[MUSIQUE] [MUSIQUE] Chez LITA.co, on a deux gros clients. Donc, on répond à deux besoins, au besoin des entreprises de lever les fonds. Ces entreprises-là, elles passent par un processus interne d'analyse, d'accompagnement, pour pouvoir construire ce dossier d'investissement, qui leur permettra de lever des fonds auprès de particuliers, mais également auprès d'institutionnels. Elles passent devant un comité d'investissement, et derrière, elles sont présentes sur la plateforme, et on va les accompagner à aller voir les différents fonds d'impact investing, les business angels, les particuliers à travers la plateforme. On travaille leurs outils marketing, on travaille leurs dossiers d'investissement pour optimiser leur collecte et surtout pour leur faire perdre le moins de temps possible, et avoir le discours qui convient aux investisseurs. Ensuite, côté investisseurs, donc notre proposition de valeur, c'est de pouvoir leur permettre de constituer un portefeuille 100 % digital, 100 % solidaire, qui répond à leurs valeurs. Donc, on analyse leurs volontés, leurs objectifs d'impact social, s'ils recherchent de la défiscalisation ou un taux d'intérêt, s'ils ont une aversion au risque, s'ils ont une capacité financière importante, et en fonction, on les conseille, et on leur propose par exemple d'investir 50 % dans de l'immobilier social pour prendre un peu moins de risques, mais aussi pour lutter contre le mal-logement. 20 % dans des startups un peu plus Tech for Good où là, on a un risque plus fort, mais en même temps une innovation assez importante, qui fait vivre une vraie aventure entrepreneuriale. Puis ensuite, on leur propose aussi des obligations vertes, etc. Voilà, notre proposition de valeur, c'est vraiment de constituer ce portefeuille 100 % solidaire. Le spectre des entreprises qu'on accompagne est assez large. Cela va vraiment de la startup For Good, comme par exemple LearnEnjoy, qui développe une solution Edtech, ou Alenvi qui utilise aussi la technologie au service des auxiliaires de vie, à une entreprise plus dans le textile, un peu plus mature comme Garance, qui vend des maillots de bain et de la lingerie pour des femmes qui ont subi une ablation du sein à la suite d'un cancer, comme des projets plus immobiliers. Par exemple, on a financé un projet immobilier bois qui s'appelait REI HABITAT, qui construisait des logements en bois et notamment, on a un tout un parcours d'insertion sur la construction des logements. C'est une entreprise assez complète, mais derrière c'est aussi un produit d'investissement très intéressant parce que les particuliers ont pu gagner 7 % par an sur trois ans. Voilà, on se rend compte que la typologie de projets et de produits est assez complète, et permet vraiment de répondre aux besoins de l'ensemble des investisseurs solidaires. Avec LITA.co, c'est assez particulier, parce que même si on est une entreprise de l'économie sociale, on n'a pas eu vraiment le choix sur notre statut, vu qu'on est une entreprise qui est agréée par l'Autorité des marchés financiers, on a dû prendre un statut entreprise avec un agrément AMF. Donc, on a derrière demandé l'agrément ESUS pour pouvoir rentrer dans la famille de l'économie sociale et solidaire, mais cela ne nous a pas donné beaucoup d'opportunités financières autres que la levée de fonds ou le prêt. On n'a pas pu avoir des subventions pour développer notre innovation sociale, etc. Donc, les besoins financiers sont venus très vite, parce que notre modèle économique, il est quand même assez compliqué. On est sur un modèle de commission en fait sur les levées de fonds qu'on réalise. C'est un modèle qui demande des grosses masses, et qui du coup demande des besoins de levées de fonds assez importants. Mais c'est quelque chose qui n'est pas forcément lié au fait qu'on est une entreprise sociale, c'est lié à toutes les entreprises technologiques et des FinTechs. Aujourd'hui, notre modèle économique est compliqué et il demande des levées de fonds importantes. Donc, si on veut que les FinTechs sociales ou les Techs sociales se développent, il faut adopter les mêmes mécanismes de levées de fonds assez importants, qu'on a dans la Tech classique. On a commencé en 2015 à deux, avec mon associé Julien. Donc, on a fait notre POC, on a pu lever ces premiers 700 000 euros. Derrière, on s'est doté d'une première levée de fonds avec des impact investors, pour pouvoir recruter des fonctions clés. Donc, on a recruté typiquement un analyste du Comptoir de l'Innovation pour gérer notre pot d'investissement qu'on a associé. On a recruté une personne en suivi investissement, on a recréé des communicants, etc., grâce à notre première preuve de concept et modèle économique et à notre levée de fonds. Derrière, on a pu prouver qu'au-delà de la seule preuve de concept, il y avait un vrai besoin auquel on répondait. Donc, on a développé une communauté de 1 000, 2 000 actionnaires. Et on s'est rendu compte qu'il y avait aussi ce besoin au niveau européen, donc on a recruté une équipe en Belgique, on a recruté une équipe en Italie, donc tout ce développement humain, on l'a fait seuls, en fait, on a fait du recrutement assez classique. On est une équipe qui est assez jeune, donc on croit beaucoup à l'empowerment entre guillemets assez jeune, et au fait que la motivation entrepreneuriale permet de faire de grandes choses. Donc, cela demande effectivement à ces personnes-là d'avoir des salaires un peu plus faibles, etc. Mais c'est vrai que dans le secteur financier, c'était un vrai enjeu pour le recrutement. On est en face des structures qui rémunèrent le plus en France, donc il faut être en capacité de trouver des profils vraiment très impliqués et très motivés par l'expérience entrepreneuriale. Donc, c'est vraiment à travers cette motivation et ce partage de la vision de ce leadership qu'on a réussi à développer nos équipes.