[MUSIQUE] [MUSIQUE] Je suis Frédérique Marquet, je suis directrice de l'économie et de l'emploi pour la ville de Charenton. Et nos missions consistent à exercer notre activité sur la ville de Charenton et de Saint-Maurice dans deux domaines : l'économie, donc les entreprises et les commerces et l'emploi, créer une dynamique de réseaux collaboratifs entre les entreprises, entre elles et une dynamique d'animation du territoire, notamment sur les commerces, et puis faciliter aux demandeurs d'emploi l'accès à l'emploi, donc tout un tas d'actions menées localement. >> Je suis Clarisse Gallen, proviseur-adjoint au Lycée Robert Schuman à Charenton-le-Pont. >> Je suis Muriel Bouteille, donc je travaille >> à la Direction de l'économie et de l'emploi, dans l'équipe de Frédérique Marquet, et je suis chargée de mission économie et plus particulièrement en charge de liens avec les entreprises du territoire. >> Bonjour. Je suis Philippe Jouanny. Je suis président d'une entreprise de propreté, voilà. Je suis accessoirement vice-président d'une fédération ou la fédération professionnelle des entreprises de propreté. Voilà. Et ce qui nous intéresse particulièrement aujourd'hui, je suis membre du club d'entreprises d'un territoire qui s'appelle Charenton-Saint-Maurice-Maisons-Alfort, voilà, qui est le Club Gravelle Entreprendre. >> Notre projet, initialement, donc en 2012, on l'avait expérimenté à partir de, donc de >> notre territoire. Donc à l'époque la communauté de communes existait encore et elle regroupait Charenton et Saint-Maurice. Et notre idée était de créer une dynamique territoriale à cette échelle-là pour trouver des solutions ensemble à des problématiques d'intérêt général. Depuis, enfin d'un point de vue du territoire, les choses ont un peu changé en janvier 2016, puisqu'il y a eu la réforme de la loi NOTRe, avec la métropole du Grand Paris, qui a fait en sorte de supprimer la communauté de communes et la création de 12 territoires autour de Paris, avec une taille de territoire beaucoup plus importante. Pour nous, un territoire c'est à la fois le lieu géographique, mais c'est aussi l'exercice d'une compétence. C'est-à-dire en tant que service public, puisqu'on est collectivité, qu'est-ce qu'on a nous comme compétences à exercer à l'échelle de cette ville? >> Moi je répondrai que la notion de territoire est un petit peu différente. C'est la provenance de nos élèves. Nos élèves viennent d'une part de la ville de Charenton-le-Pont, donc du Collège La Cerisaie et puis de la ville de Saint-Maurice. Dans la voie professionnelle, nos élèves peuvent venir également d'un petit peu plus loin, ce qui représente environ 42 communes. >> Nous, le Club Gravelle Entreprendre >> prend en compte un certain nombre d'entreprises, au nombre d'environ 70 sur le territoire de Charenton-Saint-Maurice-Maisons-Alfort, comme j'ai dit tout à l'heure, qui sont principalement des TPE, des PME, voilà. Et ce qui nous intéresse dans le territoire, c'est bien entendu de sédentariser en premier lieu en tout cas les salariés de ces entreprises. Voilà, c'est extrêmement important. Et puis, il nous appartient aussi, à nous, dans le cadre de beaucoup d'entreprises qui ont développé une politique de RSE ou de développement durable au sein de l'entreprise, de faire en sorte, de faciliter notamment par exemple le transport de nos salariés, la sédentarisation comme je viens de dire de nos salariés, à travers l'habitat, donc obligatoirement on est à même de pouvoir travailler, bien entendu, avec les collectivités locales et sur l'expérimentation qu'on a mise en place, le propos était effectivement de travailler essentiellement sur la communauté ou l'ancienne communauté de communes de Charenton-Saint-Maurice. >> Sur la notion de territoire vous soulignez l'encrage local. Je pense qu'il est très important. Et au départ dans cette alliance qui réunissait donc l'association, la collectivité et les entreprises, il n'y avait des pas d'actions préétablies. C'était faire travailler ensemble, faire se côtoyer, créer une dynamique entre acteurs qui n'avaient pas l'habitude de le faire et qui ne se connaissaient pas. Et donc, effectivement, il y avait trois thématiques qui avaient été prises comme postulat de départ, à savoir l'insertion professionnelle, la lutte contre la précarité et le handicap. Il se trouve que c'est au fur et à mesure des rencontres que l'insertion professionnelle a perduré par le biais d'une rencontre qui, au départ, est un hasard. C'est-à-dire que le lycée est venu à la rencontre de la Direction de l'économie et de l'emploi pour un besoin qui était lié à une demande de vivier pour faire effectuer des stages aux élèves de seconde et c'est de là qu'a émergé le souhait pour le Club Gravelle de mettre en commun des compétences de ses adhérants pour permettre aux jeunes de mieux connaître l'entreprise. >> C'est vrai que la notion de territoire est aussi importante parce qu'on est à une échelle qui est une petite échelle. Au départ, quand on a créé la dynamique en 2012, donc c'est à l'échelle de deux villes, on est à 40 000 habitants. C'est un peu comme si on disait venez travailler avec nous, trouver des solutions ensemble, ça s'est passé près de chez-vous. C'est-à-dire que les résultats de ce que l'on va faire vont être visibles, concrets et les gens vont pouvoir s'investir, qu'ils soient entreprises ou autre ou associations, vraiment là où ils habitent. Les enjeux par rapport au territoire, il y a ces réformes qui sont en cours, il y aussi un enjeu qui est très important, enfin pour une collectivité, c'est les baisses de la dotation de l'État avec le questionnement sur comment maintenir aussi le service public. Et donc c'est ça qui fait sens de se dire au lieu de travailler chacun dans son coin, les associations de leur côté, les entreprises de l'autre et les collectivités de leur côté, si on faisait converger sous forme d'intelligence collective et aussi des moyens, des idées, peut-être que on pourrait pallier ces problèmes de finances publiques. Donc, pour les entreprises c'est moins des questions de finances que, peut-être, d'investissement sociétal ou durable. >> Oui, c'est ce que je veux dire. On est quand même dans l'investissement sociétal. Enfin l'investissement, je ne dis pas investissement parce que on n'attend pas de retour sur investissement, paradoxalement, sur ce cas précis de co-construction. On est sur une démarche, oui je le redis [INAUDIBLE] forcené du chef d'entreprise, qui veut s'investir, qui veut faire quelque chose pour l'intérêt général. >> On a >> volontairement, en fait, laissé plus de côté les deux autres thématiques sur le handicap et la lutte contre la précarité pour se focaliser sur l'insertion des jeunes parce qu'aussi, en termes de ressources, c'était notre cœur de métier avec Murielle et avec l'équipe et que du coup il y avait une forme de légitimité aussi à travailler sur >> ce sujet-là. Il y avait plus de temps ou de ressources et on pouvait s'appuyer sur le constat qu'on en faisait nous dans le suivi des jeunes, qui avaient un besoin de toute façon de travailler dans ce domaine-là. Donc on n'a pas définitivement laissé de côté les autres thématiques, mais on a vraiment fait le constat que, en termes de plan de charge ça nécessite un investissement humain et financier qui aujourd'hui n'était pas possible dans le cadre de l'expérimentation. Donc, on a mis toute notre énergie sur la partie insertion des jeunes et sur cette alliance qu'on a construite ensemble. [MUSIQUE]