[MUSIQUE] [MUSIQUE] Je m'appelle Anne Keisser et je suis la cofondatrice et présidente de Mon Copilote. Avec Mon Copilote, notre objectif est d'améliorer la mobilité des personnes handicapées et des personnes âgées, dans un objectif d'améliorer leur inclusion sociale, puisqu'on se rend compte qu'avec des problèmes de mobilité souvent les personnes vont se retrouver isolées et ont du mal à avoir des relations avec l'extérieur. Pour faire cela, Mon Copilote a comme objectif de chercher un copilote pour accompagner la personne handicapée ou la personne âgée sur son trajet, peu importe la raison du trajet, que ce soit un rendez-vous médical, un départ en vacances, d'aller faire des courses, aller à une activité de loisir, peu importe à ce niveau-là. Et pour pouvoir mener à bien cette mission on a plusieurs activités. D'une part gérer une plateforme de mise en relation entre notre pilote, donc la personne handicapée ou la personne âgée, et le copilote qui va l'accompagner. Donc on est à la fois une plateforme Web et une plateforme téléphone pour gérer cette activité. Notre deuxième activité, c'est de créer et d'animer ces communautés de copilotes qui vont pouvoir, après, accompagner. Donc on anime une communauté à la fois un peu partout en France, et après des communautés plus locales sur les territoires où on est développé. Et notre troisième activité, c'est de créer des ateliers de sensibilisation, puisque tout le monde peut devenir copilote. Donc c'est aussi notre rôle de les sensibiliser pour faire en sorte que les accompagnements se passent en toute sécurité. Et on organise également des événements pour créer du lien social au sein de la communauté. [MUSIQUE] [MUSIQUE] On travaille avec plusieurs parties prenantes. On a nos bénéficiaires directs, qui sont donc les pilotes, donc les personnes handicapées et les personnes âgées, mais également leurs aidants, puisque parfois on est en relation directement avec l'aidant. On a également nos copilotes, qui vont accompagner, puisqu'on peut avoir un impact également sur leur vie à eux, sur quelle est leur implication sur ce milieu-là dans leur quotidien. Et on travaille également avec les transporteurs, qui ont une certaine façon de gérer les transports de personnes à mobilité réduite. Donc on va leur apporter aussi notre façon de voir les choses pour pouvoir, peut-être, changer leur façon à eux de voir les choses. On travaille également avec les collectivités qui gèrent ces différents transports de personnes à mobilité réduite. Et on peut travailler avec les établissements d'accueil de personnes handicapées. [MUSIQUE] [MUSIQUE] [MUSIQUE] Au bout de trois ans d'existence de Mon Copilote, on a voulu mettre en place une mesure officielle de notre impact social, et on a été accompagné par le programme Size Up pour mettre en place cela. On a défini ce qu'on appelle un objectif de cette mesure d'impact. On a souhaité se concentrer uniquement sur nos principaux bénéficiaires qui sont les pilotes. Et on a voulu savoir dans quelle mesure on améliorait leur inclusion dans la société. Et pour ça, on s'est concentré sur deux axes. À la fois savoir si on arrive à les sortir en quelque sorte de leur isolement, mais aussi regarder si on a pu changer le regard de nos copilotes sur le handicap. C'était vraiment les deux objectifs de cette mesure d'impact. Et on a mis ça en place d'une part déjà pour avoir des retours sur notre service, savoir si ce qu'on imaginait nous, en tant que Mon Copilote, l'impact qu'on pouvait avoir, est-ce que ça correspond à l'impact réel que ça peut avoir sur nos bénéficiaires. Le deuxième objectif de cette mesure d'impact, c'était aussi de valoriser nos copilotes, puisque nos copilotes vont prendre du temps. C'est pour la plupart des bénévoles qui vont utiliser, entre guillemets, leur temps libre pour accompagner les personnes, donc on voulait les mettre en avant et les valoriser pour leur montrer en fait quel impact ils pouvaient avoir. Et le troisième objectif, un petit peu plus classique, c'est aussi valoriser notre service auprès de nos financeurs et de nos clients, pour leur montrer que, oui, on améliore la mobilité, mais il y a un énorme impact qui est derrière, qui est sur le lien social, sur l'isolement, et donc c'est pour aussi mettre en valeur, nous, le service qu'on peut rendre. Notre mesure d'impact a débuté en 2019, donc on n'a pas encore fini cette mesure d'impact. Mais on a déjà des premiers retours à ce niveau-là, puisqu'on s'est rendu compte au départ, quand on a interviewé nos bénéficiaires, on leur parlait beaucoup de mobilité, de trajets. Est-ce que ça les changeait? Et au final, eux, ne nous parlaient pas du tout de mobilité. Ils nous parlaient plutôt des copilotes avec qui ils avaient pu faire les trajets, de l'impact que ça avait pu avoir, du fait qu'ils avaient pu reprendre une activité de loisir ou des choses comme ça. Donc ça a confirmé notre volonté de nous concentrer sur l'inclusion au-delà de nous concentrer sur la mobilité pure en quelque sorte. Donc on voit déjà des premiers impacts, au final, sur nous, de cette mesure d'impact. Alors, ce n'est évidemment pas facile de mettre en place une mesure d'impact. Il y a des difficultés qu'on peut rencontrer, déjà au niveau du temps. Il faut prendre le temps de le faire, et c'est ce que notamment nous a apporté l'accompagnement Size Up, puisque ça nous a forcés à respecter un certain calendrier et à accorder du temps à cette mesure d'impact, ce qu'on n'avait pas réussi à faire depuis qu'on existait. Après, il y a les difficultés concrètes sur la mesure d'impact. C'est réaliser un questionnaire avec des questions qui sont très subjectives sur l'isolement, la solitude ou des choses comme ça. Donc on a pu s'appuyer sur des choses qui avaient déjà été faites auparavant pour réussir à formuler nos questions et pouvoir les poser, après, à nos bénéficiaires. [MUSIQUE] [MUSIQUE] [MUSIQUE] expertise puisqu'on a été accompagné par un expert qui nous a beaucoup aidés, et qui avait notamment travaillé avec Les Petits Frères des Pauvres auparavant, qui ont des questions très similaires aux nôtres, notamment sur l'isolement ou des choses comme ça. Donc ça nous a aidés à débloquer certains points difficiles sur le questionnaire. Et, toujours, ce que j'aime dans l'accompagnement avec l'ESSEC, c'est aussi cette communauté, puisqu'on est une communauté à être accompagné sur Size Up, et du coup c'est de travailler avec nos pairs, de voir d'autres personnes qui sont sur les mêmes difficultés que nous, surtout qu'on est sur des sujets, tous, très sociaux, et donc on s'apporte mutuellement. On avait des questions qui étaient un peu en commun sur la valorisation ou des choses comme ça, donc c'était intéressant à ce niveau-là aussi de travailler tous ensemble. [MUSIQUE]