[MUSIQUE] [MUSIQUE] On parle beaucoup de l'impact investing aujourd'hui. Beaucoup de gens en parlent, notamment des grandes banques, ou des grands grands acteurs financiers. Nous, nous avons participé aux travaux du G8, sur le social impact investing, et nous croyons vraiment qu'il y a une vraie différence entre l'impact investing, que certains appellent finance first, de l'impact investing impact first, ou social impact investment. Et je pense qu'il faut faire très attention aujourd'hui dans l'environnement actuel, qu'il y a beaucoup d'acteurs qui se développent dans l'impact investing finance first, et qui recherchent de très fortes rentabilités, en essayant d'avoir un impact social. Mais que les acteurs qui font de l'impact first, social impact investing, sont moins nombreux, mais pour nous sont plus importants, parce qu'ils servent vraiment à répondre à des enjeux sociaux. Cela ne veut pas dire que l'un n'est pas bien et l'autre est très bien. Cela veut dire que ce sont 2 logiques différentes d'appréhension et d'accompagnement des projets. Et on pense qu'il faut faire très attention à cela. Dans le domaine de social impact investing, il y a un vrai vrai développement aujourd'hui, qui est lié à ce qu'un un certain nombre d'acteurs privés, un certain nombre d'entrepreneurs sociaux, et puis maintenant des fondations, se sont rendu compte qu'il fallait financer et accompagner ces projets, quand ils avaient une possibilité d'avoir une activité commerciale ou rentable, parce que les budgets des Etats diminuent, et que donc les subventions vont fortement diminuer. Donc, il y a une problématique économique et de pérennité d'un certain nombre de modèles. Donc, je crois que c'est un vrai sujet aujourd'hui. Le deuxième sujet que l'on voit arriver, qui est très important, c'est que les Etats s'en emparent. Et notamment, l'Union Européenne, qui a mis en place un social business act, avec des financements très importants, accordés aux entreprises sociales, et la mise en place de fonds spécifiques sous les fonds européens d'entrepreneuriat social, par rapport, je dirais pour financer et accompagner ces entreprises sociales. Et ce positionnement va permettre la création de nombreuses équipes. On est aujourd'hui en contact une dizaine d'équipes en Europe. Je pense que cela va rapidement se développer et qu'on va voir de nombreux acteurs arriver et se positionner pour accompagner ces entreprises sociales. On voit pas mal de fonds se positionner sur les pays émergents, notamment l'Afrique. Et, avec cette logique d'impact social, une petite différence entre l'Afrique et l'Europe, c'est que comme les besoins sociaux sont criants en Afrique, n'importe quel projet d'infrastructure ou fonds qui va créer de l'emploi va répondre à des enjeux sociaux importants. Il n'empêche qu'on commence à voir un certain nombre de fonds très spécifiques, dédiés à l'impact first, ou social impact investment, qui se développe en Afrique et avec des financements de subventions, ou de subventions de l'Etat, voire des financements de fondations pour aider à la création et développement de ce type d'outil pour faciliter le développement de ces entreprises en Afrique. Donc, on voit vraiment un énorme développement. Et je reviens d'Asie, où en Asie aussi, il y a un très très fort développement. Donc, il y a aujourd'hui, un énorme, je ne parlerais pas d'engouement, mais la prise en compte par beaucoup d'acteurs que, eh bien ces entreprises pouvaient se développer, pouvaient avoir besoin de financement, et qu'on pouvait les accompagner comme les entreprises classiques. En Europe, on voit aujourd'hui une vraie évolution. Les 2 pays les plus avancés en Europe sont l'Angleterre, le Royaume Uni et la France, qui ont des tailles à peu près équivalentes. En France, il y a à peu près 1 milliard d'euros investis dans notre entreprise sociale, sous forme d'investissements directs, par le biais des fonds 90/10 ou par le biais de produits d'épargne bancaire. Aux UK, c'est à peu près 700 ou 800 millions de sterling, donc on est à peu près dans la même taille en termes de financement. Aux UK, il y a un très très fort développement, notamment par la Big Society, et tout le développement, et ce qu'ils appellent le social impact bonds, c'est-à-dire des fonds du financement obligataire, la rémunération étant liée à la réussite de l'impact social. Et, on voit vraiment de très gros développement de ce type de logique. En Italie, cela commence, il y a déjà des fonds. En Espagne, cela arrive, avec des fonds assez importants. En Allemagne, il y a plusieurs fonds, mais cela commence à accélérer. En Hollande et en Belgique, cela se développe. Voilà, quasiment tous les, alors, les pays de l'Est, non. Ils sont encore assez en retard. Il y a des amorçages, il y a de l'amorçage. C'est encore assez difficile, mais on commence à voir vraiment un certain nombre d'acteurs se développer, et de manière importante par rapport à cela. Globalement, on est encore dans des marchés de niche, avec des petits montants, mais nous on voit de manière très importante les besoins croître, et on pense que les capitaux vont arriver, parce qu'un certain de grands fonds, par exemple AXA, c'est un seul fonds de 200 millions d'euros. On commence à voir, Aviva vient d'investir 20 millions d'euros dans des entreprises sociales en France. Donc, on commence à voir de gros institutionnels qui s'y intéressent, et qui quand ils verront que cela a un vrai rendement, et un risque relativement limité, je pense que cela augmentera de manière significative dans un temps court. Aujourd'hui sur PhiTrust, nous intervenons dans des entreprises, nous intervenons avec un certain nombre d'autres acteurs. J'en reparlerai tout à l'heure parce que c'est important. Mais, ce qu'on apporte aux entreprises, c'est non seulement du financement mais aussi de l'accompagnement. Alors, si on prend la France, il y a aujourd'hui 2 types d'acteurs, il y a les acteurs bancaires, qui par le biais notamment de fonds 90/10, dans le cadre de la loi sur l'épargne salariale, vont apporter du financement, très peu cher, mais quasiment pas d'accompagnement. Et on commence à voir quelques acteurs qui accompagnent, je dirais qui font plus d'accompagnement. Il y avait SIFA France Active, qui est le plus gros, qui a 100 millions d'euros de, je dirais de portefeuille, qui lui faisait du financement et un petit peu d'accompagnement. ESFIN-IDES du Crédit Coopératif, qui fait une trentaine de millions d'euros, faisait plus d'accompagnement, mais surtout sur des coopératives. On a le Comptoir de l'Innovation qui s'est créé, qui fait maintenant une trentaine de millions d'euros, qui fait un petit peu d'accompagnement, mais c'est toujours aussi beau, pas mal de prêts. Et on commence à avoir des acteurs, comme Investir Et Plus, qui sont comme nous, qui font non seulement de l'investissement et de l'accompagnement, qui font du capital risk, du venture capital, de telle manière à financer et accompagner les entrepreneurs sociaux. Aux Etats, aux UK, il y a beaucoup d'acteurs qui font de l'accompagnement. CD Bridges Ventures, c'est un certain nombre de fonds. Et vous avez un acteur assez important européen, qui s'appelle LGT, qui est la banque du Liechtenstein, qui est basée au Luxembourg, qui a monté des équipes assez importantes, qui font du financement et de l'accompagnement dans le monde entier, et qui ont développé beaucoup de projets. Donc, on voit vraiment un certain nombre d'acteurs qui se développent, et il y a une vraie différence entre le financement et ceux qui font ou pas de l'accompagnement. Ensuite, on opère toujours avec d'autres, jamais seuls. Et donc, cela dépend après. Par contre, on a appris maintenant qu'il fallait, il ne fallait investir qu'avec des investisseurs qui avaient le même logique et le même objectif d'impact social. Voilà. Et qu'aujourd'hui, sans objectif d'impact social, un investisseur classique prendra d'abord une décision financière plutôt que de prendre en compte l'impact social dans sa gestion financière, donc on fait attention maintenant à avoir comme co-investisseurs avec nous, des investisseurs qui ont la même vision ou la même logique que nous. [AUDIO_VIDE]