[MUSIQUE] [MUSIQUE] L'application de méthodes de co-conception, accompagnée par des designers fait apparaître des pistes de travail qu'on n'avait pas du tout envisagées au départ, notamment, on n'avait pas du tout pensé qu'on restructurerait l'espace pour la kinésithérapie qui se faisait avant dans un espace ouvert au cœur de ce lieu dans lequel nous nous trouvons, où se font aussi les repas, l'attente entre deux examens. Et, c'est quelque chose qui a vraiment émergé au contact des designers et des expérimentations au cours du projet. Alors, pour la conception des solutions, les designers, d'une fois à l'autre, puisqu'ils étaient là à peu près une semaine par mois, réalisaient des supports de types très visuels et très narratifs. Et donc, c'étaient des petites histoires qui proposaient des nouveaux parcours patients, des nouveaux types de prise en charge, avec des impacts bien sûr sur l'espace, le mobilier, les supports d'information qui seront réalisés par la suite, et qui permettaient vraiment d'interagir avec les différentes parties prenantes du projet pour recueillir leurs réactions, toujours de manière collective pour que l'infirmière ait la réaction du médecin ou de la neuropsychologue, et inversement, pour que ça devienne des espaces de discussion autour de propositions tangibles. Et puis, c'est des choses aussi qui ont pu être matérialisées à un temps donné à mi-parcours, par un événement où on a accueilli ici toutes les parties prenantes du projet et les directions support, la direction générale et du public extérieur, où on avait scénographier en fait l'ensemble de ces pistes de solutions avec des panneaux, avec effectivement des histoires, des maquettes, etc. Et donc là, ça a été discuté collectivement à cette occasion. Ça été aussi l'occasion de signer une charte avec l'université de Strasbourg sur une chaire de recherche en créativité avec un chercheur qui nous a du coup accompagnés tout au long de ce projet. Alors, se pose à ce stade-là du projet la question de trouver des solutions collectives et partagées. Pour cela, il faut d'abord traiter ce qu'on a pu appeler des représentations plus professionnelles ou culturelles puisque effectivement, la prise en charge d'un patient par une infirmière n'est pas la même que par un médecin ou un neuropsychologue. Mais c'était d'arriver à avoir une vision globale du parcours du patient, de prendre la place du patient, donc une dimension d'empathie. Donc, tout ça, c'est rendu possible par ces outils, notamment de scénarios, où on raconte le point de vue d'un patient. Et donc, ce sont tous des éléments qui permettent à l'équipe d'aller au-delà de ces représentations plus personnelles pour aller vers une qualité de service, de prise en soin, et donc se rapprocher sur des solutions qui vont régler des points d'insatisfaction collectifs. >> Et pour ressouder une équipe qui vit de la routine et des contingences financières matérielles de l'hôpital, ça nous a fait beaucoup de bien, >> en fait. Alors, l'apport en fait de chaque professionnel dans la construction du projet a été extrêmement intéressant. Ça ne s'est pas fait au travers de heurts, bien évidemment et bien au contraire. Le médecin a donné son avis d'un point de vue médical par exemple pour la manière dont les fauteuils allaient être faits, comment ressortir d'un fauteuil avec des problèmes de hanche. Le kinésithérapeute à ce niveau-là a également donné son avis. Le neuropsychologue, lui, a donné son éclairage par rapport aux troubles cognitifs, donc en l'occurrence, qu'est-ce qui peut agir sur le calme, la lumière, le son. L'ergothérapeute a donné bien évidemment son éclairage d'ergothérapeute par rapport à la manière dont il fallait agencer la pièce. Tout cela pour vous dire que chaque professionnel a apporté, par le biais de son faisceau d'éclairage et de compétences, des éléments qui ont été extrêmement utiles à la création du projet. [MUSIQUE]