[MUSIQUE] [MUSIQUE] >> On a initié la démarche en 2012. Cela a pris un temps de réflexion important, parce que coordonner les différents acteurs ou opérateurs, à savoir les chefs d'entreprises d'un côté, la direction de l'économie et de l'emploi, quand on parle de direction de l'économie et de l'emploi, c'est bien entendu aussi les élus de ces villes-là. Et puis, les responsables du lycée. La mise en place, la coordination de ces actions, de ces acteurs a pris du temps, et puis après on commence à être dans la phase d'expérimentation au tout début ou en fait il ne faut pas se la raconter. On a quand même, on a avancé en marchant. On y allait, on avançait, le RAMEAU nous a beaucoup aidés, il faut le reconnaître aussi. Le RAMEAU nous a donné quand même les moyens, les techniques, les méthodologies en tout cas, qu'après on a adaptées à notre territoire. Mais c'était extrêmement utile. Et puis après, on a été dans la phase active, notamment avec les jeunes qui se sont eux aussi d'ailleurs investis personnellement, individuellement et aussi en équipes, il y a eu beaucoup de travaux d'équipe. >> Ce dialogue territorial qui a été initié par la collectivité, il aurait pu rester simplement un dialogue et un rapprochement >> sans qu'il y ait après une expérimentation et une mise en action derrière. C'est important de le souligner, c'est qu'après il y a eu une volonté des acteurs et des parties prenantes d'aller plus loin et de concrétiser des actions qui soient au bénéfice des différentes personnes qui avaient été identifiées au départ dans les faiblesses sur le territoire. >> C'est vrai que le premier processus, il a pris à peu près 22 mois, de l'idée à la mise en œuvre à la réflexion, à la mise en œuvre du premier partenariat, la première alliance. Puis quand on s'est rencontré avec Clarisse Gallen, on s'est vraiment dit qu'il y avait un besoin, cela n'a pas été non plus, on n'a pas été accueillis à bras ouverts comme ça. Nous, on savait qu'on pouvait faire quelque chose ensemble, entre collectivités, lycées et clubs d'entreprises. Mais souvenez-vous Clarisse, la première fois que nous sommes arrivées dans le lycée pour rencontrer les professeurs, à la fois ils étaient demandeurs, mais il y a beaucoup de réticence en fait, c'est des mondes qui ne travaillent pas ensemble. Il y a l'éducation nationale, il y a les entreprises, il y a les collectivités, chacun a des rôles définis. >> Des représentations. >> Voilà, chacun a des a priori sur l'autre et donc, moi je cite cette anecdote, parce que je trouve ça intéressant. Nous, on est arrivées en étant plutôt, nous sommes à votre disposition, vis-à-vis des professeurs principaux, on était avec Muriel et il y avait une espèce de froid glacial dans la salle, où ils nous attendaient un peu au tournant. Et puis ça s'est réchauffé au fil de la réunion et quand on est ressorties, vous m'avez dit vous avez réussi votre oral. Donc, pour dire que ce n'était pas gagné d'avance, que les alliances ne se décrètent pas comme ça. Et alors après, il a fallu introduire les entreprises également, nous on était juste collectivités, mais il y a vraiment beaucoup de réticence, mais en même temps on y arrive. >> L'objectif au départ était quand même >> commun, c'était de créer une plus-value pour les jeunes, en mettant des compétences qui n'ont pas l'habitude d'agir ensemble et d'aller plus loin que ce que chacun des acteurs aurait pu faire individuellement. Donc, à partir de ce postulat est né un petit peu la co-construction sachant que la collectivité, par le biais de la direction de l'économie et de l'emploi, elle a joué dans un premier temps le rôle du tiers de confiance. C'est-à-dire qu'il y avait déjà un lien qui s'était noué entre le lycée et la direction de l'économie et de l'emploi d'un côté, de par nos missions, on a agi en soutien à l'animation du Club Gravelle Entreprendre. Donc, on était un petit peu au centre de ça. Et après, ce sont des réunions qui ont fait que l'on a co-construit un programme qui réponde aux attendus pédagogiques de l'orientation. >> Quand on a proposé une dynamique globale sur les trois thématiques que tu as évoquées, Muriel, je pense que ce qui a fait sens, parce qu'il y a 140 personnes qui sont venues spontanément à notre première réunion de lancement, ce qui a fait sens, c'était cette dimension d'ancrage local. On le voit d'ailleurs dans un mouvement plus général aujourd'hui que les gens ont besoin aussi de s'investir. C'est un peu le contre-pied de la mondialisation. On est au courant de tout ce qui se passe sur toute la planète mais du coup, on a envie aussi de revenir là où on est. >> Oui, d'ailleurs, c'était assez surprenant parce qu'on est quand même en pleine région parisienne, on est quasiment dans Paris, presque intra muros, >> et on s'était aperçu qu'il y avait une véritable appartenance en tout cas à un territoire. >> Ce qu'on constate sur ce type d'investissement dans ces alliances, c'est qu'on est très dans une démarche individuelle. C'est-à-dire qu'il y a une vraie motivation mais qui part de l'individu. Ce n'est pas écrit, il n'y a pas de théorie. Alors, c'est un avantage et un inconvénient, sur la pérennisation des choses, mais on est vraiment sur l'individu. >> On en est à la deuxième édition du programme Quand élèves et entreprises se rencontrent. Alors c'est vrai qu'au départ on est dans une expérimentation, donc on avance au fil de l'eau. Mais si on veut pérenniser le programme, c'est important aussi de faire un point à un moment donné, et de l'évaluer. Il y a quand même une volonté d'amélioration continue. Du coup, c'est vrai qu'on s'attelle à ça, on essaie d'être plus structurés, de faire au fil de l'eau une évaluation de chaque séquence du programme, de tirer un bilan des aspects positifs et négatifs, pour aller plus loin dans l'avenir. [MUSIQUE]