[MUSIQUE] [MUSIQUE] Alors bonjour je suis Cécile Dupré la Tour et je travaille pour le Labo régional des partenariats en Alsace. C'est une expérimentation qui a été développée il y a 6 ans et qui a été portée par Alsace Active du réseau France Active. Mon métier c'est quoi? C'est vraiment de connecter les acteurs sur le territoire pour ensemble trouver des solutions à des enjeux locaux. C'est vraiment un métier passionnant parce que c'est à la fois trouver de nouvelles solutions, être sur l'innovation, mais en s'appuyant vraiment sur des acteurs et en révélant le potentiel qu'ils ont à agir et à faire bouger les lignes. Alors le Labo régional des partenariats, ben finalement c'est parti du constat que sur notre territoire, à l'échelle locale, régionale, les gens se connectaient pas tant que ça et ne connaissaient pas les produits. Et donc c'est vraiment comment on fait rencontrer les personnes, on les fait travailler ensemble et on essaye de trouver des solutions. Le Labo en quelques chiffres c'est 6 ans d'expérimentation, c'est aujourd'hui plus de 70 partenariats qui ont été mis en place, avec 200 acteurs impliqués vraiment dans des actions très concrètes. Et puis une sensibilisation plus large, par exemple en 2014, on a sensibilisé plus de 1 500 personnes. On travaille aussi avec les autres régions, on est en connection avec les autres régions justement pour pouvoir expérimenter des choses localement mais pour pouvoir donner de l'ampleur ensuite au projet. Pour nous cette notion de collective impact elle est pas si simple que ça, et pour pouvoir vraiment lancer des projets de co-construction du bien commun entre acteurs, ben il y a des préalables, et en fait, ces préalables, on s'en est rendu compte au fur et à mesure de l'expérimentation du Labo, et ça a défini nos différents métiers. Le premier c'est vraiment la rencontre, comment les gens se connectent entre eux, comment on provoque ces rencontres improbables dont je parlais, qui vont être le déclencheur d'une action collective. Finalement ce sont des mondes qui sont quand même, qui évoluent en parallèle même si c'est sur un territoire donné, et donc il faut les connecter. Donc, nous, notre métier au Labo régional des partenariats c'est vraiment créer des lieux de rencontre. Donc notamment, ce qui marche super bien c'est les speed dating entreprises associations. Donc c'est un format qui est très court et le but c'est juste d'allumer la flamme, en fait que les gens repartent avec cette petite flamme dans les yeux qui leur disent oui moi aussi j'ai envie de m'impliquer sur le territoire parce que j'ai rencontré des gens, des projets, qui me donnent envie, et ça fait écho avec des enjeux que j'ai moi dans ma structure. Donc c'est vraiment créer ce premier pas d'envie. Alors juste une petite anecdote pour montrer que ces rencontres sont pas si évidentes que ça. Un jour on organise un speed dating, il y avait Mc Do et une association culturelle. L'association culturelle dit direct pas la peine de les rencontrer et finalement ben ils se rencontrent, au bout de 4 minutes ils se tapent dans le dos et ils ont une idée en tout cas pour démarrer un partenariat : c'est mettre des places de spectacles dans l'Happy Meal pour permettre à des enfants qui ont pas forcément accès à des spectacles ben de faire le premier pas et d'aller voir un spectacle de cirque. Donc après les rencontres, c'est vraiment la première étape. Ensuite, c'est, ben comment on ouvre le champs des possibles. Donc les gens ont envie d'agir, mais comment on leur montre ben ce qui est possible de faire, à la fois ce qui est pertinent par rapport au territoire, aux fragilités du territoire mais également par rapport à leurs enjeux en interne. Et donc c'est de travailler sur les différents types de partenariats, donc là, on s'appuie vraiment sur la méthodologie qui a été développée par le Rameau, et puis passe à la fois de l'engagement sociétal de type mécénat jusqu'aux pratiques responsables et au milieu, avec les coopérations économiques et l'innovation sociétale. Donc c'est vraiment réfléchir avec les différents acteurs sur quels types de partenariats, avec qui et comment. Et ensuite c'est vraiment cette question du comment : comment je passe à l'acte et comment je développe une action qui va avoir un impact et, c'est parce que ces démarches sont chronophages, et sont pas évidentes, donc comment je m'appuie sur une méthodologie qui me permet de développer au mieux les projets. Pour les perspectives de demain, ben c'est vraiment comment on allie à la fois une capacité d'innovation collective, comment on trouve de nouvelles solutions, tout en gardant vraiment un impact de performance dans les organisations qui s'impliquent, et ben en fait, l'alliance entre ces innovations est vraiment une performance dans les organisations ben ça va permettre sur un territoire comme l'Alsace mais ailleurs de développer la confiance que les choses peuvent changer et de permettre à d'autres de s'engager. Pour demain, vraiment l'enjeu c'est de montrer l'impact de ces belles histoires. On a aujourd'hui des belles histoires dans l'économie circulaire, sur les notions d'emploi pour tous, donc on a ces belles histoires, mais comment on les évalue pour montrer vraiment leur impact et comment on leur permet de passer un autre cap, donc c'est la preuve de l'expérimentation et comment on la duplique. Ensuite ce qui important également, c'est vraiment de permettre un droit à l'expérimentation. Quand on teste des projets comme ça, collectifs, ça demande à faire bouger des lignes, un peu chez tout le monde, dans les associations, dans les entreprises et dans les collectivités et comment on se permet de tester des choses qui sont en dehors des cadres. Un troisième point, c'est vraiment l'articulation entre les acteurs et comment on va chercher les bonnes personnes qui vont faire bouger ces cadres justement, et donc c'est vraiment cette notion d'entreprenariat mais tant dans les entreprises, dans les associations que dans les collectivités, et il y a un potentiel énorme à révéler, on voit, on travaille par exemple avec Suez Environnement et comme les salariés en interne deviennent vraiment des acteurs de changement et font bouger même une entreprise qui est aussi importante et permettent de vraiment tisser des liens très forts avec le territoire et avec les associations qui oeuvrent sur ce territoire. Alors une illustration de projet pour demain sur lequel on est en train de travailler, c'est vraiment comment développer de nouveaux modes de financement sur notre territoire, qui allient en fait les compétences de chacun et les envies d'agir de chacun donc on essaye de lancer ainsi donc des titres d'impact social en Alsace, et c'est vraiment comment mobiliser sur des fragilités locales à la fois les acteurs publics, les investisseurs privés, des entreprises, des fondations, des acteurs de l'intérêt général, et travailler ensemble sur comment mobiliser de nouvelles formes de financement, comment évaluer l'impact des actions, et donc ça c'est une démarche qui est vraiment en émergence et on pense que c'est ce genre de démarche qui a de l'avenir. [AUDIO_VIDE]