[MUSIQUE] [MUSIQUE] La première phase pour France Active c'est une phase de sélection qui est basée sur le projet social de l'entreprise. On va demander à l'entrepreneur de nous expliquer quelle est son ambition, quel est son constat, quelle est la mission qu'il veut se donner, et finalement quels sont les objectifs qu'il se donne à court et à moyen terme. Évidemment selon le stade de développement du projet, on ne va pas regarder les mêmes choses. Donc, quand on est dans un projet qui se crée, on va regarder le potentiel qu'il peut y avoir, évidemment on va regarder comment l'entrepreneur va adresser les problèmes qu'il a identifiés et quelles solutions il pense mettre en œuvre. Un des éléments clés pour nous dans l'analyse ça va être après de regarder si la solution trouvée et proposée par l'entrepreneur est pertinente par rapport à la problématique qu'il a identifiée. Pour ça, chez France Active, on a aussi la chance grâce à notre réseau, de voir émerger divers projets qui adressent les mêmes problématiques. Et donc, on peut en particulier dans notre fonds d'amorçage partager avec les différentes régions, analyser un marché émergent et innovant, et essayer d'identifier quels sont les entrepreneurs qui ont le plus de potentiel. Je prends par exemple actuellement, on a énormément de projets sur les questions de consignes et donc on travaille évidemment avec le réseau consignes, mais aussi à essayer avant de prendre une décision, d'identifier tous les porteurs qui sont actuellement présents sur le territoire. Donc, s'il y en a certains qui ne nous ont pas contacté, on peut aussi aller les voir et essayer d'identifier ceux qui sont le plus porteurs. Donc, ça c'est la première étape de notre due diligence, il faut passer le filtre du projet et que l'on valide la pertinence du projet social. La deuxième étape c'est l'équipe. L'équipe c'est un point clé. S'assurer qu'on a les bonnes personnes pour mener à bien le projet c'est vraiment un élément déterminant, en particulier quand on est sur des entreprises en création où tout repose sur les épaules d'une ou deux personnes. Alors, on voit de plus en plus des collectifs d'entrepreneurs, ce qui est très intéressant. Mais là , ça veut dire aussi qu'il faut qu'on s'assure qu'il y a une bonne complémentarité. C'est quelque chose qui ne se mesure pas de façon très objective, mais qui est finalement très subjectif, ça va dépendre aussi d'une relation qu'on va construire ensemble, et c'est très important pour un investisseur, savoir si on a envie, si on peut travailler ensemble, si on fait confiance dans ces personnes pour mener à bien le projet. Dans l'équipe évidemment, il y a les leaders et les entrepreneurs. Et après, on va identifier, est-ce qu'il y a les personnes clés pour mettre en œuvre leur roadmap, donc les différentes étapes? Selon l'avancement du projet, on a différents besoins. C'est souvent au départ est-ce qu'on a le bon commercial? Et après, quand on va être en changement d'échelle, est-ce qu'on a une personne pour structurer l'organisation, le [INCONNU], est-ce qu'on est capable de recruter les bonnes personnes? Tout au long de ça, est-ce qu'on a une personne capable de mener les finances, de structurer les outils de pilotage et quelqu'un avec qui on va pouvoir échanger sur tous ces aspects d'analyse financière? J'en viens naturellement à l'étape suivante. Evidemment nous sommes des investisseurs, des financeurs, et on regarde les chiffres, on regarde le business plan. Et on va s'assurer que le plan, le projet, la mission qui a été explicitée va se retranscrire en chiffres crédibles. Et donc pour ça, on va aller vraiment dans le détail. On va regarder idéalement un fichier Excel en regardant les hypothèses et comment en fait se construit le résultat. Un conseil pour tous les entrepreneurs avant de contacter les investisseurs, soyez prêt, ayez bien préparé cela, soyez prêt avec vos différents scénarios, vous gagnerez beaucoup de temps pour éviter les aller-retours. Il y a des personnes qui peuvent accompagner pour faire ces modèles Excel. On n'a pas besoin d'être un expert d'Excel, il y a des gens qui savent bien le faire. Par contre, il faut être capable de bien s'approprier les chiffres. Parce que ce n'est pas le conseil qui a fait le business plan qui va venir répondre aux questions de l'investisseur. Il faut avoir compris du coup, l'objectif c'est de bien identifier quels sont les paramètres clés qui vont faire varier votre résultat et les besoins de financement qui y sont liés. On va regarder également tout au long de la discussion qu'on a que la réalité correspond à ce qu'il y a dans les tableaux. Donc, on va regarder le pipeline commercial, quel est l'avancement du chiffre d'affaires à date, sécurisé ou en tout cas avec des probabilités de sécurisation. On va éventuellement aussi aller parler au client pour pouvoir avoir un retour d'expérience, voir comment est-ce que le positionnement, le service offert est pertinent. Et donc, une due diligence c'est regarder, valider toutes les hypothèses qui ont été mises dans ce fichier Excel. Donc, ça peut être plus ou moins long en fonction déjà du stade d'avancement du projet et puis vraiment de la maîtrise de l'entrepreneur dans son projet, les paramètres de son projet. Évidemment, nous regardons aussi plus particulièrement les aspects de gouvernance pour bien comprendre comment fonctionne, comment se construit le projet, est-ce qu'il y a une co-construction avec les parties prenantes. [MUSIQUE] Donc, quand on analyse un business plan et qu'on est un investisseur qui recherchons en particulier la création de valeur extrafinancière, on va regarder la crédibilité des chiffres et la solidité du modèle. On va s'assurer qu'on peut atteindre une rentabilité que le modèle est viable mais on va surtout aussi regarder que le modèle permet d'atteindre des objectifs d'impact que le projet s'est fixés. Donc, les hypothèses qu'on va regarder, qu'on va challenger, on va essayer de comprendre et de s'assurer que les objectifs d'impact qui ont été fixés et discutés sont atteignables et on va aussi discuter avec l'entrepreneur du parcours d'engagement dans lequel il a envie d'aller, puisque l'engagement ce n'est pas quelque chose de figé. Un projet, il vit, et donc on ne peut pas s'attendre à ce que des projets en création cochent toutes les cases. Il y a d'abord un premier objectif. Il faut que l'entrepreneur soit focalisé sur cette mission-là . Mais nous, notre rôle, ça va être d'essayer de l'accompagner vers plus d'impact. Ce n'est pas nous qui imposons, c'est un dialogue avec l'entrepreneur, et c'est un cheminement. En tout cas, on se fixe des objectifs communs. Et c'est important de se mettre d'accord à ce moment-là en fait avant d'investir sur le projet qu'on a envie de mener ensemble et le rôle qu'on aura à leurs côtés pendant, post-investissement. [MUSIQUE]