[MUSIQUE] [MUSIQUE] En termes de méthode, nos choix ont été gouvernés par quelques grandes directions. Il est très important quand on veut mesurer, quand on veut mesurer pour expliquer, quand on veut mesurer pour convaincre de le faire avec des outils simples. Premier objectif, simplicité pour la collecte d'information auprès d'acteurs qui ne sont pas des spécialistes de la remontée d'information et simplicité pour pouvoir communiquer et expliquer facilement à des non-spécialistes. Le deuxième axe qui a gouverné nos réflexions, c'était de trouver des indicateurs qui correspondent à ce que nous sommes nous 2EI Veolia c'est-à-dire autour des interactions possibles entre les start-up incubées par nos incubateurs et les métiers de Veolia. Quand on a créé les incubateurs Pop Up, c'était avec un objectif de développer de l'activité sociale économique sur les territoires mais également d'essayer de développer du co-business, des opérations en commun avec les start-up que nous incubions pour pouvoir démultiplier les dispositifs innovants sur les territoires. Donc un souci important de cohérence. La méthode a consisté à établir quatre types d'impact, impact social, l'impact économique, l'impact environnemental et l'impact humain. Pour chaque impact, on a essayé de déterminer un enjeu, un indicateur, un exemple d'entreprise concernée. C'est important du point de vue méthodologique de se dire que toutes les entreprises, les start-up incubées dans notre dispositif Pop Up ne contribuent pas forcément à un indicateur donné. Donc on peut avoir un indicateur qui est nourri par 50, 60 % des start-up incubées mais néanmoins participe de l'impact social. Par exemple Vertuose et [INAUDIBLE] sont deux structures qui contribuent à l'enjeu de préserver les ressources et dont l'activité est mesurée par un indicateur propre à cet impact environnemental. Vertuose qui est une société qui favorise par des applications digitales la réutilisation d'objets, contribue par conséquent à limiter les déchets produits. Donc nous permet de développer des mécanismes d'économie circulaire et par là d'économiser des ressources. Par conséquent, pour une société comme Vertuose qui fait partie de nos incubés il est parfaitement pertinent de mesurer son impact environnemental par le nombre de tonnes de ressources économisées par an. Quand nous avons voulu mettre en place cette méthode, nous nous sommes posés deux questions. La première c'est d'identifier et de consacrer une partie des équipes de 2EI à cette mission. La deuxième c'était de s'appuyer sur un partenaire dont les méthodes soient fiables, rigoureuses et dont les résultats soient neutres et opposables aux tiers. En gros, éviter de tomber dans un syndrome Veolia, mesure, Veolia. Ce qui pose toujours un problème de crédibilité. Ce que nous avons fait c'est qu'au sein de 2EI, j'ai confié la mission de design, de recherche de partenaires, etc. au directeur de projet d'innovation sociale qui a lui-même embauché spécifiquement une ancienne élève de l'ESSEC pour mettre en place tout ce dispositif et qui a consacré pratiquement 100 % de son temps à la mise en place de ce dispositif au moins pendant six mois. Donc une équipe interne, dédiée, avec un objectif une plage de temps. On ne mène aucun projet sans avoir des objectifs de rendu. La mise en place d'une méthode d'impact social elle doit avoir une ligne de temps très précise. Pour maintenir la dynamique au sein des équipes mais également pour pouvoir correctement travailler avec le partenaire externe que nous avons choisi et qui en l'occurence était l'ESSEC qui par sa grande expérience tant dans la mesure de l'impact social que dans l'entrepreneuriat social et de l'incubation en tant que telle avec des structures induites comme Antropia nous a paru le partenaire le plus idoine. Pour articuler notre mission avec le partenaire externe qui était l'ESSEC la première étape a été de faire un co-design avec eux des indicateurs que nous souhaitions mettre en place. Donc ce dispositif assez classique d'exprimer un objectif, exprimer un désir, se faire challenger par le partenaire qui va nous opposer des benchmarks qui sont positifs ou négatifs ailleurs, qui va nous opposer des arguments de crédibilité, de faisabilité, de personnalité de l'indicateur. Donc ça, ça s'appelle de la co-construction de l'objectif, co-définition des indicateurs donc ça a été la première opération. Le choix d'avoir un partenaire externe académique comme l'ESSEC a permis de rassurer les start-up avec lesquelles on travaillait pour les inciter à remonter les informations mais avait aussi un tout autre enjeu. C'est que pour nos partenaires opérationnels sur les territoires, les collectivités locales, les acteurs sociaux avec lesquels on travaille, la parole de l'ESSEC, l'information remontée par l'ESSEC est une information neutre opposable aux tiers. Ce n'est pas Veolia qui remonte des informations sur ses propres résultats et ça c'est très important quand on veut faire une évaluation crédible. [MUSIQUE] [MUSIQUE]