoir de l'information, on leur propose notre outil et donc là, ils payent un abonnement. Et en plus on leur propose un service en option, à partir du moment où vous avez pris cet abonnement, qui va consister à ce que nous, on démarche pour eux les entreprises qui ont les déchets pour leur ramener ce que l'on appelle des leads qualifiés. Donc, on va aller chercher les entreprises qui vont posséder le déchet qui est à l'intérieur de leur cahier des charges et qui vont accepter de recevoir un devis ou d'être mis en relation avec cette société. On leur fait payer la mise en relation et à partir du moment où la mise en relation a été signée, à ce moment-là, on est rémunéré sur les tonnes qui sont échangées. Ça va de un à plusieurs dizaines d'euros en fonction des types de matière. Ça, c'est notre premier modèle économique. Et à ça, nous, on ajoute, pour chacun, justement, des tonnes échangées, l'étude de la relocalisation du traitement. Donc, on voit avec nos clients quels sont les nouveaux flux, quelle est l'augmentation, justement, du recyclage, la diminution du transport et ça nous permet à nous de calculer un indice d'impact environnemental. Et à terme, le but sera de réussir à calculer un impact, une diminution de Co2 et voir comment nos clients pourraient agir sur leur diminution de la taxe carbone et puis bien sûr de la pollution. [MUSIQUE] [MUSIQUE] On a mis donc des moyens essentiellement digitaux pour les contacter. Donc, on les contacte essentiellement par LinkedIn avec des outils spécifiques comme par exemple Dux-Soup. On les contacte, une fois qu'on les a contactés par LinkedIn, on récupère aussi des mails et puis on fait du mailing massif répétitif avec Woodpecker. Et puis ensuite, on agrège l'ensemble de ces données à l'intérieur d'un CRM qui s'appelle HubSpot qui nous permet très rapidement de savoir à quel niveau de relation on est avec ces différents prospects ou clients et donc ça nous permet de suivre des phases de relance et d'être très actifs et très réactifs parce que, ce que l'on a remarqué, c'est pour entrer dans un grand groupe, pour qu'on commence à vous faire venir au rendez-vous, il faut qu'il y ait au moins cinq ou six personnes du même groupe qui aient réussi à croiser entre elles le fait que vous les ayez contactées, qu'elles aient montré un intérêt, qu'elle ait remonté à leur N+1 ou N+2, et que là, au bout d'un moment, il y ait quelqu'un qui vous dise, oui, ça y est, j'ai entendu parlé de vous par un tel, un tel et un tel. Donc, il faut au moins trianguler. Il en faut au moins trois qui arrivent à faire ça et là, à ce moment-là, vous pouvez déclencher un rendez-vous et vous pouvez rentrer dans une phase commerciale. [MUSIQUE]