[MUSIQUE] [MUSIQUE] Par rapport aux différentes étapes de notre levée de fonds, la toute première étape, celle du love money, l'analyse financière elle est très faible on va dire, c'est plus un coup de cœur de ce premier cercle, de business angels sur le dossier ; certains business angels voudront peut-être aussi investir chez vous pour faire un peu de défiscalisation, et là ce n'est pas forcément l'analyse financière qui est prépondérante dans le choix d'investissement de l'investisseur, c'est souvent un coup de cœur. Après, quand on en arrive à des phases plus avancées de développement de l'entreprise sociale, de la start-up, là, les éléments financiers prennent une place beaucoup plus importante. Nous, nos fonds sont tous solidaires, et l'impact social, ça les intéresse, mais aujourd'hui, on regarde principalement les éléments financiers, et les éléments financiers qu'on regarde, c'est surtout : le nombre de références, le nombre de comptes, le chiffre d'affaires généré, et évidemment, les charges si elles suivent la tendance, mais surtout, c'est quand est-ce que va arriver notre point bas de cash dans les six mois, 12 mois, 18 mois, et est-ce qu'on aura besoin d'un refinancement? Nous on est vraiment à cette relation-là de maturité avec nos fonds, ils ont réinvesti chez nous, ils ont une grande confiance dans notre projet, dans les porteurs de projet, et donc là, les grosses questions qu'on se pose, c'est est-ce qu'on suit les objectifs en termes de chiffre d'affaires, et est-ce que le point bas de cash s'éloigne ou se rapproche, et quelles seront les conséquences par rapport à ça? Est-ce qu'on aura besoin de se refinancer? Dans quelles conditions, par qui? Est-ce qu'on aura besoin de se rapprocher d'autres structures? Ces fonds solidaires, ont aussi des investissements dans des entreprises assez classiques pour la plupart, donc ils sont assez rodés, la différence elle n'est pas grande, dans les indicateurs que eux surveillent. Moi, je pense que la grande différence, elle est liée à l'affect. Pour le projet, peut être que ces investisseurs, on appelle ça souvent le capital patient, ils ne vont peut-être pas rechercher des taux de croissance à deux chiffres chaque année, mais ils vont travailler avec nous, et il y a une vraie relation humaine qui pour nous, est assez construite avec nos fonds ; on passe beaucoup de temps ensemble, et ils ont vraiment appris à comprendre avec nous notre modèle économique et à nous accompagner dans notre développement. Notre premier indicateur, c'est vraiment le bite. Quels sont vos prospects, quels sont vos clients, et qu'est-ce que ça donne en termes de chiffre d'affaires, derrière? Le deuxième indicateur qu'on regarde, c'est quel est le ticket moyen de vente à ses clients? Et est-ce qu'on vend à un prix qui nous permet de couvrir nos charges dans la conduite et le déploiement de nos offres chez ces clients? On travaille beaucoup à ça en ce moment. avec nos fonds, mais l'indicateur qu'on a toujours en vue, c'est celui de la tréso, c'est celui du point bas de cash, où est-ce qu'il est, à six mois, à 12 mois? Est-ce qu'il s'éloigne, parce que l'activité explose, ou est-ce que, justement, il se rapproche, parce qu'il y a des petites tensions? C'est certainement l'indicateur sur lequel on va avoir le plus d'attention dans les six, 12 mois qui viennent. On n'a pas trop de différence entre nos indicateurs et ceux de nos fonds, on a une relation, comme je l'expliquais, assez proche. On se voit une fois par trimestre au comité de surveillance, nos principaux fonds, chez nous, suivent tous ces indicateurs, on les produit pour eux, et ce sont des indicateurs qu'on suit ensemble, on les a définis ensemble, on suit les mêmes, si ce n'est que nous il y a d'autres indicateurs qu'on veut vraiment mettre en avant. Ce sont des indicateurs, peut-être plus sociaux, à savoir ceux de notre impact social : combien de fonds est-ce qu'on collecte, quelle visibilité on arrive à donner aux associations, quels sont les liens qu'on arrive à générer et à créer suite à l'organisation de nos opérations, le nombre d'associations qu'on arrive à accompagner, le nombre de bénévoles qu'elles arrivent à recruter grâce à nos opérations, donc tous ces indicateurs sociaux, on est en train de les mesurer, les calculer, ce qu'on appelle le S.R.O.I. de nos opérations Microdon.