[MUSIQUE] [MUSIQUE] C'est vrai qu'on a rencontré des difficultés. On n'en a pas parlé jusque là dans ce programme, parce que quand on fait rencontrer des mondes différents, ils ont forcément des manières de travailler différentes, des temps disponibles différents, donc ça c'est pas fait en un jour et on a rencontré un certain nombre de difficultés. >> Le fait aussi qu'on soit dans le cadre d'une expérimentation fait qu'on a avancé en marchant et que du coup tout n'avait pas été forcément >> envisagé dès le départ. Donc, c'est vrai que ne serait-ce qu'au niveau du pilotage, on n'avait pas cadré les choses et ça a eu une influence, c'est-à-dire que la collectivité qui au départ était un petit peu le facteur de mise en relation des différents acteurs s'est retrouvé à porter le projet au quotidien et c'est vrai que ça peut aussi être un frein. Il faut, je pense, dans ce genre d'alliance qu'il y ait un équilibre entre la contribution que chaque acteur apporte à la dynamique au quotidien. >> C'est vrai, contribution en temps, en expertise, en finance aussi, en moyens. C'est vrai qu'en termes de conseils, on pourrait dire que plus c'est structuré en amont avec les acteurs, plus on se met d'accord sur les objectifs et sur l'investissement, et qu'on analyse le plan de charge, et qu'on se met des indicateurs aussi de performance ou d'évaluation dès l'amont, plus ça facilite le travail. >> Le financement est certainement en grande partie, Frédérique me contredira si je dis des bêtises, mais c'est quand même la collectivité locale qui porte en grande partie le financement. >> Aujourd'hui, c'est comme ça qu'on l'a monté parce qu'on est sur une expérimentation. Mais on se dit que si on veut le dupliquer, si on veut le pérenniser, il faut qu'il y ait un financement qui soit plus hybride, à trouver de toute façon, mais ça ne peut pas être que la collectivité. C'est pas forcément du fiduciaire, ça peut être aussi du mécénat de compétence, ça peut être beaucoup de choses, du crowdfunding ou vraiment des modalités différentes peut-être de financement. Mais c'est sûr qu'il faut qu'il soit porté par les acteurs de l'alliance. Il faut savoir faire le pas de côté pour aussi accepter que l'autre fonctionne autrement, qu'il a d'autres contraintes qu'on ne connaît pas ou qu'on ne comprend pas au début. Du coup, cela demande un exercice intellectuel aussi, d'aller vers l'autre, d'accepter qu'il y ait une dynamique. On construit quelque chose qui va être concret et on est aussi dans une rencontre avec un monde différent, avec des gens différents, donc on découvre aussi d'autres modalités de travail et d'autres contraintes et il faut être souple, il faut savoir sortir du cadre, comme on dit souvent en management, pour pouvoir bâtir ces choses-là. >> Il faut qu'il y ait un pilier, il faut qu'il y ait un leader, une tête de pont >> et puis derrière quelqu'un qui organise. En fait, on n'est ni plus ni moins que dans un COPIL, pour réussir il faut vraiment qu'il y ait un COPIL et que ces personnes qui se sont investies à titre individuel soient motivées. La motivation est quand même un grand facteur de réussite. >> Cette motivation, elle doit vraiment >> s'entretenir au quotidien pour être sûr qu'il n'y ait pas de déperdition dans l'objectif à atteindre. On l'a vu, c'est-à-dire qu'il faut que les réunions, les séquences s'enchaînent parce que le rapport au temps des différents acteurs qui est différent fait que si on ne les réunit pas suffisamment souvent pour passer l'étape suivante, on risque de les perdre. Mais pour autant, il faut aussi se donner du temps parce que les acteurs sont aussi ambassadeurs de la démarche. Il faut du financement, du cash, il faut du temps homme, il faut de l'expertise et si on parle de duplication, d'essaimage, il faut tout ça réuni, c'est impératif, il faut aussi une forme de structuration, parce que nous, ce qu'on a rencontré comme difficultés, notamment pour la dynamique globale, agir ensemble sur le territoire, c'est qu'on a été rapidement confrontés au fait que le porteur de cette dynamique était collectivité et donc on était pas associatifs et que notre statut ne permettait pas de tout faire et notamment en mécénat de compétence, on avait des partenaires, de grandes entreprises qui étaient tout à fait prêtes à nous accompagner, à nous donner du temps homme justement et on ne pouvait pas l'accueillir parce qu'on n'était pas associatifs. >> Ce que l'on fait avec les jeunes peut aussi nous servir non pas à essaimer sur d'autres territoires simplement, mais aussi nous servir à essaimer de manière à justement répondre à ce besoin que l'on avait défini nous sur Agir sur le territoire, à aller vers le handicap et puis la précarité. Donc l'essaimage, il fonctionne aussi à l'intérieur du chapeau commun que l'on s'était donné en 2012, donc maintenant on est en train de réussir, on a déjà réussi en partie, on est en train de réussir aujourd'hui la gageure que l'on s'était fixé au début de travailler avec les jeunes ou de leur faire comprendre que le monde du travail peut être aussi un beau monde. Donc l'essaimage, il peut aller aussi et bien entendu c'est aussi notre priorité à nous de dire, on va réussir à essaimer ce que l'on a fait avec les jeunes vers le handicap et vers la précarité. Et puis ensuite, bien entendu, c'est aussi notre propos, c'est d'essaimer vers d'autre territoires. Là, c'est une ambition qui nous appartient moins mais que l'on voudrait bien mettre en place, notamment sur ce qui a été dit par Frédérique Marquet tout à l'heure vers le nouveau territoire, entre guillemets, administratif. >> Ça fait aussi un retrait des acteurs du territoire dans >> cette dynamique-là de co-construction. Le Club Gravelle par exemple organise une soirée prochainement sur l'économie collaborative. Il se peut qu'au travers de cette soirée, il y ait d'autres champs et d'autres axes qui soient déployés alors qu'ils étaient pas prévus au départ et qui rentrent dans cette dynamique-là, d'agir ensemble sur le territoire. >> En fait, l'essaimage, il y a plusieurs niveaux. Quand on parle de leurs soins, on démultiplie le programme actuel QEER, quand élèves et entreprises se rencontrent, c'est un programme à part entière qu'on essaye de pérenniser à la fois avec ce lycée là, mais ça peut être aussi le développer sur un autre lycée qui serait sur notre territoire ou ailleurs, c'est de l'essaimage. Après, quand on parle d'agir ensemble sur le territoire qui est une dynamique et qu'on essaye de la mettre à une échelle, là on est 40 000 habitants, deux villes, à une échelle de 13 villes, 500 000 habitants, là on change d'échelle. Donc, on est plus est-ce qu'on peut changer d'échelle pour une dynamique? On est plus sur la dynamique que l'action en elle-même, mais on peut aussi dire tiens, on va proposer comme quelque chose de modalisé le programme que l'on a avec ce lycée, avec le Club, à d'autres villes et peut-être qu'elles prendraient que le programme. Mais, ce qui nous intéresse plus nous aujourd'hui, en termes d'état d'esprit ou de méthode de travail, ce serait d'essaimer la dynamique, après l'action à développer, elle sera propre à la problématique locale, en fait. [MUSIQUE]