[MUSIQUE] [MUSIQUE] Je suis Xavier Galliot, le directeur du développement durable du groupe Essilor. Essilor est le leader mondial des verres ophtalmiques. Essilor a une longue histoire puisque le groupe est né au milieu du XIXe siècle et a grandi pendant 70 ans par acquisition. Il est aujourd'hui présent dans plus de 100 pays avec plus de 400 filiales. Notre métier c'est donc de produire des verres et de les distribuer auprès des opticiens, des verres ophtalmiques, donc on parle des lunettes. Essilor s'est marié avec le groupe Luxottica et aujourd'hui appartient au groupe Essilor-Luxottica, mais on va se focaliser principalement sur l'activité d'Essilor. Essilor en quelques chiffres : 7,5 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2018. Aujourd'hui 73 000 employés présents dans 100 pays. Et son activité qui est la production des verres l'amène à avoir une organisation de production avec des centres de production de verres semi-finis et 470 laboratoires de prescription au contact des opticiens pour fournir le verre fini à la bonne vue de nos clients. [MUSIQUE] Il y a 1 milliard de personnes qui portent des verres Essilor dans le monde, donc on a vraiment un footprint mondial très, très large avec plusieurs filiales, avec plusieurs marques. Sur le plan de la responsabilité sociale de l'entreprise, Essilor a une histoire forte avec l'individu au centre de son organisation et de son histoire. Notamment, nous sommes partis d'une organisation qu'on appelle la Coopérative ouvrière des lunettiers au milieu du XIXe siècle, et donc comme je l'ai évoqué, a grandi jusqu'à aujourd'hui avec ce groupe important. Cet ADN nous a permis notamment d'avancer dans notre programme de développement durable et responsabilité sociale en 2013. En 2013, ce qui est important c'est que nous avons défini notre mission. Notre mission, qui est améliorer la vue pour améliorer la vie, a eu plusieurs conséquences, et notamment a amené le groupe à être davantage proactif sur toutes les thématiques de développement durable. Nous avons défini en 2015 un programme Développement durable reposant sur les piliers traditionnels de la durabilité qui sont l'humain, la relation avec la société et l'environnement. Au sein de ce pilier environnemental, un des grands axes est la lutte contre le changement climatique. [MUSIQUE] Pourquoi le changement climatique est une des priorités du programme Développement durable d'Essilor? La première raison c'est que nous sommes leader du secteur. Et à ce titre, avec notre R&D et plus de 250 millions d'euros investis en recherche et développement, une partie est consacrée aux enjeux liés au climat. La deuxième raison c'est tous les enjeux liés aux coûts associés au changement climatique et aux risques climatiques qui pèsent sur une organisation comme Essilor. Enfin, la troisième raison ce sont les parties prenantes. Les investisseurs souhaitent savoir quelle est notre action, notre empreinte environnementale, notre empreinte carbone. De l'autre, il y a aussi nos clients, nos clients opticiens, B2B, mais aussi les porteurs de lunettes, qui souhaitent faire un achat on va dire responsable, de plus en plus responsable, et cette dimension climat est à prendre en compte. [MUSIQUE] En 2017, Essilor a précisé davantage son programme Changement climatique. Il repose sur quatre piliers. Le premier, la mesure : bien connaître quelles sont nos émissions de CO2 sur l'ensemble de notre chaîne de valeur. Le deuxième c'est réduire nos émissions par différentes actions que nous allons évoquer. Le troisième c'est s'adapter. Le changement climatique va nous amener dans un monde contraint. Il va falloir que notre outil de production, la façon dont on travaille et la façon dont on produit évolue. Et le quatrième pilier c'est la transparence et l'engagement. La transparence par rapport à notre activité et nos efforts ; et enfin l'engagement, rejoindre des coalitions d'entreprises qui luttent contre le changement climatique. Nous allons détailler maintenant le premier pilier qui est la mesure, mesurer son empreinte carbone. En 2017, nous avons calculé l'ensemble des émissions de CO2 liées à notre activité. Cela représente 3 millions de tonnes. 3 millions de tonnes c'est sur le Scope 1, le Scope 2, le Scope 3. Si on regarde précisément le Scope 1 c'est seulement 40 000 tonnes de CO2. C'est-à-dire que l'ensemble des émissions liées à notre activité se fait à l'extérieur des frontières opérationnelles du groupe. En termes d'intensité carbone par produit, cela représente 4,2 kilogrammes de CO2 par verre produit. Si on compare ces 4,2 kilogrammes de CO2, ça représente 7 kilogrammes de ciment, 1,5 litres de bière ou encore 16 kilomètres parcourus en voiture. Tout ce travail de mesure nous permet ensuite de passer au deuxième pilier qui est la réduction de notre empreinte environnementale. Celle-ci se fait par différents programmes, notamment le programme de la green supply chain, le programme de l'innovation qu'on verra plus tard, et enfin ce programme de réduction qu'on appelle le programme Reboost, qui va être présenté par Emmanuel Cibla. [MUSIQUE] [MUSIQUE]