[MUSIQUE] [MUSIQUE] Il y a un sujet qui me paraît très important sur la mesure d'impact social, c'est le dialogue entre la science d'un côté et les entrepreneurs, la pratique de l'autre. C'est un dialogue d'ailleurs qui quelque part en France n'est pas assez bien structuré, contrairement à d'autres pays. Je pense notamment au Québec dans lequel ce dialogue se fait de façon beaucoup plus automatique. Il ne faut pas oublier que la mesure d'impact social est complexe au sens d'Edgar Morin, c'est-à-dire qu'elle mélange théorie et pratique, elle mélange différentes disciplines académiques. Il y a une forme d'interdépendance entre tous les sujets qui la rend éminemment, au sens encore une fois d'Edgar Morin, complexe. Pour traiter cette complexité, il faut mélanger des styles et des genres différents, des différentes disciplines scientifiques, sociologie, économie, psychologie, mais aussi faire un dialogue entre ces disciplines scientifiques et puis les opérateurs, les entrepreneurs, les bailleurs de fonds. La solution encore une fois pour s'en sortir, elle n'est pas toute faite, mais c'est d'aménager des espaces, des ponts, des temps entre ces différentes parties prenantes, ces différents acteurs pour que des acteurs scientifiques qui sont dans une exigence de méthode et de rigueur puissent prendre en compte les difficultés opérationnelles et le côté très pragmatique de l'entrepreneur, et en même temps que l'entrepreneur entende que derrière son action, il y a des vrais enjeux scientifiques, éthiques, macro-économiques, sociaux qu'il doit prendre en compte en temps qu'entrepreneur social. [MUSIQUE]