[MUSIQUE] [MUSIQUE] Donc, la contractualisation, comment c'est passé? En fait, il y a des avocats de chaque côté en général et qui vont se renvoyer la balle avec des clauses. Ce qui est important, je pense que c'est comme dans n'importe quel contrat, c'est la philosophie du contrat, c'est-à -dire qu'on peut essayer de prévoir tous les cas et les écrire, après ce qui va rester normalement si vous êtes avec des gens de confiance, c'est la philosophie du contrat, c'est-à dire on a écrit ça, pourquoi est-ce qu'on a écrit ça, c'est pour ci ou pour ça. Après, c'est quand ça se passe bien. Quand ça se passe mal, on va regarder le contrat et puis on va se dire on active ça, les trous dans la raquette... Vous ne pourrez jamais avoir un truc bordé à 100 %, Et tous les cas, vous ne pourrez jamais les prévoir. Je pense qu'aujourd'hui dans les cas, dans les périodes actuelles de Covid, je pense que des contrats dans lesquels la pandémie mondiale n'était pas prévue, je pense qu'il y en a un paquet et je pense qu'il y a un paquet de clauses qui sont activées. Donc, vous pourrez jamais tout prévoir. En revanche, ce qui est important je pense c'est la philosophie et de se dire, qu'est-ce qu'on fait et les clauses, pourquoi on les met et qu'est-ce que ça veut dire derrière? Parce qu'à un moment où il y a une friction, on se rappelle de la philosophie des choses. [MUSIQUE] Ce qu'il faut savoir je pense, moi ce que je ne savais pas à l'époque, il y a des clauses qui sont aujourd'hui qu'on appelle du market practice qui sont les clauses de base qui peuvent êtres pénibles quand vous les voyez sur le contrat mais en fait c'est le marché, c'est comme ça, et en fait ça ne sert à rien de se battre contre. En revanche, je pense qu'il faut choisir ses combats et qu'il y a des combats qui sont évidemment perdus, comme je dis c'est des clauses qui sont du market practice. Par exemple, je me souviens de celle-ci, c'était en fait si la boîte valait moins de, en l'occurrence là c'était 1,8 million, en fait les investisseurs se payaient avant moi sur la sortie. C'est-à -dire la boîte si elle vaut plus que 500 000 euros, en fait les investisseurs ont mis 300 000, eux ils récupèrent les 300 000 et puis moi je récupère les 200 on va dire. Mais en fait, quand on réfléchit bien, de cette façon, s'ils ont rentré 1,8 million et que la boîte en fait vaut 500 derrière, de toutes façons la boîte part à la casse, vous ne récupérez rien et ça typiquement c'est une clause de market practice et ça sert à rien de se battre contre parce que c'est se battre contre un moulin à vent. En revanche, il y en a sur lesquelles je pense que c'est intéressant éventuellement de se battre ou en tout cas d'être plus ou moins favorable. Il y a toujours les questions de bad leaver et tout ça, c'est quoi un bad leaver, c'est quoi la clause de bad leaver. En gros, c'est l'investisseur qui essaie de se prémunir contre le fait que le fondateur ou l'entrepreneur puisse partir en laissant tout en plan et de ce dire, c'est quoi. Et donc, l'investisseur il va chercher à se protéger contre ça et donc récupérer en fait les participations à un maximum d'actions et reprendre la main sur la boîte si l'entrepreneur s'en va comme ça du jour au lendemain. Après, c'est évidemment sujet à interprétation, c'est quoi un bad leaver, est-ce qu'avoir une maladie grave et se dire, bon écoutez les gars vous êtes gentils mais là j'ai autre chose à faire, ou ma conjointe a un cancer et je veux me battre avec elle et je suis désolé mais moi, la boîte, j'ai autre chose à faire. Est-ce que ça c'est un bad leaver ou pas? C'est le genre de choses sur lesquelles je pense que c'est intéressant parce que c'est des clauses qui sont sujettes à interprétation. Donc, vous n'avez pas forcément la même interprétation que le fonds. Tous les fonds ont un horizon de sortie. Il se trouve que encore une fois, je pense Investir &+ c'est un petit peu particulier puisque la philosophie entre guillemets d'Investir &+ c'est tant qu'on gagne on reste, qui est assez empreinte des fondateurs d'Investir &+, de leur philosophie. Après, il y a plein de fonds en général l'horizon d'investissement c'est 5-7 ans et puis on cherche une sortie à sept ans. Alors, il se trouve qu'aujourd'hui là en janvier, Investir &+ a activé cette clause. On avait une clause de rendez-vous qui tombait là en janvier, ils ont activé cette clause donc en fait nous on exprime l'envie de vouloir sortir, d'ouvrir une possibilité de sortir dans deux ans. Donc, en gros, là on a deux ans pour trouver une solution de les remplacer ou pas. Donc, ça c'est une clause qui est assez classique et ça sert à rien de se battre contre. [MUSIQUE] Donc, peut-être des difficultés que j'ai rencontrées ou des erreurs que j'ai commises, c'est, j'étais en confiance avec eux, il se trouve que je n'ai pas pris d'avocat de mon côté, en fait on a fait tout avec le même avocat qui était l'avocat du fonds, donc, ce n'était peut-être pas très malin de ma part. Après, c'est évidemment toujours un trait d'offre entre combien ça te coûte, qu'est-ce que ça peut te rapporter? On était vraiment en confiance et sur la philosophie globale du contrat. Donc, peut-être que si c'était à refaire je prendrais un avocat de mon côté. [MUSIQUE]