[MUSIQUE] [MUSIQUE] Chez Investir&+, on investit dans des sociétés dont l'impact est au cœur du business model, donc ce sont des sociétés, on n'investit pas dans des SCIC, dans des coopératives ou des associations. En terme de maturité, il faut qu'on soit assez certains que la solution proposée est viable, et efficace, en tous cas. Efficace, ça c'est sûr : il faut qu'il y ait déjà un premier retour des utilisateurs pour être certain qu'elle va pouvoir contribuer à résoudre ce problème auquel elle entend s'attaquer. Viable, il faut qu'on ait quelques espoirs raisonnables sur la capacité de la société à être rentable, donc avoir un business model à peu près pérenne. Concrètement, on investit des tickets entre 250 000 euros et 1 million d'euros sur une première levée, sur une première intervention, on peut suivre jusqu'à 2 millions, 2,5 millions, sur les levées successives. On est en minoritaire, minoritaire référent. On essaye d'être leader ou co-leader sur les tours, c'est-à-dire de mettre le plus gros ticket, et on a toujours une place au board, aux comités de stratégie, conseils de surveillance, peu importe de le nom de l'organe, de type de gouvernance. On investit également que dans des sociétés qu'on peut accompagner en forte proximité, puisque nos actionnaires n'étant que des entrepreneurs, c'est le &+ de Investir&+, on veut pouvoir apporter autre chose que de l'argent. Donc il faut qu'on se sente capables de le faire, et il faut, du coup corollaire, qu'on puisse être proches, même physiquement, géographiquement, de ces entrepreneurs et fondateurs qu'on accompagne. Donc plutôt en France, et en Espagne puisqu'on a une partie de nos actionnaires qui est installée en Espagne. [MUSIQUE] Quand on est entrepreneur, c'est vrai que c'est assez compliqué de comprendre vers quels investisseurs se tourner, parce que chaque investisseur a sa thèse, souvent assez précise, et on peut éviter de perdre du temps en frappant aux mauvaises portes. Donc déjà, un des filtres, c'est le stade de maturité : il y a des fonds, des investisseurs, qui investissent plutôt en early stage, donc très tôt dans la vie de la société, d'autres beaucoup plus tard sur du capital-développement, en série B, C, par exemple. Nous, Investir&+, on investit plutôt en early stage, donc amorçage ou un peu avant la série A ou série A. Ensuite, il y a les secteurs : il y a des entreprises, des fonds, qui n'investissent que dans certains secteurs, que dans certaines causes, certains objectifs de développement durable aussi. Il y a certains fonds d'impact qui sont spécialisés, par exemple, nous, on co-gère un fonds qui s'appelle Mutuelles Impact, qui est financé par 46 mutuelles différentes, et là, on intervient que dans des projets de la santé, du médico-social, du handicap, le vieillissement, etc. Donc il y a des fonds qui peuvent être dans l'éducation, etc. Donc il y a des fonds sectoriels même dans l'impact. Ensuite, il y a des fonds qui ont leur spécificité géographique : qui n'investissent qu'en France, qu'en Europe, etc. Il y a aussi des fonds qui n'investissent que dans certains types de business models : il y a des fonds dits dip take qui vont investir dans des solutions assez complexes industriellement ou technologiquement, d'autres qui vont être que des fonds SAS ou que des fonds très digitaux, d'autres qui vont investir que dans l'ESS plus traditionelle, ou dans l'immobilier, etc. Ensuite, il y a une autre typologie qui est peut-être un peu moins connue, c'est-à-dire qu'il y a les VC, les venture capitalists, les capitaux risqueurs, qui vont investir dans certains types de société qui ont un type de développement particulier et qui, en gros, vont très vite, c'est-à-dire qu'elles vont être dans l'hypercroissance, elles vont se développer très, très vite. La conséquence, c'est qu'elles vont aussi, ces sociétés, avoir besoin de lever beaucoup d'argent à des stades successifs, et à chaque tour, avoir des tours de plus en plus importants, des valorisations de plus en plus importantes, et à chaque fois, ce qui va être valorisé, c'est aussi le futur, les développements futurs de la société. Donc toutes les sociétés, notamment nos sociétés à impact, ne correspondent pas à ce type de développement et ne seront pas forcément bien reçues par les VC, même certains VC à impact. Donc on va retrouver un paysage assez large, aussi, dans les investisseurs à impact, avec certains qui vont plutôt aller sur des projets typés VC, donc avec des perspectives de développement et de gain, aussi, de TRI, assez élevées, et d'autres qui vont accepter d'aller sur des projets qui vont se développer, peut-être, un peu plus lentement, et peut-être avec des TRI plus faibles, ou en tous cas, des temps d'investissement plus longs, et pas nécessairement des levées successives pour le même projet. Nous, chez Investir&+, nous sommes assez agnostiques, on fait les deux. Donc dès lors que l'impact est important, si c'est une société qui a besoin de beaucoup lever, comme Murfy par exemple, on y va, si c'est une société qui, comme Auticiel, comme Sparknews, peut assez rapidement trouver son équilibre économique mais qui a eu besoin d'aide ou d'accompagnement à un moment, ou RecycLivre, on est aussi très, très contents de les accompagner, de rester longtemps ou pas, et de trouver une solution de sortie avec les dirigeants, les fondateurs. [MUSIQUE] Investir&+ est un fonds evergreen, c'est-à-dire que nous pouvons rester longtemps dans les projets, mais cela suppose que nos actionnaires puissent être également patients. Eux, ce sont exclusivement des personnes physiques, des entrepreneurs ou des familles qui ont réussi dans leur vie professionnelle, dans l'économie traditionnelle, dans l'économie conventionnelle, pas nécessairement dans l'impact, et qui, à un moment, se sont dit, je veux aider d'autres, donner du sens à mon argent et à mon temps. Donc ils investissent chez Investir&+, et également, ils ouvrent leur carnet d'adresses, leur réseau, et donnent du temps pour aider les entrepreneurs qu'on accompagne à se développer. Donc c'est vraiment très, très précieux, il y a des contacts constants entre nous, l'équipe opérationnelle de gestion d'Investir&+, et nos actionnaires, nos souscripteurs, qui ne sont donc pas des limited partners, comme on appelle les souscripteurs des fonds classiques, les LPs, au contraire ils sont des illimited partners puisqu'ils s'investissent beaucoup. Donc on est en contact quotidien avec eux, eux sont en contact quotidien avec nos participations, donc on a organisé tout un tas de moyens pour qu'ils puissent se parler, s'aider, avec des groupes WhatsApp, des points, des ateliers thématiques. Également, nos actionnaires nous aident énormément dans l'instruction des projets, dans les futurs projets qu'on va accompagner, dans leur sélection, au début de l'instruction, à la fin de l'instruction, lors du comité d'engagement, où une dizaine de nos actionnaires participent. Puis, bien sûr, on les tient au courant tous les trimestres sur la marche des affaires et le développement de l'impact des, actuellement, 19 projets que nous accompagnons. Donc on a une soixantaine d'actionnaires qui ont mis des tickets très, très variables, entre quelques milliers d'euros à quelques millions d'euros, parce que chacun a aussi quelque chose à apporter, et on s'est choisis mutuellement parce qu'on partageait ces valeurs, cette envie de changer le monde grâce à l'entrepreneuriat privé. [MUSIQUE]