[MUSIQUE] Je suis Thibault, le cofondateur des Talents d'Alphonse. Les Talents d'Alphonse est la première plateforme qui permet de reconnecter les générations autour de la transmission d'un savoir ou d'une expérience. Le projet, je l'ai démarré pendant mes études d'ingénieur en génie civil avec Barthélémy qui est mon associé. On a tous les deux choisis de faire nos expériences professionnelles à l'étranger. Moi j'étais aux Philippines et Barthélémy, lui de son côté, était entre le Mexique et le Congo. Dans ces trois pays qui sont à des endroits qui sont totalement opposés dans le monde, on a été émerveillés par l'importance et par le respect qui sont accordés aux anciens. Quand on est revenus en France, on a voulu trouver un moyen concret de réunir les générations. On s'est dit que la meilleure des choses, c'était de les réunir autour d'une passion ou autour d'un intérêt en commun. Les Talents d'Alphonse aujourd'hui ça fait un peu plus de deux ans que ça existe et c'est près de 1000 Alphonse et Alphonsine, des jeunes retraités passionnés qui transmettent leurs passions sur Paris ou sur Lille. C'est plus de 15 000 heures qui ont été échangées entre générations autour d'une passion en commun. C'est une équipe aujourd'hui de huit personnes basée à Paris. Quand j'ai monté le projet des Talents d'Alphonse, c'était vraiment pour répondre à un problème social qu'on avait sourcé et qui était comment permettre aux seniors de vivre une retraite épanouie. Dès le début, au bout de un an, un an et demi, on a voulu voir si la solution qu'on avait créée qui était une plateforme et une communauté répondait bien au besoin social qu'on avait sourcé au départ. Pour cela on a choisi trois axes d'étude qui pour nous étaient vraiment les trois problématiques aujourd'hui pour lesquelles les seniors ne pouvaient pas vivre une retraite épanouie. C'était un, lutter contre l'isolement relationnel des seniors. Deux, contre le manque de sens, quand on arrive à la retraite et qu'on n'a plus forcément des responsabilités. Trois, sur le complément financier. Avoir les moyens financiers de vivre une retraite épanouie. À l'époque où on a lancé notre première mesure d'impact, personne ne nous avait poussé, incité à la faire. Cela ne faisait pas partie de clauses de financement, ce qui est souvent le cas. Parce qu'à cette époque-là, on n'avait jamais été proprement financés. On n'a pas d'actionnaires. On n'avait pas de gros partenaires qui nous demandaient de le faire. C'était vraiment pour nous. C'était l'envie de vérifier ce besoin. On n'a pas lancé le projet parce qu'on avait envie de monter une start-up. On voulait répondre à une problématique spécifique. On a créé une solution pour y répondre. Cette mesure d'impact c'était plutôt si la solution ne répondait pas ou pas complètement, c'était soit rajouter des briques, soit pivoter complètement notre modèle. Les Talents d'Alphonse, il y a une communauté. Il n'y a pas que des seniors. C'est une communauté qui est intergénérationnelle. C'est justement, on ne voulait certainement pas que ce soit une maison de retraite où il n'y ait que des seniors à l'intérieur. On a à la fois les Alphonse et les Alphonsines qui sont des retraités et en face qui vont transmettre à des enfants, à des adultes leurs passions. La mesure d'impact on l'a fixée uniquement sur nos bénéficiaires seniors parce que c'est vraiment pour eux qu'on a construit le projet. La prochaine mesure d'impact social qu'on va faire prendra en compte les personnes qui apprennent auprès de nos Alphonse et nos Alphonsine et ça c'est autant des adultes au cours de cours de photos, autour de la couture, du tricot, etc. ou des enfants aussi dans le cadre de la garde éveillée. La garde éveillée c'est permettre à tous les parents qui n'ont pas forcément la mamie ou le papy qui habitent à côté pour s'occuper de leurs enfants de trouver un Alphonse ou une Alphonsine qui habite juste à côté et qui va pouvoir s'occuper de leurs enfants, que ce soit après l'école, le mercredi ou pendant le week-end autour d'activités aussi ludiques, autour de pâtisserie, de balades dans des parcs, au musée, etc. Les seniors vont pouvoir s'inscrire directement sur la plateforme des Talents d'Alphonse. On a construit un process d'inscription en quelques étapes, très simplifié et ça on l'a co-construit avec nos seniors, nos Alphonse et nos Alphonsine. Le but c'est à la fois qu'ils nous donnent des informations qui soient pratiques, où j'habite, comment je m'appelle, mon numéro de téléphone mais aussi des informations très humaines. Si j'ai envie de transmettre de la couture, pourquoi j'ai envie de transmettre de la couture. C'est quoi mon expérience de vie. Moi-même comment je l'ai appris. Pourquoi j'ai envie de la transmettre. Pourquoi j'ai envie de m'occuper d'enfants. Après tout ça, quand la personne va transmettre ses premiers cours, il y a des avis qui vont être rajoutés. Des curieux et des curieuses, c'est comme ça qu'on appelle les personnes qui apprennent aux côtés de nos Alphonse et de nos Alphonsine pour rendre les profils les plus humains possibles et qu'on n'ait pas forcément envie d'apprendre la couture mais qu'on a envie d'apprendre la couture avec Nicole qui habite à côté de chez vous parce que vous vous reconnaissez dans son profil de vie. On a choisi de démarrer par la partie quantitative puis la partie qualitative puisque premièrement on savait déjà vraiment sur quoi on voulait que le questionnaire se porte parce que c'était vraiment, est-ce que la solution qu'on avait mis en place, qui est concrète, répondait aux deux ou au trois problématiques sourcées au départ? Deuxièmement, on avait énormément de données en interne, de metrics, qui étaient sur le nombre d'Alphonse, où ils étaient, leur âge, le nombre d'heure que font les Alphonse par mois, le complément financier que ça représente, combien viennent aux événements de communauté, etc. C'était déjà un bon paquet de jeu de départ pour créer cette étude quanti et après on l'a creusé dans une partie qualitative qui a été sept entretiens semi-directifs. Sept entretiens avec des seniors, avec des Alphonse qui font partie de la communauté, certains depuis très peu de temps, certains depuis très longtemps, certains qui n'ont jamais encore donné cours, d'autres qui sont un peu des Alphonse phares. Ça ça a été plus pour creuser certains axes qui sont ressortis de la partie quanti et aussi avoir des verbatim, avoir des citations de nos Alphonse qu'on pourrait réutiliser sur des documents comme notre mesure d'impact. Cette mesure d'impact ça a été super parce que ça nous a apporté énormément de choses par la suite. Ça a été aussi gratuit. Ça quand on démarre un projet c'est top et c'est super important, c'est même indispensable. Après il faut faire attention et bien réfléchir quand on lance la mesure, avec un cabinet en pro bono jusqu'où ils vont aller dans l'accompagnement. Faire attention entre le côté gratuit c'est top et en même temps la charge de travail que ça va répercuter sur vos équipes. [MUSIQUE] [MUSIQUE]