[MUSIQUE] [MUSIQUE] Je m'appelle Éric Lesueur. Je travaille chez VÉOLIA. Je m'occupe d'une structure d'innovation qui s'appelle 2EI et qui regroupe une trentaine de personnes qui travaillent pour développer des projets innovants relatifs aux villes et aux territoires et qui s'inscrivent dans des dynamiques d'innovation digitale, environnementale bien sûr, technologique et énormément d'innovations sociales. Dans le cadre des projets menés par 2EI, nous avons développé une démarche que nous avons appelée Pop Up et qui a pour objectif de développer des systèmes d'open innovation d'entrepreneuriat social sur la plus grande partie possible des territoires sur lesquels nous sommes présents. Nous avons effectué une démarche de mesure d'impact social pour l'activité Pop Up pour plusieurs raisons. La première c'est que c'est un dispositif que nous voulons développer sur tous les territoires qui le peuvent où VÉOLIA exerce ses contrats, ce qui veut dire développer des incubateurs d'entrepreneuriat social dans des contextes économiques, environnementaux, politiques et cetera différents et avec des méthodologies communes mais des applications de cette méthodologie à la fois spécifiques. Très important dans la démarche c'est d'être capable de montrer en interne, en externe, à nos stakeholders quel en est le résultat, en premier lieu desquels nos partenaires collectivités locales qui sont très, très demandeuses que les entreprises contribuent à la dynamisation économique et sociale de leurs territoires, mais aussi les partenaires d'entreprises que sont nos confrères de VÉOLIA qui ne sont pas tous convaincus que l'entrepreneuriat social et que l'open innovation autour de ces dispositifs soient des dispositifs sérieux. Donc un besoin premier d'objectiver pour nos partenaires et pour nos confrères en interne, pour mesurer la valeur finalement de dispositifs d'incubation de start-up d'entrepreneuriat social. Les différentes étapes pour mettre en place une méthode de mesure de l'impact social, je commencerais par dire que c'est de définir son objectif. On veut mesurer cet impact pour qui? En ce qui nous concerne, pour Pop Up, nos partenaires collectivités locales, nos confrères en interne de VÉOLIA, et évidemment aussi les acteurs de l'entrepreneuriat social pour pouvoir échanger avec eux et faire partie de cette famille qui échange des retours d'expérience sur des bases les plus concrètes. Donc la première chose à faire c'est de définir quel est l'objectif. Deuxième chose, je crois très importante à faire dès le départ c'est de se rappeler que dans la conception de cette méthode, si on veut qu'elle soit efficace, il faut que ce soit simple. Une méthode de mesure d'impact social, déjà le mot lui-même est immédiatement incompréhensible par quelqu'un qui n'est pas CSP+. On parle de l'impact social, il faut que ce soit quelque chose de partageable par l'ensemble des acteurs, donc la simplicité est garante de robustesse, et si on veut chercher des mesures d'impact trop complexes, on n'y arrivera pas. Donc un, la cible ; deux, le souci de simplicité pour pouvoir obtenir des éléments robustes ; trois, l'adhésion de l'ensemble des acteurs du dispositif, Pop Up en l'occurrence, au système. Une mesure d'impact social ne doit pas être vécue comme un dispositif de contrôle, ne doit pas être vécue comme quelque chose d'hors-sol, et donc adhésion de l'ensemble des acteurs, adhésion autour de l'utilité de cette mesure d'impact social, mesure par exemple pour la collectivité locale de l'impact sur son territoire, comment elle peut en parler, comment elle peut l'utiliser dans la mise en place de ses politiques urbaines de manière générale. Quand on met en place une méthode de mesure de l'impact social, on rencontre naturellement des difficultés. Les difficultés que je mettrais en avant sont d'ordre d'abord méthodologique. Quand on fait de l'incubation d'entreprise sociale dans les domaines de services à l'environnement que sont les nôtres, on a parfois du mal à trouver des indicateurs qui soient suffisamment homogènes pour couvrir l'ensemble des activités de ces sociétés, de ces start-up. Donc du coup, on part avec le désir de couvrir pas mal de champ, mais on se rend compte que pour pouvoir avoir des indicateurs communs, on est obligé de rester à un niveau un petit peu supérieur et de ne pas rentrer suffisamment peut-être dans le détail de l'impact de telle ou telle start-up. Aujourd'hui, je vois déjà deux pistes d'amélioration sur notre processus de mesure d'impact social sur cet angle-là. C'est un, de décrire clairement dans les règles de fonctionnement de l'incubateur que l'accompagnement qu'on leur propose est assorti d'un certain nombre d'obligations pour leur bien. Et une obligation sera de remonter les informations qui nous permettent de construire ces indicateurs. Et puis le deuxième aspect c'est évidemment d'utiliser ces informations vers les incubateurs et vers les start-up en matière de retours d'expérience pour les aider à mieux développer leur activité. [MUSIQUE] [MUSIQUE]