[MUSIQUE] [MUSIQUE] Sarah Corne. Je suis partner impact chez Founders Future. Founders Future, c'est quoi? C'est un fonds d'entrepreneurs qui a été créé par Marc Menasé en 2018, qui investit dans des sociétés en amorçage. Donc on apporte les premiers capitaux de départ pour structurer, développer, accompagner des entreprises. [MUSIQUE] Founders Future a créé un premier fonds d'investissement en amorçage, FF1, qui a investi dans une cinquantaine de participations dans la tech, sur plusieurs secteurs : la transition alimentaire, le futur du retail, le futur de la santé, le futur de la finance et de l'assurance, et le futur du travail. Depuis 2018, l'équipe a vu évoluer énormément les sujets, le deal flow, les entreprises en amorçage qui se lançaient, avec une vraie connotation impact. On a vu émerger cette nouvelle génération d'entrepreneurs à mission qui placent l'impact au cœur de leurs business, ce qui n'était pas, au départ, la thèse du premier fonds. On a fait quelques investissement à impact, évidemment dans la transition alimentaire, comme c'est un secteur qui a été extrêmement challengé par l'impact, par les consommateurs. On a, nous, investi dans des entreprises qui, aujourd'hui, sont des entreprises à mission : c'est le cas de Yuka, c'est le cas de La Fourche, par exemple. Donc en 2019, on a décidé d'aller un cran plus loin et de créer un fonds dédié à l'impact, et donc de sélectionner des entrepreneurs à mission qui placent vraiment cette mission au cœur du projet, au cœur du business, donc ça, c'est vraiment la priorité du fonds. On a choisi quatre grandes thématiques, quatre grands secteurs, pour aller encore plus loin que ce qu'on avait fait dans le précédent fonds tech digital : la transition alimentaire, plutôt dans les nouveaux modes de production alternatifs, l'économie circulaire, le packaging responsable et la mobilité durable. Le fonds investit, ou va investir puisque le fonds a été créé en octobre 2020, avec un premier closing en janvier 2021 à hauteur de 21 millions d'euros, sur un objectif de taille du fonds de 50 millions d'euros. Le fonds va investir essentiellement en seed, amorçage, sur des tickets qui vont aller de 100 000 à 500 000 euros. Ça, c'est vraiment l'ADN de Founders Future : on arrive assez tôt dans l'histoire des entreprises, on est l'investisseur guide de référence, et on investit aux côtés de business angels de la place, et on crée un maximum de valeur et on accompagne les entrepreneurs dans la durée. Donc on va investir pour 50 % en seed et pour 50 % en série A, donc des tickets qui vont de 500 000 à 1,5 million, puisque dans l'impact, il y a un petit peu moins de profondeur de marché que dans la tech aujourd'hui. Néanmoins, on pense que la déferlante de l'impact va être très, très forte. Donc on ne s'interdit pas d'arriver un peu plus tard dans les entreprises, notamment celles qui ont besoin de faire quelques années de recherche et développement, et donc d'arriver en série A sur des tours un peu plus importants, pour faire ce qu'on sait faire aujourd'hui, nous : aider les entrepreneurs à accélerer leur développement. Notre méthode d'accompagnement, elle repose sur quatre piliers dans ce fonds d'impact : la stratégie commerciale, puisque l'enjeu de ces deux, trois, quatre premières années de vie, c'est évidemment de vendre son produit, son service, le talent, puisqu'on veut pouvoir aider les entreprises à associer les bons talents pour structurer l'entreprise, le product-market fit, pour vraiment répondre à son marché et aider ces entrepreneurs à itérer un maximum sur leurs produits, leurs services, et puis le dernier volet de la stratégie d'accompagnement, c'est l'impact, comment on aide ces entreprises à structurer leurs démarches d'impact, suivre les indicateurs clés prioritaires, puis aller chercher, évidemment, de la donnée, et de leur donner les meilleures solutions pour progresser dans le temps. On est un fonds qui intervient, qui investit en Europe. Évidemment, en France il y a beaucoup, beaucoup d'innovation, donc je pense que, en majorité, le fonds va investir en France mais avec une vraie dimension européenne : on regarde beaucoup, beaucoup ce qui se fait hors France, et d'ailleurs, le premier fonds tech digital a investi à 60 % en Europe hors France. [MUSIQUE] Comment est-ce qu'on catégorise les investisseurs? Dans l'impact, et notamment dans l'amorçage puisqu'on est vraiment un fonds d'amorçage à impact, il y a aujourd'hui assez peu d'acteurs, donc on est vraiment sur le stade pré-amorçage, amorçage. Aujourd'hui, les entrepreneurs et les entrepreneurs à impact vont chercher, au départ, les premiers financements auprès de ce qu'on appelle la love money, donc ça peut être des plateformes de financement participatif ou son réseau. Donc généralement, c'est la première façon de financer et de se faire financer son projet. Ensuite, il y a la possibilité de faire ce qu'on appelle du crowd equity, donc d'aller chercher des financements auprès de la foule, sur des plateformes comme LITA ou Sowefund, pour aller ouvrir son capital au plus grand nombre, et là , vraiment avec la volonté d'aller chercher des ambassadeurs de son projet. Après, il y a tout le réseau de business angels, qui est, nous, un réseau qu'on connait bien puisqu'en tant que fonds, fonds d'entrepreneurs, on co-investit beaucoup avec des business angels, et, ça, c'est très important de s'associer au démarrage avec des business angels qui vont créer un maximum de valeur, qui vont apporter de la vision au business, à l'entreprise, qui vont vraiment aider l'entreprise à se structurer sur cette première phase de développement. Après, il y a des fonds d'amorçage comme nous. Dans l'impact, des fonds d'amorçage, il y en a assez peu, c'est d'ailleurs pour ça qu'on a décidé de créer Founders Future Good : c'est vraiment, aujourd'hui, pour répondre à ce besoin. Il y a un vrai trou dans la raquette entre beaucoup de fonds d'impact sur des stades un peu plus matures, de la pré-série A à série A, mais assez peu sur l'amorçage. On a des acteurs qui, comme nous, financent l'amorçage à impact, comme MakeSense par exemple, le fund equity. Donc après il faut évidemment, et nous on encourage tous nos entrepreneurs, aller voir et chercher tout type de fonds non dilutif, donc d'aller regarder toutes les subventions qui existent. Aujourd'hui, auprès de la BPI, il y a beaucoup de choses à aller chercher quand on se lance, qu'on se développe et qu'on a un projet innovant. Quand on a de l'impact, on peut aller voir des acteurs comme l'ADEME, qui octroie beaucoup de subventions dans le cadre du plan de relance et qui accélère toute la transition environnementale. Au niveau local, régional, il y a beaucoup d'aides qui existent. Donc c'est très important de bien regarder et, avant d'aller ouvrir son capital, de regarder tous les fonds non dilutifs qu'il existe aujourd'hui pour soutenir et accompagner l'entrepreneuriat en France. [MUSIQUE] Dans Founders Future on a beaucoup, beaucoup d'entrepreneurs, de family offices. On a, évidemment, quelques grands groupes ou quelques institutionnels, mais un peu plus à la marge, donc quelques institutionnels, grands groupes, corpos, qui investissent et qui veulent financer l'impact parce qu'ils croient qu'il faut accélerer la transition sociale et environnementale, et doter des fonds comme Founders Future Good. [MUSIQUE] On a une vraie volonté que nous souscripteurs-investisseurs puissent, comme je le disais, créer de la valeur, et donc les connecter, évidemment, à nos entrepreneurs pour accélerer les opportunités business notamment, quand il y a des secteurs qui se recoupent. On veut pouvoir, aussi, bénéficier de leurs retours d'expériences. Donc chaque mois, chaque deux mois, on a des points avec nos plus gros investisseurs où on revoit toutes les opportunités qu'il y a eu dans le fonds, puis on interagit beaucoup pour essayer de créer un maximum d'intelligence autour de sujets. Comme vous l'avez compris, tous les sujets qu'on adresse, c'est vraiment des sujets d'avenir, donc c'est très, très intéressant d'avoir le retour des parties prenantes, des décisionnaires, de ceux qui seront les futurs clients, demain, de ces entrepreneurs. Donc on essaye de recueillir beaucoup de feedback et de créer beaucoup d'interaction avec nos entrepreneurs. Après, on est, évidemment, les seuls à décider des investissements qu'on fait, donc ça c'est très important dans la gouvernance du fonds ; l'investissement, c'est un métier, donc on veut pouvoir garder, évidemment, la main sur la stratégie d'investissement. La clé, c'est vraiment le partage d'infos, la création de valeur, mais aujourd'hui, on est vraiment, nous, très, très end zone sur notre investissement et notre stratégie d'investissement. [MUSIQUE] [MUSIQUE]