[MUSIQUE] [MUSIQUE] L'ESSEC en tant qu'institution d'enseignement supérieur mais surtout en tant que business school a une responsabilité majeure pour contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique. Cette responsabilité, bien entendu elle est liée à la nécessité qu'elle partage avec n'importe quelle autre organisation de réduire au maximum son impact sur l'environnement. Mais cette responsabilité, elle est surtout liée à la nécessité que nous avons d'accompagner nos étudiants et participants en formation continue pour qu'ils soient dans leur vie professionnelle future des acteurs de la transition. Et l'ESSEC a du coup fait le choix de s'engager dans une démarche vraiment ambitieuse de transition écologique et sociale. Cette démarche, elle se veut à la fois radicale, au sens où elle veut prendre les problèmes auxquels elle est confrontée à la racine. Elle se veut holistique, prenant en compte l'ensemble des métiers et des activités de l'école. Elle se veut co-construite avec l'ensemble des parties prenantes de l'école. Elle se veut réflexive puisque l'ESSEC s'engage à appliquer à elle-même ce qu'elle promeut et ce qu'elle enseigne à ses étudiants. Les activités de l'ESSEC, elles sont de trois ordres: l'enseignement, la recherche et l'animation de la vie sur ces campus. Sur chacune de ces activités, des objectifs précis ont été définis, à la fois pour réduire l'impact négatif de l'école sur l'environnement, mais aussi pour maximiser son impact positif. Si on prend le sujet de l'enseignement, plusieurs engagements ont été pris. Le premier, il vise à introduire, pour 100 % des étudiants de l'école, tous programmes confondus, un enseignement obligatoire sur le changement climatique. Aucun ou aucune étudiante ne doit pouvoir diplômer de l'ESSEC sans avoir été formé à ce sujet. En termes de contenu, il s'agit tout d'abord de comprendre les origines du changement climatique et ses conséquences pour la planète, les hommes et les activités humaines. Il s'agit aussi de former les étudiants pour qu'ils comprennent comment ils peuvent concrètement agir pour lutter contre le réchauffement climatique dans leur vie citoyenne mais surtout dans leur vie professionnelle future ou actuelle pour la formation continue. Le deuxième engagement vise à transformer tous les cours fondamentaux dans les grandes disciplines de gestion : l'économie, la finance, le marketing, la comptabilité, la stratégie etc. Il y en a neuf à l'ESSEC. Et l'objectif est donc qu'ils abordent au sein de leur corpus conceptuel les enjeux sociétaux de manière transversale, et favorisent le développement de l'esprit critique des étudiants en les exposant à la complexité des enjeux et à la diversité des théories qui les traitent. Le troisième engagement consiste à offrir un cursus de spécialisation pour les étudiants qui souhaitent dépasser ces connaissances de base sur les enjeux climatiques pour devenir de véritables experts de ces questions. Parmi ces cours de spécialisation, ils peuvent prendre un cours sur les enjeux de la transition énergétique, un cours sur les pratiques climatiques des entreprises du CAC40, un cours sur le pilotage de la performance durable, un cours clean tech entrepreneurship, ou une summer school sur le campus de la transition. Ainsi, l'école accompagne le développement d'une génération d'étudiants non seulement sensibilisés au sujet, mais équipés pour agir concrètement en faveur de l'environnement dans leur future vie personnelle et professionnelle. Une part croissante de nos étudiants ont des attentes fortes vis-à-vis de l'école sur ce sujet, et il est important que nous travaillions avec eux pour être à la hauteur de leurs attentes. Une démarche similaire est par ailleurs lancée an matière de formation continue. En matière de recherche, l'enjeu est également important pour développer des connaissances permettant de mieux comprendre comment les entreprises peuvent et doivent transformer leurs stratégies, leurs modèles économiques et leurs pratiques pour mettre en œuvre leur transition écologique. Les professeurs de l'ESSEC travaillent actuellement sur des sujets aussi variés que la finance durable, les enjeux de la transition énergétique, la responsabilité sociale et environnementale des grands groupes, la performance extra-financière, le reporting environnemental, les partenariats trans-sectoriels au service des enjeux sociétaux. Avec le projet Together, l'objectif est de pouvoir amplifier ces travaux et soutenir le développement de projets de recherches qui visent à identifier les stratégies et moyens permettant aux entreprises de réduire leur impact climatique. En produisant une recherche à la fois très rigoureuse d'un point de vue scientifique, mais aussi utile et pertinente, nous souhaitons accompagner concrètement les acteurs sur le terrain et contribuer à la production de connaissances solides sur le sujet. En complément de la recherche, nous développons par ailleurs une usine de fabrication de cas pédagogiques. Pour enseigner la transition, il faut pouvoir s'appuyer sur des outils pédagogiques adaptés. Pour finir, l'ESSEC, qui opère quatre campus à Cergy, La Défense, Rabat et Singapore, s'est bien entendu engagé à réduire son propre impact carbone en tant qu'organisation. Il n'est effectivement pas question de ne pas nous appliquer à nous-mêmes ce que nous enseignons à nos étudiants. Sur la base du bilan carbone de l'école réalisé sur le Scope 3, c'est-à-dire prenant en compte l'ensemble des émissions directes et indirectes, il a été estimé qu'une ambition de réduction de 25 % de nos gaz à effet de serre sous trois ans était une ambition à la fois forte mais réaliste. C'est donc dans cette voie que nous sommes résolument engagés. Le bilan carbone que nous avons réalisé a montré que 80 % de notre impact est généré par des déplacements, et que parmi ceux-ci, 85 % concernent les déplacements de nos étudiants vers l'international, que ce soit vers nos propres campus internationaux dans le cadre de leurs échanges universitaires, ou pour effectuer des stages à l'étranger. Une réflexion est donc actuellement menée avec la direction des programmes et les étudiants pour trouver le bon équilibre entre une réelle ouverture à l'international des étudiants, qui reste évidemment un objectif essentiel pour l'école, et une réduction de notre empreinte carbone liée aux déplacements. Au-delà de ce plan de réduction des déplacements, un travail important est mené pour transformer nos campus pour qu'ils soient plus vertueux d'un point de vue environnemental. Une transformation radicale du campus de Cergy est en cours. C'est le projet Campus 2020, incluant de nouveaux bâtiments très performants écologiquement et des pratiques plus vertueuses en matière de tri, de recyclage, de chauffage, d'isolation, et en matière d'aménagement des espace autour du campus. Il va de soi qu'une transition ambitieuse en matière environnementale doit nécessairement s'accompagner d'objectifs de transition sociaux. C'est ce que nous avons fait, développant donc, au-delà du pilier engagements environnementaux présenté ici en détail, deux autres piliers de cette transition : un pilier d'engagements sociaux et territoriaux et un pilier d'engagement sociétal. Car au travers de l'ESSEC, l'ambition est bien celle d'accompagner la transformation de l'écosystème des business schools, et au-delà d'elles, de nos systèmes économiques. Si vous voulez en savoir plus sur ces dimensions, je vous invite à aller consulter la page Together sur le site de l'ESSEC. Pour finir, pour garantir son appropriation par l'ensemble des parties prenantes de l'école, cette démarche de transition s'appuie sur une gouvernance spécifique, incluant cinq composantes clés. La première c'est la création d'un poste d'Associate Dean for Strategy an Sustainability au sein du comité exécutif de l'école, garantissant que l'ensemble des décisions stratégiques de l'école prendront en compte ces enjeux environnementaux et sociaux. Cette création illustre par ailleurs l'engagement personnel du directeur général de l'école, condition indispensable à la réussite de cette démarche. Deuxièmement, la création d'un comité de concertation, composé de quatre représentants élus de chaque partie prenante de l'école, les étudiants, les professeurs, les collaborateurs et les diplômés, garantissant ainsi la prise en compte des différentes voix de l'école dans cette transition. Troisième composante de la gouvernance, la constitution d'une équipe dédiée, dotée de ressources pour avancer et pour animer le collectif derrière cette transition. Quatrième composante de la gouvernance, la mobilisation de groupes de travail internes, composés de membres volontaires, élèves, collaborateurs, professeurs, prêts à s'engager pour faire avancer concrètement des projets. Pour finir, la constitution d'un comité scientifique composé d'experts internes et externes, apportant aux équipes une vision ou prospective éclairée. Je vous donne du coup rendez-vous dans trois ans pour faire un bilan d'étape et partager avec vous nos réussites, nos difficultés, afin d'apprendre ensemble de cette expérience de transition dans le secteur de l'enseignement supérieur. [MUSIQUE] [MUSIQUE]