C'est vrai que les populations sont prêtes à payer le service, mais ce qu'ils paient
généralement n'arrive pas à couvrir l'ensemble de la filière.
Mais il y a d'autres mécanismes qui existent,
qui peuvent permettre donc, d'assurer le recouvrement du coût,
et d'assurer donc le fonctionnement régulier d'un service de gestion solide.
Dans certains pays, on a par exemple mis en place des taxes
sur l'électricité pour pouvoir prendre en charge et couvrir les besoins en
financement et en fonctionnement de ce service-là.
>> On se rend compte, en vous écoutant,
ce qui m'a surpris c'est que finalement c'est des quartiers de haut standing.
Donc les plus riches qui produisent le plus de déchets,
ce qui semblent finalement assez logique.
Mais on nous dit souvent, ou on nous fait croire que c'est le contraire,
que le problème des déchets c'est plutôt dans les bidonvilles et chez les pauvres.
Or, ils en produisent moins.
Quel est le sentiment de ces populations, les plus aisées, par rapport à ça?
Est-ce qu'elles sont prêtes à s'investir et à payer pour
l'élimination de leurs propres déchets?
Évidemment, lorsqu'il n'y a pas un service public, municipal, qui assure la gestion,
lorsqu'ils sont obligés de faire appel à des prestataires privés,
ils paient le prix.
Ils paient le prix que leur proposent,
ou que leur donnent que leur dictent ces prestataires privés.
Au niveau global de la ville, je crois que tout le monde ne devrait pas
payer la même taxe ou la même redevance, et donc si j'ai affaire,
tout pollueur est payeur, la taxe ou la redevance
devrait être en fonction, en principe, de la quantité d'ordures produites.
Cela s'est fait dans les pays européens, bon, en Afrique,
ou dans les villes africaines, installer un pèse déchets,
ça suppose qu'il faut avoir des poubelles qui soient aux normes,
qu'il faut avoir des instruments de pesée etc.
C'est un peu difficile.
Mais quand même il y a cette possibilité, de pouvoir faire payer selon,
comment on appelle, le niveau de production des déchets qui est fait.
>> Merci pour ces deux petites précisions, et on se retrouve la semaine prochaine,
pour des questions d'agriculture urbaine, >> si j'ai bien compris?
>> Oui, tout à fait.
>> Merci.
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